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A la fois compétiteur hors pair et éternel rêveur, Bruno Sroka ne cesse de se lancer de nouveaux défis. Le dernier en date : effectuer la traversée France-Irlande en kitesurf.
Triple vainqueur de la Coupe Monde et d’Europe de kitesurf (2007, 2009, 2010, ndlr), Bruno Sroka fait partie de ceux qui ont choisi de vivre leurs rêves au lieu de rêver leur vie. Aventurier dans l’âme, la tête toujours pleine de projets, il consacre une partie de son temps à essayer de concrétiser ses projets les plus fous. A son actif, le premier record de la traversée Saint-Barthélemy-Saint Martin, les Sentiers de la Paix en janvier 2009 (Bruno Sroka est parti d’Eilat vers Aqaba, en Jordanie avant de passer la ligne de la frontière avec la Jordanie, alors que cessez-le feu venait d’être signé entre Israël et le Hamas afin de délivrer un message de paix, une colombe bleue sur sa voile), ou encore la traversée de la Pointe du Finistère, pour marquer les 500 jours de captivité des ex-otages Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. « Je suis un sportif engagé. J’essaie de véhiculer une image différente du sport parce que je pars du principe qu’un sportif est là pour délivrer des messages. Je pratique un sport individuel, mais j’ai envie de partager ma passion avec le plus grand nombre et de transmettre l’envie à d’autres de réaliser ce type de projet. C’est pour cette raison que je partage mon expérience lors de conférences dans les sociétés, agglomérations, fondations et associations ou auprès des scolaires ».
Après avoir réalisé son rêve de gosse en 2008, en devenant le premier homme et le seul à franchir le Cap Horn en kitesurf, il bat le record de la traversée de la Manche en 2012 sur 100 milles marins. Cette fois, c’est l’Irlande qu’il a en ligne de mire. « Je vais tenter de faire la traversée entre la pointe Nord du Finistère et Cork », avance-t-il. Un parcours de 220 milles marins qui n’aura rien d’un long fleuve tranquille. « C’est une première mondiale. Les conditions ne sont pas faciles en mer d’Irlande mais c’est le premier défi d’une série que je me suis lancé et que j’espère concrétiser prochainement ». Cette traversée, qui devrait durer aux alentours de 17 heures, lui permettra de valider certains points avant d’avancer davantage sur ses autres projets, de plus grande envergure cette fois. « Je partirai très tôt le matin et arriverai tard le soir. J’ai envie de voir quelle distance je peux parcourir en une journée histoire d’avoir un point de repère pour la suite». Un bateau accompagnateur le suivra pendant toute la durée de la traversée, avec à son bord un photographe cameraman qui immortalisera ces instants de glisse. D’autres images seront tournées par le biais d’une caméra embarquée, et d’un hélicoptère qui survolera la zone de départ.
Un budget de 60.000€ à boucler
Afin de transformer le rêve en réalité, Bruno Sroka doit boucler son budget de 60.000€. Une somme qui couvrira tous les frais inhérents à la traversée. « Cela couvre tout, de la sérigraphie de la voile, à la prestation de chaque intervenant, en passant pas la communication ou le transport », commente-t-il. Pour le moment, il peut d’ores et déjà compter sur le soutien de la Baie de Saint-Brieuc, dont il est ambassadeur pour la deuxième année consécutive. « Je cherche un gros sponsor, ou plusieurs partenaires. L’idéal serait d’en avoir trois ou quatre maximum, qui souhaitent communiquer sur ce type de projet. Bruno s’identifie comme un mix de la culture du large et celle de la plage. Aujourd’hui, le kitesurf est porteur en termes d’écologie et d’innovation. Certains bateaux s’équipent d’ailes de kite afin de réduire leur consommation en se servant de la force du vent ». En échange, les partenaires bénéficieront de visibilité sur la voile, la planche, le lycra ainsi que sur tous les supports de communication du projet. « L’idée est également de diffuser un maximum d’images où on voit les partenaires ».