Tourisme à Oléron : « il faudra jouer le jeu de la solidarité avec les professionnels du tourisme français »
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Quelle est la situation actuelle ?
« Il est très compliqué d’avoir une vision de l’avenir, comme tout le monde nous sommes dans le ‘peut-être’. Ce que l’on peut dire, c’est que l’on est normalement dans une période de lancement de saison et que cette année se présentait plutôt bien avec notamment des week-ends de mai qui s’organisaient bien… Mais est arrivé la crise et le confinement, l’activité est donc complètement à l’arrêt et cela va se poursuivre. C’est très compliqué pour les entreprises locales c’est évident. Nous sommes tous dans l’expectative et l’inquiétude pour tous les aspects économiques, l’emploi saisonnier… »
Et pour demain ?
« Pour demain, nous attendons de voir à partir de quel moment on va réellement pouvoir retravailler car dans le tourisme, ce n’est pas clair. Il n’y a pas de date de reprise pour le secteur contrairement à la date du 11 mai annoncée pour de nombreuses autres entreprises. A notre niveau, nous essayons d’être proches de nos acteurs pour essayer de les accompagner au mieux, de leur indiquer les dispositifs existants pour eux afin de pouvoir passer le cap et mieux attaquer derrière. Tout le monde est dans l’attente, et c’est d’autant plus dur avec les beaux jours qui arrivent. Tout le monde attend de relancer son activité, de ressortir en mer… mais il faut prendre son mal en patience ! »
En tant qu'île, la gestion de la crise et du confinement a dû être relativement différente ?
« Je n’ai pas confirmation car je ne vis pas sur l’île mais je n’ai pas entendu de confirmation de cas avérés sur l’île d’Oléron mais je préfère rester prudent là-dessus. Au début du confinement il y a eu un afflux de résidents secondaires, qui a été enrayé très vite, notamment avec les vacances de Pâques, où il y a eu des contrôles assez sévères. Je crois que l’information est depuis bien passée sur le fait qu’il n’est pas possible de se déplacer en France, donc cela s’est calmé. C’était assez tentant pour les habitants de faire du vélo, d’aller au bord de la plage… Il a fallu fermer, interdire les accès aux plages et aux pistes cyclables. Car effectivement quand il fait beau, l’appel du large est fort ! Mais il y a eu beaucoup d’appels de pratiquants du nautisme sur les réseaux sociaux à ne pas faire n’importe quoi. La tentation était là au début, mais cela s’est vite calmé. »
Que faites-vous pour continuer à promouvoir la destination (île d'Oléron - bassin de Marennes) ? « On essaye de mettre en place des actions pour continuer à communiquer. Nous sommes bien sûr présents de façon dématérialisée sur les réseaux sociaux, par téléphone ou email. Nous avons beaucoup de retours là-dessus, notamment des gens qui consultent très régulièrement les webcams pour regarder la mer, même virtuellement cela fait du bien au moral. Cela fait partie du jeu de continuer à entretenir la notoriété de la destination. »
Qu'espérez-vous de l'après-confinement ?
« L’espoir c’est de se dire que, comme il n’y aura très probablement pas de tourisme international cet été en France, les Français vont partir à la découverte de la France et jouer le jeu de la solidarité avec les professionnels du tourisme français. On dit que l’on est le plus beau pays du monde, alors profitons en ! On peut espérer également une belle arrière-saison, avec des Français qui vont avoir envie de prendre l’air dès que ce sera possible. »