
Après l’abandon de son équipier Vincent Beauvarlet, Yvan Bourgnon, est reparti seul en mer. Il tente un tour du monde sur un catamaran de sport de 6.20 mètres de long, sans habitacle.
Son projet soufflait déjà un parfum de folie en double. Mais Yvan Bourgnon n'a pas froid aux yeux et il est donc reparti seul en mer. Son ancien co-équipier, Vincent Beauvarlet, avait perdu plusieurs kilos dans les montagnes russes de la descente des côtes européennes et n'imaginait pas se lancer sur l'Atlantique. Le skipper de remplacement, un temps envisagé, n'a pas non plus largué les amarres. Le grand départ en solitaire s'est donc déroulé il y a cinq jours des Canaries, sans flash ni sirène. Le marin voulait s'assurer que son choix était bon avant de communiquer. Il s'est rapidement adapté "à cette nouvelle navigation, très exigeante physiquement et moralement", assure son équipe. "Cette nouvelle situation ne l'inquiète pas outre mesure."
Yvan Bourgnon a profité de l'escale aux Canaries pour installer un pilote automatique qui lui permettra de profiter de courtes phases de sommeil de dix minutes maximum. En cas de chavirage, le mât basculant installé juste avant le départ pourra lui permettre de redresser son bateau sans aide extérieur. Car si un bateau média le suit, le marin ne veut pas que cette embarcation le seconde. La nature du défi reste de boucler le tour du monde sans assistance ni GPS, ni météo à bord. Juste un sextant pour renouer avec la navigation à l'ancienne. Yvan Bourgnon espère arriver d'ici deux semaines aux Antilles.