
VIDEO - Fabrice Amedeo, embarqué sur le Class 40 SNCF Geodis avec Armel Tripon, n’a pas quitté le peloton de tête depuis le départ du Havre. Mais les heures à venir s’annoncent compliquées.
Dernier cap à passer, dernier bout de continent avant le grand large, le cap Finisterre se révèle piégeur pour les deux marins du Class40 SNCF Geodis, en quatrième position ce mardi matin. Avec peu de vent, ils tentent de s’extirper du littoral ibérique pour reprendre de la vitesse, tandis que les deux premiers au classement général – GDF Suez et Mare – filent au large après avoir touché un flux de secteur nord. « Le vent va rentrer par l’ouest dans l’après-midi, analyse Eric Mas, directeur de l’information météo chez Météo Consult. ERDF Des pieds et des mains devrait donc le toucher en premier en profitant de son léger décalage à l’ouest. Il pourrait prendre deux à trois heures d’avance sur SNCF Geodis. » Et surtout, Fabrice Amedeo et Armel Tripon auront fort à faire pour conserver leur avance sur le reste de la flotte. « Les trois derniers du top 5 sont ceux qui vont le plus souffrir ce mardi, confirme Eric Mas, directeur de l’information pour Météoconsult. Après une belle progression dans le golfe, le trio va se faire rattraper par le reste de la flotte qui ne devrait pas subir la pétole (le manque de vent, ndlr). » C’est le premier passage à niveau de la course. Mais une fois ce mauvais moment passé, SNCF Geodis profitera des alizés pour filer jusqu’au Brésil.
Un duo amateur – professionnel pour le podium
Depuis le départ du Havre, Fabrice Amedeo et Armel Tripon ont su montrer qu’il ne fallait pas les oublier en griffonnant les pronostics de victoire. Ils évoluent dans une flotte très disputée, où une dizaine de bateaux peuvent prétendre au podium, sur les 25 encore en course. Parmi ceux-ci, les Class40 de dernière génération menés par des skippers professionnels, comme Sébastien Rogues et Fabien Delahaye sur GDF Suez, mais aussi des amateurs éclairés prêts à tout pour s’imposer. Et le début de la course a prouvé que le duo SNCF Geodis était bien à classer parmi les prétendants au podium. Fabrice Amedeo, journaliste à la ville, et Armel Tripon, marin professionnel, naviguent sur un Class40 moins puissants que certains de ses concurrents mais l’Akilaria RC2 reste une référence. Et le duo a prouvé qu’il savait le préserver en traversant le golfe de Gascogne sans arrêt au stand. Les deux concurrents avouent tout de même sans mal que le golfe, encore secoué par le violent coup de vent de samedi, était difficile à passer. Fabrice Amedeo parle d’une mer « difficile, croisée, un peu casse-bateau », tandis qu’Armel Tripon avoue sans mal des difficultés pour le bateau comme pour les organismes des marins. Sans oublier les difficultés de concentration avec deux départs reportés et un arrêt obligatoire à Roscoff après une journée de course. Mais ces embûches ont permis aux deux amis de montrer leur moral d’acier. Notre objectif est de nous « battre comme des diables pour donner le meilleur de nous-mêmes et ne rien regretter », assurait ainsi Armel Tripon avant de larguer les amarres. Objectif tenu.
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