Transat Café L'Or : la saga Class40
Après un premier épisode riche en rebondissements entre Le Havre et La Corogne, la Class40 s’apprête à vivre la suite de leur aventure océanique. 36 équipages sur le pont, deux abandons et quatre duos encore en mer : la saga continue, cap sur la Martinique pour un second volet qui s’annonce mouvementé.
Le contre-la-montre
La côte est à portée de vue mais la ligne d’arrivée encore à plusieurs dizaines de milles pour Stéphane Bodin et Loeiz Cadiou (Wasabii). Pourtant la motivation ne faiblit pas à bord de Wasabii. "Notre priorité, ça va être de pouvoir repartir avec tout le monde demain, pour quand même essayer d’être dans le match avec les autres pour la deuxième étape." confie Stéphane. Comme leurs concurrents déjà à quai, ils vont devoir procéder à quelques réparations pour optimiser le bateau, "avec une nouvelle girouette, ce sera top ! On a aussi réservé un petit appartement, on va dormir dans un lit ce soir."
Trois autres Class40 sont encore en mer : Thomas Lurton et Sacha Vandenbrouck (Ose ta victoire) et le couple belge Jérôme Delire et Caroline Dieu (Innovas.group - XLG) attendus à La Corogne d’ici la nuit prochaine. La route s’annonce plus longue pour les frères Courbon sur RDT Logistic - Forvis Mazars qui devront sans doute repartir à peine la côte espagnole frôlée.
Pour rappel, la ligne de départ sera ouverte jusqu’au mardi 4 novembre 13h (12h UTC).
Une pause salvatrice
Pendant ce temps, les skippers à terre ont pu profiter d’une bonne nuit de sommeil dans une marina aux petits soins, grâce à Roberto "Chuny" Bermúdez de Castro, célèbre navigateur espagnol venu épauler Yann Chateau, directeur de course adjoint de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie, arrivé sur place pour organiser le second départ. "Chuny a tout mis en oeuvre pour accueillir les bateaux dans les meilleures conditions", explique Yann. "Il a mobilisé du personnel en veille 24h/24 et organisé des navettes vers la voilerie pour aider les concurrents à réparer dans les temps. Une aide précieuse qui a beaucoup facilité notre travail et les arrivées."
À terre, le temps est compté et doit être bien géré pour rester concentré et ne pas décrocher de la course. "Hier, c’était la journée de bricolage, de nettoyage, de remise au propre du bateau", raconte ce matin Aurélien Ducroz (Crosscall). "Aujourd’hui, on replonge déjà dans la météo et on se projette sur le départ de demain. La pause a été assez courte au final, ce qui nous a permis de pas trop déconnecter et d'avoir toujours l'impression d'être en course."
Un tapas et ça repart
Pas question de lever le pied pour Jean-Yves Aglaé et Moane Mangattalee. Le duo martiniquais a brillamment négocié ses dernières heures de course. "En arrivant, tout le monde nous a dit chapeau", raconte ce matin Jean-Yves. "On a eu les conditions les plus fortes depuis le début de la course mais on n'a rien cassé dans ces dernières heures de nav’." Une belle définition du mot "niaque", ce qui leur a aussi permis de boucler cette première étape dans un temps honorable. Et pour repartir gonflé à bloc, place désormais à un repos bien mérité car "on est encore en train de gonfler", comme le résume très bien Jean-Yves Aglaé.
NB : à noter l’abandon ce matin de Rêve de Large 5, victime d’une casse de safran et de ESATCO suite à la blessure de Gauthier Bril.
