Thomas Ruyant contraint de monter en haut de son mât.

Le destin lui a forcé la main hier soir quand la drisse de secours utilisée depuis une dizaine de jours, s’est rompue à son tour. Le gennaker est tombé sur le pont, et Thomas a dû renvoyer une voile sous dimensionnée pour continuer à progresser. Résolu à résoudre ses problèmes de drisse, il a affalé sa grand-voile en début de soirée et entrepris une première ascension du mât. L’état de la mer assez désordonnée l’a alors beaucoup chahuté, et avec la tombée de la nuit, le skipper Nordiste a jugé plus sage de remettre à ce matin cette périlleuse expédition en tête de mât.
Il a alors renvoyé sa grand-voile et sous trinquette (J 15), entrepris de reprendre sa route. Avec les premières lueurs du jour, et toujours aussi déterminé, Thomas a joué les équilibristes dans des conditions pour le moins scabreuses, les mouvements du bateau l’envoyant régulièrement heurter et tourner autour de l’espar. Il est parvenu en tête de mât où il a pu passer et installer deux drisses de tête. La descente s’est aussi avérée périlleuse et brutale. Toujours sous grand-voile haute et J15, il n’a jamais arrêté la progression du bateau. Passablement éreinté par l’effort, Thomas se donne quelques heures ce matin pour terminer l’installation des drisses à poste en pied de mât, et renvoyer la voile du temps pour reprendre sa progression.
LinkedOut, même à vitesse réduite ces 12 dernières heures, conserve ce matin la tête de la course, bien calé dans l’étroit couloir de vent qui le rapproche des latitudes Sud.