Office de tourisme de Granville « Nous avons une clientèle fidèle qui vient chercher une bulle d'air sur notre territoire »
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Pouvez-vous présenter votre territoire ? « Notre territoire de Granville Terre et Mer, c’est 42 km de littoral. Nous sommes donc une destination très nautique, et très tributaire du tourisme et de la météo. 80% de la fréquentation est française et l’essentiel vient du Grand Ouest avec les Normands en première clientèle, suivi par le Bassin parisien et la Bretagne. Notre clientèle est majoritairement locale, sauf pour les Parisiens, d’où la nécessité de la suppression de la limite des 100 km. Nous avons malgré tout constaté des flux de visiteurs avant la levée de cette limite, surtout depuis l’ouverture des plages. Il s’agissait d’une clientèle excursionniste, qui arrivait la journée et repartait le soir. Ce qui a bien profité à la plaisance ! Dès que cela a été possible, les plaisanciers sont sortis à la journée et les ports de plaisance ont vraiment senti une reprise de l’activité. »
Quels sont les atouts de Granville ? « Nous avons une clientèle plutôt fidèle, qui vient chercher une bulle d’air sur notre territoire. Nous avons les atouts pour venir se ressourcer, pour retrouver des plaisirs simples, des plaisirs d’enfance et en toute sécurité. Nous capitalisions déjà sur cela avant, et aujourd’hui c’est d’autant plus vrai. »
Les activités nautiques ont-elles toutes repris ? « Quelques prestations nautiques n’ont pas repris : l’accueil des groupes. L’essentiel des prestataires qui proposent des activités individuelles ou pour les familles, aucun problème. Certains ont déjà une très belle activité depuis l’ouverture de la navigation. Ce qui est plus compliqué ce sont pour les vieux gréements (Le Marité par exemple) pour lesquels nous avons une offre importante de sorties en mer mais avec le respect des distanciations à bord, cela n’est pas rentable. Les vedettes Jolie France ont repris leur activité mais avec une diminution des quotas à bord. Les traversées vers les îles anglo-normandes n’ont pas repris puisque nous attendons les consignes par rapport à l’Angleterre.
Granville était en train de se reconvertir en destination de choix pour la pratique nautique individuelle avec notamment le Centre Régional de Nautisme de Granville, des écoles de kitesurf… Nous avons de plus en plus développé cette offre, plus individuelle et flexible, avec également des sorties paddle au coucher du soleil. Ce sont des choses en pleine mutation, qui vont se poursuivre mais qui ont été freinées avec la crise car les centres n’auront peut-être pas les ressources nécessaires, humaines et financières, pour mettre en place tout cela. J’ai hâte que nous puissions reprendre ! »
Quelles sont vos actions de communication ? « En décembre dernier, nous avions pris la décision d’essayer de conquérir des gens qui ne nous connaissent pas déjà. Malheureusement la campagne a été mise en suspens : avec la crise du covid-19, je me suis dit que toutes les destinations allaient se mettre à communiquer intensivement au mois de juin et que Granville n’allait pas réussir à émerger face aux importants investissements financiers de certaines régions. J’ai préféré communiquer avec la région Normandie et le département de la Manche. Nous sommes partenaires de leurs campagnes. Il était préférable de jouer collectif pour faire rayonner le territoire.
Nous avons donc décidé de demander à tous les amoureux du territoire de partager leurs souvenirs d’enfance : leur première sortie en mer, leur première glisse, leur première plage… sur une plateforme. Nous collectons ces photos un peu vintage qui ont 20, 30,40 ou 50 ans, qui montrent des gens ayant passé des séjours chez nous et cela nous permet de faire un peu de communication, portée par les amoureux de notre territoire. »
Plus d'informations sur le site Granville Terre et Mer.