Les phares les plus hantés du monde

Par Nautisme.com

Ces joyaux de nos côtes que sont les phares, autrefois outils de signalisation synonymes de sécurité pour les marins, restent les témoins d’un temps révolu. Emprisonnant des tranches de vie recluses du monde extérieur, les phares renferment parfois des légendes surprenantes. A l'occasion d'Halloween ce mardi 31 octobre, découvrez les histoires des trois phares les plus hantés du monde…

Le phare de Tévennec, malheurs en série

Le Finistère abrite indéniablement l’un des phares qui figure au palmarès des monuments les plus hantés du monde et dont la renommée a dépassé celle de nos frontières. Construit à partir de 1869 sur le modèle d’une maison-phare, le phare de Tévennec a été implanté sur un rocher entre l’île de Sein et la porte du Van. Achevé en 1874, la plupart de ses gardiens ont tour à tour été frappés soit par la mort de façon brutale, soit par la folie. Henri Guézennec, premier gardien du phare, ne le savait certainement pas : le rocher de Tévennec, bien avant d’abriter un phare, était déjà connu dans les alentours comme le témoin d’événements tragiques. La cause ? Un mythe tenace selon lequel un naufragé serait mort de faim sur le rocher malgré ses tentatives d’appels au secours auprès des bateaux qui passaient à proximité. Le premier gardien sombre dans la folie quatre ans à peine après avoir intégré le phare. La légende raconte qu’il entendait des voix lui ordonnant de quitter les lieux. Second prétendant au titre de gardien, Alain Menou ne croit pas un mot de ces légendes colportées de villages en villages. Il tiendra six années, jusqu’en 1885, avant de perdre la tête lui-aussi. Inquiète, la population de pêcheurs demande au curé de Plogoff de bénir le rocher. Les phénomènes mystérieux ne font que redoubler. Entre un gardien auxiliaire qui perd la vie dans des conditions floues, un autre gardien qui tombe inopinément en plein sur un couteau, ou encore un bébé qui a la mauvaise idée de vouloir naître dans le phare et qui, évidemment, ne survit pas, le Phare de Tévennec regroupe à lui-seul presque une dizaine de décès jusqu’en 1910. Confuse devant tant d’événements tragiques, l’administration décide alors d’installer un feu automatique. Plus aucun gardien n’a depuis connu le supplice de résider dans ce phare considéré comme «maudit». Pour autant, les phénomènes mystérieux n’ont pas cessé : des bruits angoissants sont régulièrement signalés par ceux qui s’y aventurent. Certains attribuent ces sons aux nombreuses âmes qui hantent le site, quand d’autres parlent de roches creuses rendues bruyantes par la marée qui y pénètre.

Le phare de Sainte Augustine en Floride, une attirance irrésistible

L’énigmatique phare noir et blanc de Sainte Augustine, localisé sur l’île Anastasia à 29 km des côtes de Floride aux Etats-Unis, gagne sans conteste la palme d’or des phares à l’histoire la plus diabolique. Erigé en 1824, il est le premier phare de Floride et la fierté du comté avant un début d’accidents en série. Dès le projet de construction, un vieil homme tente de s’interposer. Celui-ci raconte que de sombres événements se seraient déroulés dans la tour de guet qui devait être remplacée par le futur phare : une jeune femme y aurait été séquestrée et violée durant plusieurs semaines par ses geôliers. Finalement lassée par la présence de cette femme et ne savant que faire d’elle, le responsable de la tour ordonna qu’elle soit purement et simplement jetée aux requins… Personne n’écoute l’histoire du vieil homme et le phare est mis en service comme prévu. Une dizaine d’années après, une série d’événements tragiques, tous semblables, commence à se faire entendre. Attirée par une force irrésistible, un bateau se serait approché des côtes jusqu’à se briser sur les rochers. Le seul survivant raconte qu’une femme à la beauté surnaturelle les y aurait poussés. Quelques années plus tard, un jeune homme, dont le mariage est prévu le lendemain, monte en haut du phare sans raison et se jette à la mer. Même récit concernant un représentant du commerce peu de temps après. De nombreux touristes ont par la suite tenté l’ascension du phare, tous disent avoir été poussés à le faire par cette mystérieuse jeune femme. Et quand ce n’est pas le phare qui pousse au suicide, c’est l’édifice, plus récent, construit juste à côté qui terrorise les touristes. Certains disent avoir aperçu une ombre de femme, une lumière allumée, et d’autres prétendent avoir entendu des hurlements… De quoi attirer une flopée de téméraires. Aujourd’hui devenu une attraction touristique, le phare propose désormais des «ghost tours» («circuits fantômes»), des visites destinées à faire frémir les touristes en mal de sensations fortes.

Le phare de l’île Kangourou en Australie, une présence inconnue

Construit sur la «Kangaroo Island», le phare du Cap Willoughby est le premier construit au Sud de l’Australie. Implanté sur une falaise rocailleuse, en proie à des vents violents, le phare commence à émettre à partir de 1852 et devient rapidement un gage de sécurité pour le commerce maritime florissant entre les colonies de l’Est et celles du Sud de l’Australie. Le phare surplombe l’une des côtes les plus dangereuses d’Australie, une zone appelée «la cuisine du Diable». Malgré la présence de cet outil de signalisation, une quarantaine de navires se seraient échoués à proximité de ces côtes. Avant de devenir un musée ouvert aux touristes, et après avoir servi les marins jusqu’au milieu des années 1900, le phare du Cap Willoughby est un lieu plutôt désert. C’est justement ce calme que viennent rechercher quelques touristes sur le domaine sauvage qui entoure l’édifice. La plupart d’entre eux ne résistent pas à l’envie d’aller passer quelques heures dans le phare abandonné, beaucoup ressortiront terrorisés par les manifestations mystérieuses auxquelles ils ont été confrontées : coups de froids soudains, portes qui s’ouvrent d’elles-mêmes, lampes qui s’éteignent sans raison à l’intérieur et qui se rallument à la sortie, brouillards inexpliqués, silhouettes aux fenêtres du phare…Si ce n’est un gardien de phare mort pour des raisons inconnues en 1869 et plusieurs dizaines de marins naufragés dans les alentours, rien ne permet de comprendre l’origine de ces manifestations surprenantes.

 

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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