
Après un prologue entre San Remo et Saint-Tropez et trois journées de régates côtières au large de Saint-Tropez, la flotte a mis le cap ce midi sur Monaco via le rocher de la Giraglia.
La flotte, partie ce mercredi midi de Saint-Tropez pour Monaco, a bataillé dur dès le prologue le week-end dernier. C'est finalement le SFS de Lionel Péan qui s'est imposé en temps réel au terme d'un sprint sous spi de 58 milles, de San Remo à Saint-Tropez. « Nous sommes partis en leader, puis l’équipage anglais de Lupa of London nous a dépassé. Nous nous sommes livrés un beau combat lors des deux dernières heures de course, s'est réjoui Lionel Péan. Nous avons finalement franchi la ligne d’arrivée trois minutes avant eux. Une première place en temps réel dont nous sommes ravis. » En temps compensé, trois bateaux français, Jet Lag, Tchin Tchin et Almogavier, se sont imposés. 172 des 213 bateaux engagés sur la Giraglia Rolex Cup se sont ensuite affrontés pendant trois jours sur des régates côtières très disputées.
Alegre, Easy, Natalia et Symfony vainqueurs des régates côtières
En IRC 0, la bataille a été très serrée entre Alegre et Ran V, le nouveau bateau de Niklas Zennström, le fondateur de Skype. A égalité de points au classement général à l’issue des trois jours de compétition, c’est finalement Alegre d’Andres Soriano, vainqueur de deux régates sur trois, qui s’est imposé devant Ran V donc, et Lupa of London. « Il faut parfois un peu de chance et sur ce début de semaine, nous en avons eu, confiait Andres Soriano, à l’issue des régates mardi soir. Nous avons tous fait quelques erreurs, mais au final, nous réussissons une belle course. Nous sommes vraiment heureux de terminer en tête car le niveau est élevé. Nous allons faire de notre mieux pour la longue course, mais nous craignons l’arrivée sur le Rocher de la Giraglia jeudi matin, qui est toujours un moment délicat. » Côté IRC B, la victoire est revenue à Easy de Jean-Marie Vidal, vainqueur de l’ensemble des manches. Tchin Tchin et Jet Lag complètent le podium. Natalia, le GP42 et George Brailoiu s’est quand à lui imposé devant Selene et Forrest Gump III en ORC A, alors qu’en ORC B, c’est le X35 Symfony qui l’a emporté, devant Amelie et Misskappa IV.
Place à la longue course
Les 206 monocoques ont pris à midi dans un petit flux d’ouest le départ de la 62e édition de la longue course de la Giraglia Rolex Cup (242 milles), qui arrivera exceptionnellement à Monaco cette année. L’arrivée des bateaux en Principauté coïncidera avec l’inauguration du nouveau bâtiment du Yacht Club de Monaco, dont Rolex, sponsor-titre de la course, est également partenaire. Les conditions sur le parcours devraient être relativement calmes, et donc peu propices à battre le record de 14 heures, 56 minutes et 16 secondes détenu depuis 2012 par l’Esimit Europa 2 d’Igor Simcic, de retour sur la course après un an d’absence. Pour le skipper du bateau, Jochen Schüman, l’objectif est clair : gagner en temps réel. « Nous avons le bateau le plus rapide et l’équipe est bien préparée. Nous espérons donc gagner. Les records en navigation requièrent toujours de bonnes conditions de vent bien sûr. Mais nous détenons déjà un excellent record qui sera difficile à battre ». Pour SFS, l’ex-VOR 70 d’Abu Dhabi Ocean Racing, les choses s’annoncent plus difficiles que sur le prologue. « Malheureusement, il n’y a pas de vent. La victoire en temps réel s’annonce donc difficile pour nous. Il y a un petit flux d’ouest pour le moment mais la situation est orageuse sur l’Esterel, nous confiait Lionel Péan peu avant le départ. La course ne va pas être facile et les conditions météo devraient sûrement avantager les bateaux plus agiles que le notre comme les 72 pieds et Esimit Europa 2. Cela dit, nous allons donner le maximum. Pour le moment, nous tablons sur une arrivée à Monaco jeudi en fin d’après-midi. Tout dépendra du vent ». Pour l’heure, le leader, Esimit Europa 2 est attendu à Monaco entre 17h et 19h jeudi. La grande majorité de la flotte devrait quant à elle arriver vendredi matin.