
Claude Lelouch a baptisé samedi au Havre le Class40 Solidaires en Peloton de Victorien Erussard et de Thibaut Vauchel-Camus aux côtés de la marraine du bateau, Flavie Flament.
C’est au Havre que nous avons rencontré Claude Lelouch, à l’occasion du baptême du Class40 Solidaires en Peloton, dont il a accepté d’être le parrain. « On m’a proposé d’être le parrain du bateau et j’ai accepté avec plaisir. Les deux skippers ne sont pas des stars mais ils défendent une cause. C’est un peu comme quand on fait un film sans vedette », commente Claude Lelouch. En effet, les deux marins, Victorien Erussard et Thibaut Vauchelle-Camus ont décidé de soutenir la lutte contre la sclérose en plaques. S’il a accepté d’être le parrain du bateau, c’est aussi parce qu’il aime la mer mais également la voile. « Pour moi, la mer est une métaphore parfaite de la vie, parce qu’il est difficile de faire des choses quand la météo n’est pas de ton côté. C’est pareil dans la vie. Et puis les marins sont des hommes qui sont un peu plus courageux que d’autres, et le courage est la vertu que je préfère, nous confie-t-il. J’aime fréquenter ces gens qui n’ont pas peur d’affronter le mauvais temps, surtout qu’aujourd’hui, on vit dans un monde de trouillards. C’est important que les marins mettent en valeur ce dépassement de soi dont ils font preuve. J’ai toujours aimé ce sport car la voile est un raccourci saisissant de la vie, et illustre bien ce que les philosophes essaient de nous montrer. Les gens comprennent mieux la métaphore du sport ».
Cet intérêt pour la voile n’est pas nouveau. « Ca remonte à 1972. A l’époque, j’avais financé Vendredi 13, un trois mâts de 39 mètres (plan Dick Carter, ndlr) à bord duquel Jean-Yves Terlain a fait la Transat Anglaise, poursuit celui qui compte parmi ses amis Olivier de Kersauzon. A la base, je voulais faire un film sur la traversée qui ne s’est pas fait pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la voile ». S’il aime autant la voile, c’est aussi parce qu’il l’a pratiqué. « J’ai fait un peu de voile à l’époque. J’ai même eu des bateaux, mais quand on en fait, il ne faut faire que ça. Sinon, autant faire du canotage sur le lac dans le bois de Boulogne. C’est un métier qui demande qu’on y consacre sa vie. J’ai pu le vérifier à de nombreuses reprises. Un bateau, c’est comme une femme dont il faut s’occuper tout le temps », poursuit-il, soulignant qu’il suit de près les grandes courses à la voile. « Je suis les courses, mais également les autres compétitions sportives. J’aime le sport de manière générale. J’apprends des hommes et des femmes qui font preuve de courage, ça m’intéresse ».