
Un week-end qui décide tout
Le Mubadala Abu Dhabi Sail Grand Prix - organisé le 29 et 30 novembre à Mina Zayed - fera office de juge de paix après une saison de 12 rendez-vous intenses. Les 12 F50 entreront d’abord en scène pour deux jours de régates en flotte. À l’issue du week-end, le vainqueur de l’épreuve sera désigné et le classement général finalisé... avant que le couperet ne tombe.
Les trois meilleures équipes de la saison décrocheront leur billet pour la dernière manche, un duel à trois à bord des catamarans volants monotypes. Un seul départ. Un seul vainqueur. Un seul équipage repartira avec les 2 M$, plus grande récompense jamais attribuée dans la voile professionnelle.
Les favoris : Britanniques, Néo-Zélandais, Australiens... et l’inattendu outsider
Emirates Great Britain, les Black Foils néo-zélandais et les BONDS Flying Roos australiens dominent la saison et semblent en excellente position pour disputer la super finale.
Mais un quatrième prétendant fait frémir les scénarios : l’Espagne (Los Gallos) de Diego Botin, tenants du titre et capables de coups d’éclat. Ils doivent cependant livrer une performance d’exception en flotte pour espérer défendre leur couronne.
Un rappel des forces en présence :
o Emirates GBR : 11 victoires de course, 29 podiums, 3 victoires d’événement. La référence 2025.
o Black Foils : 10 victoires, 24 podiums. La machine la plus régulière du circuit.
o BONDS Flying Roos : 9 victoires, 22 podiums. Triple champions, toujours en embuscade.
o Los Gallos (ESP) : moins réguliers mais redoutables en finale (2 victoires sur 3).

Une saison record... et un prize money historique
Jamais la voile n’a offert une telle dotation : 12 M$ distribués cette année, dont 9,6 M$ déjà attribués. Emirates GBR mène aussi ce classement financier, devant les Black Foils.
Le Grand Final remettra 2 M$ sur la table, tandis que l’épreuve d’Abu Dhabi récompensera les trois premiers du week-end avec 800 000 $ supplémentaires.
Les quatre pilotes susceptibles d’être sur la ligne du Grand Final partagent un point commun : une médaille d’or olympique autour du cou.
Fletcher, Burling, Slingsby et Botin comptent à eux quatre 20 médailles olympiques cumulées au sein de leurs équipages. Rarement la voile aura réuni un palmarès collectif aussi dense.
La finale d’Abu Dhabi marquera aussi l’entrée en jeu du tout nouveau foiling wing de 27,5 mètres, testé à Cadix. Conçue pour offrir une meilleure polyvalence entre petit et moyen temps, cette configuration intermédiaire promet un spectacle plus ouvert et plus tactique.
Les grandes dynamiques de la saison
Emirates GBR : la métamorphose
Changement de driver, changement d’ère. L’arrivée de Dylan Fletcher aux côtés de la stratège Hannah Mills a transformé l’équipe britannique sous la houlette de Sir Ben Ainslie. Trois victoires d’événements, six finales, une maîtrise quasi permanente... malgré un passage à vide aux USA.
Black Foils : la régularité absolue
Équipe la plus propre en vol, souvent la plus stable, parfois la plus impressionnante... mais jamais titrée. Les Néo-Zélandais arrivent en confiance, invaincus aux Émirats. L’occasion rêvée pour Peter Burling de décrocher, enfin, la couronne SailGP.
BONDS Flying Roos : l’expérience qui rassure
Championne des trois premières saisons, l’équipe australienne a dû se reconstruire après le départ de Kyle Langford. Cinq finales mais une seule victoire cette année. Une équipe néanmoins forgée dans la pression, avec quatre Grands Finals au compteur.
Espagne : le joker capable de tout
Explosifs, irréguliers, imprévisibles. Los Gallos ont gagné le titre l’an dernier, mais la deuxième moitié de saison a été plus compliquée. Leur capacité à briller en finale fait d’eux un danger permanent... surtout si le vent baisse à Abu Dhabi.

Ce qu’ils en disent
Dylan Fletcher (Emirates GBR) : « On arrive à Abu Dhabi confiants, après une vraie montée en puissance en Europe. Tout se joue maintenant. »
Peter Burling (Black Foils) : « La finale dans un nouveau plan d’eau, c’est l’opportunité idéale. On veut transformer notre saison en titre. »
Tom Slingsby (BONDS Flying Roos) : « Quatre équipes pour trois places, la pression est totale. On sait gérer ce genre de moment. »
Diego Botin (Espagne) : « Le parcours serré peut créer des surprises. On jouera toutes nos cartes jusqu’au bout. »
Le compte à rebours est lancé : Abu Dhabi pourrait bien offrir la finale la plus serrée de l’histoire du SailGP.
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