
Une approche radicalement différente
Le slow jigging repose sur un principe simple : faire travailler un jig métallique de manière lente, fluide et contrôlée, souvent à quelques mètres du fond. Contrairement au speed jigging, où la rapidité et la puissance sont recherchées, ici tout est question de relâchement et de rythme. Le scion de la canne, plus souple et sensible, donne vie au leurre par de petits relevés suivis de phases de descente contrôlée. C’est dans cette chute que le jig papillonne et attire l’attaque. L’objectif : imiter un poisson blessé ou affaibli, proie facile pour des carnassiers comme le denti, le pagre, la sériole, le mérou, mais aussi certains pélagiques en chasse basse.
Pourquoi ça cartonne
Trois raisons expliquent l’efficacité du slow jigging :
o Un mouvement naturel : la nage papillonnante en descente imite parfaitement une proie vulnérable.
o Un temps d’exposition maximal : le leurre reste plus longtemps dans la zone où chassent les poissons.
o Moins de fatigue : animations douces et canne adaptée permettent de pêcher des heures sans se ruiner les bras.
Cette méthode excelle là où les carnassiers sont méfiants ou peu actifs, comme après un coup de mer ou dans des zones très fréquentées par les pêcheurs.
Pas qu’un effet de mode
Dans certaines zones méditerranéennes, le slow jigging a permis de relancer des spots délaissés. Les prises sont parfois moins nombreuses qu’avec des techniques agressives, mais souvent plus belles. Les compétiteurs l’ont adopté, et les fabricants développent désormais des gammes entières : jigs asymétriques, revêtements holographiques, hameçons assist haut de gamme... On voit aussi apparaître des cannes spécifiques, à action lente et progressive, conçues pour exploiter pleinement cette animation.
Les conditions pour réussir
Si le slow jigging est redoutable, il demande un vrai sens de l’observation :
o Choisir le poids du jig en fonction de la profondeur et du courant.
o Adapter l’animation selon l’activité des poissons (plus ou moins de pauses, amplitude plus large ou plus serrée).
o Lire correctement le sondeur pour placer son leurre au bon niveau.
En revanche, dans les courants très forts ou sur des espèces ultra-rapides, un jigging plus nerveux peut rester plus efficace.
Verdict
Le slow jigging n’est pas qu’une mode Instagram : c’est une véritable évolution technique qui ouvre de nouvelles perspectives aux pêcheurs sportifs. Accessible, précis, et terriblement addictif, il offre une autre manière de traquer les carnassiers... et pourrait bien, pour beaucoup, devenir la technique de référence.
Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.