
Les neuf équipages engagés dans le Tour de France à la Voile ont disputé leur dernier parcours technique en Manche lundi et s’apprêtent à attaquer la partie méditerranéenne de la course. Cette année, pas d’Atlantique au programme.
Après avoir annulé le parcours technique initialement prévu lundi matin faute de vent, les organisateurs du Tour de France à la Voile ont pu lancer la manche de la journée à 13h, remportée d’une main de maître par le local de l’étape, Bretagne-Crédit Mutuel Élite, skippé par Nicolas Troussel. L’équipage breton, qui a mené les débats de bout en bout s’impose devant Courrier Dunkerque 3 (Daniel Souben) et Nantes Saint-Nazaire (Jean-Baptiste Gellée). Team Oman Sail et Groupama 34 terminent quant à eux respectivement 5e et 6e de la manche. Ce parcours côtier marque la fin des étapes en Manche de cette édition du Tour de France à la Voile. Les grutages ont commencé à 17h afin que tous les équipages puissent acheminer par la route les M34 à Roses, en Espagne. Car cette année, les marins passeront de la Manche à la Méditerranée sans passer par la case Atlantique. « Il n’y a pas d’étape en Atlantique cette année car nous avons décidé de réduire la durée du Tour de France à la Voile d’une semaine. Cela nous permet de proposer aux équipages des conditions de compétition sportive encore plus intenses et plus haletantes, nous explique Jean-Baptiste Durier, directeur du Tour de France à la Voile. Cela impose de faire des choix. On ne peut pas passer partout. Du coup, on a décidé de ne pas aller sur la façade Atlantique cette année. On alterne les zones géographiques suivant les années. Par ailleurs, on a décalé la compétition d’une semaine en juillet pour que le début de la course coïncide avec le premier week-end des vacances scolaires ». Pour mémoire, le Tour de France à la Voile avait fait escale l’an dernier à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée. « Il n’y a pas de raison pour qu’on n’y retourne pas très vite dans les années à venir. C’est d’ailleurs très rare qu’il n’y ait pas d’étape en Atlantique sur le Tour de France à la Voile », poursuit Jean-Baptiste Durier.
Cap sur Roses
Une fois grutés, les neuf M34 ont quitté Roscoff pour être acheminés à Roses par la route. « Les bateaux sont emmenés à chaque fois en Méditerranée par la route. La seule fois où ils y sont allés par la mer, c’était lors de la première édition. Ils étaient passés par le canal du Midi, précise Jean-Baptiste Durier. Cela fait une petite coupure de deux jours dans la course qui permet aux navigants de récupérer. Par contre, pour les équipages techniques, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage. « Il faut gruter le bateau au plus vite, et parcourir les quelque 1000 kilomètres qui séparent Roscoff de Roses avant de remettre le bateau à l’eau en Méditerranée. Cela demande une grosse organisation à terre. Mais ce transfert par la route fait partie intégrante de la compétition. Comme sur l’eau, il faut être performant, ordonné et rapide ». La course reprendra ses droits en Espagne une fois les bateaux remis à l’eau. Après Dunkerque, Dieppe, Granville et Roscoff, la flotte des neuf M34 fera ensuite escale à Roses donc (du 17 au 18 juillet), puis à Gruissan (19-20 juillet) et à Hyères (du 22 au 24 juillet) avant le grand finish à Nice, où sera sacré le grand vainqueur de cette édition du Tour de France à la Voile. Pour l’heure, après 16 courses, c’est toujours Courrier Dunkerque 3 qui domine le classement général provisoire avec 574 points. Groupama 34 (555 points) et Team Oman Sail (538 points) complètent le podium provisoire, suivis de très près par Bretagne Crédit Mutuel Elite (533 points).