Transat Paprec : comme un nouveau départ

Course au large
Par Figaronautisme.com

A moins de 48 heures de l’arrivée, les écarts sont infimes entre les bateaux de tête et la flotte se resserre, à tel point qu’il est impossible de prédire qui sera le prochain duo à inscrire son nom au palmarès de la Transat Paprec. Au classement de 16h00, c’est Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) qui était en tête. Mais le duo ne comptait que 0,1 milles d’avance sur Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven), et 0,6 milles sur Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan/Anne-Claire Le Berre). Une situation qui laisse présager d’un finish haletant à Saint-Barthélemy, où les premiers sont attendus aux alentours de 08h00 (heure locale), 14h (heure Paris), ce vendredi matin.

Edouard Golbery - Alicia de Pfyffer - Race for Science-Verder ©Alexis Courcoux
A moins de 48 heures de l’arrivée, les écarts sont infimes entre les bateaux de tête et la flotte se resserre, à tel point qu’il est impossible de prédire qui sera le prochain duo à inscrire son nom au palmarès de la Transat Paprec. Au classement de 16h00, c’est Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) qui était en tête. Mais le duo ne comptait que 0,1 milles d’avance sur Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven), et 0,6 milles sur Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan/Anne-Claire Le Berre). Une situation qui laisse présager d’un finish haletant à Saint-Barthélemy, où les premiers sont attendus aux alentours de 08h00 (heure locale), 14h (heure Paris), ce vendredi matin.

Le suspense est à son comble sur l’eau à l’approche de l’arc antillais. Si les concurrents sont sur un long bord de bâbord jusqu’à Saint-Barthélemy, la majeure partie d’entre eux a effectué des légers recalages en tribord au cours de la nuit, en essayant d’exploiter le moindre grain pour essayer de grappiller de précieux milles qui pourraient faire la différence à l’arrivée. On assiste également à un regroupement de la flotte et au retour de Région Normandie (Guillaume Pirouelle/Sophie Faguet, 4e à 10,6 milles du leader au pointage de 16h00), ou encore de Cap Ingélec (Camille Bertel/Pierre Leboucher, 5e à 13,5 milles), positionnés un peu plus au sud que le trio de tête. Selon Francis Le Goff, le Directeur de Course de cette 16e édition de la transatlantique en duos 100% mixtes, « il y a de nouveau cinq bateaux qui peuvent prétendre à la victoire ». Si l’option sud d’EDENRED (Basile Bourgnon/Violette Dorange, 7e à 38,8 milles du leader) n’a pas payé la nuit dernière, rien n’est encore perdu pour le jeune binôme. « Ils ne sont pas loin des premiers à l’arrivée sur certains routages, donc ça reste très intéressant. Ils ont raison d’y croire », estime Francis Le Goff.

Derrière, le match se poursuit entre Race for Science – Verder (Alicia de Pfyffer/Édouard Golbery, 10e à 281,2 milles du leader) et Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (11e à 361,2 milles), qui se battent pour éviter la dernière place. « On est encore au taquet même si on est loin du groupe de tête. Forcément, c’est motivant d’essayer de revenir sur Alicia et Édouard : on a essayé de prendre des options qui n’ont pas forcément payé mais on essaie de rester pas loin. Vu qu’on était loin, il nous paraissait intéressant de tenter quelque chose, de ne pas suivre le petit train-train », indiquait Lucie Quéruel à la vacation de matin. « A 03h00 (TU), on a remarqué que Groupe Hélios - Du Léman à L’Océan avait repris 5 heures sur le routage, c'était un peu la panique. On a compris après qu'on était dans 12 nœuds de vent depuis des heures et que lui enchaînait les grains avec 20/25 nœuds sous trois nuages d'affilée », écrivait de son côté Édouard Golbery la nuit dernière, qui déplore un manque de nourriture à bord. « On doit rationner un peu tout ici surtout l'eau, car on va en manquer. Du coup, on va passer à un ou deux plats par jour pour ne pas gâcher l'eau potable dans les lyophilisés. On est à court de snacks, il reste des lyophilisés et 3 Pompot’. C’est un peu plus dur de ne pas s'endormir à la barre la nuit sans manger. Malgré tout, le moral est bon ».

La victoire pourrait se jouer autour de l’île de Saint-Barthélemy

Si pour l’heure, Mutuelle Bleue, Skipper MACIF et Région Bretagne – CMB Performance sont toujours les mieux placés pour prétendre à la victoire, les jeux sont encore loin d’être faits, d’autant que la flotte traverse actuellement une zone de grains parsemée de nuages. Leader hier, Région Bretagne – CMB Performance est désormais 3e. « C’est assez intense en ce moment. On est entre les systèmes de grains, les orages, c’est dur de faire avancer le bateau. En plus il y a des sargasses qui se sont ajoutées à tout ça. On essaie d’être à fond, de donner tout ce qu’on peut. On sait que ça va se jouer à de petits détails, que ça va être très serré entre trois bateaux même plus. Ça va revenir derrière aussi », commentait Gaston Morvan, joint en plateau sur le “Mag de la Transat”.

« La situation est un peu instable, avec des passages nuageux et des zones moins ventées. Ils sont dans une zone dans laquelle la gestion de grains joue beaucoup. Région Normandie et Cap Ingélec sont bien revenus sur le trio de tête mais ils sont dans l’axe de Mutuelle Bleue donc ça risque d’être un peu compliqué pour eux même si tout est encore possible à ce stade. Ils ont encore un coup à jouer », analyse Erwan Tabarly, coach au Pôle Finistère Course au Large. « C’est une vraie course de vitesse. Il faut également bien négocier les grains et les nuages, bien régler son bateau. A deux jours de l’arrivée, personne n’a vraiment pris l’avantage. Le mental peut également jouer. A trop vouloir contrôler ou regarder ce que font les autres, on peut un peu oublier de faire la meilleure route. Il faut rester dans son schéma, faire sa propre route sans craquer. Si le tour de l’île se passe sans encombre en général, la concentration sera néanmoins de mise jusqu’à la ligne de l’arrivée. Même si on ne reste pas empétolé très longtemps dans les dévents de l’île, les bateaux sont très proches et on peut se faire doubler pendant le tour de l’île, c’est déjà arrivé. On peut rester à l’arrêt quelques minutes en contournant la pointe au niveau de Colombier. Ça ne dure jamais longtemps mais ça peut être suffisant pour se faire passer par un bateau. La victoire peut se jouer là-bas. C’est moins piégeux ensuite, en descendant vers la ligne », ajoute-t-il. A suivre !

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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