
Une épreuve féminine de haut niveau
Epreuve qualificative au Championnat de France de Va'a (pirogues en polynésien), la Vendée Va’a a la particularité d’être la seule épreuve à proposer une compétition féminine de haut niveau avec trois journées de course et notamment un parcours commun femmes / hommes de 26 km pour la deuxième année consécutive. Un challenge unique dans le monde ! Pour les organisateurs de la Vendée Va'a cela fait écho à l'esprit de la discipline fondé sur le partage. L’an dernier, lors de ce parcours, les femmes avaient prouvé qu’elles pouvaient ramer au meilleur niveau et au contact des hommes. Il est donc devenu une évidence de proposer de nouveau ce format avec les mêmes règles que pour les hommes : un départ à six rameuses, sans changement possible de rameuse pendant l’étape. L’équité est ainsi intégralement respectée.
56 kilomètres de course sur trois jours
Pour cette 12e édition, sept équipes féminines composée de six rameuses se sont inscrites (une équipe d’Allemagne, une équipe issue de Grande Bretagne, une venue de Polynésie et quatre de métropole). En plus d’un parcours commun de 26 km avec les hommes, les équipages féminins participeront à deux autres courses d’une distance de 15 km chacune (les hommes eux s’élanceront sur deux autres courses de respectivement 46 et 56 km). Dans le respect de l’esprit des grandes courses polynésiennes, les rameurs s’élanceront face au vent pour revenir au surf et jouer avec les vagues. Afin de faire partager le spectacle et l’engagement des rameurs au plus grand nombre, les compétiteurs devront réaliser des boucles leur permettant de se rapprocher des côtes et des spectateurs. Et clou du spectacle : un passage dans le mythique chenal du Vendée Globe est également prévu pour le vendredi. Ce sont ces nombreux arguments qui ont su convaincre Daphné de Guembecker (Team Vahiné Mata’i CKCL) à monter un collectif de rameuses pour participer à leur première Vendée Va'a qui se déroule, pour elles, à domicile. « L’équipe a été créée juste après la Vendée Va'a de l’an dernier. Il y a vraiment eu un effet Vendée Va'a. Je savais que la course avait été visible et j’ai joué là-dessus pour recruter les rameuses. C’est la course mythique pour tous les rameurs en métropole. En ce qui nous concerne, c’est également à la maison. C’est donc la course où l’on va retrouver ses amis, sa famille. C’est un évènement familial et culturel. Pour nous, cette épreuve est un challenge car c’est un gros morceau. Nous savions que nous avions moins d’un an pour monter une belle équipe, faire quelque chose de propre et mettre en place les entraînements et la préparation physique pour ne pas avoir à subir la course. Le parcours commun avec les hommes le vendredi rajoute une énergie supplémentaire. Le fait de monter une équipe féminine et de se comparer dans un sport qui est quand même très largement dominé par les hommes permet aussi de montrer que nous sommes capables. Certaines équipes féminines arrivent devant les hommes parce que dans ce sport, la partie technique est largement supérieure au physique. C’est vraiment sympa. Il n’y a donc pas besoin d’avoir de gros biceps pour réussir à faire des podiums. Le défi de se comparer aux équipes hommes, c’est montrer que les projets femmes ça fonctionne dans ce sport-là. Au-delà du dépassement sportif, il s’agit aussi de démontrer une cohésion féminine supérieure. » explique la rameuse issue du club sablais.
A noter par ailleurs une grande nouveauté 2023 : le Challenge Air Tahiti Nui. Il récompensera la meilleure équipe féminine non polynésienne, en offrant des billets d’avion pour participer à la VODAFONE CHANNEL RACE TAHITI qui aura lieu le 17 juin prochain.