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Le chantier vendéen (groupe Bénéteau) est numéro deux de la vente de grands voiliers aux Etats-Unis et au Canada, à l’heure du Salon de Fort Lauderdale en Floride, qui ouvre jeudi.
Petit à petit, Jeanneau (groupe Bénéteau) étoffe la présentation de sa gamme en Amérique. Présent sur le continent depuis les années 1980 dans le secteur de la voile, le chantier vendéen a mis un coup d’accélérateur voilà quatre ans, en pleine crise financière, aux Etats-Unis et au Canada. « On y vend à la fois une production française, et depuis 2008 une production américaine, grâce à l’unité du groupe Bénéteau à Marion en Caroline du Sud », explique le directeur général de Jeanneau Jean-Paul Chapeleau. Quatre modèles sont ainsi usinés outre-Atlantique : les Sun Odyssey 379, Sun Odyssey 409, Sun Odyssey 41 DS, et Sun Odyssey 44 DS. Des navires de 30 à 45 pieds qui permettent à Jeanneau de se placer en deuxième position en volume de ventes derrière Bénéteau (qui comprend également Lagoon) sur le marché Nord-américain dans le segment 30 à 60 pieds. Alors qu’il y a cinq ans, les voiliers de Catalina et Hunter –qui fête cette année ses quarante ans- étaient leaders du segment qui représente environ 1.000 unités « ils sont aujourd’hui respectivement troisième et quatrième », relève Jean-Paul Chapeleau. Afin de s’affirmer davantage dans un secteur où il vend environ 150 unités par an, Jeanneau étend son réseau de diffusion pour Prestige. Le Vendéen compte aujourd’hui 9 distributeurs « et bientôt 12, ce qui devrait nous permettre d’améliorer nos performances d’autant que pour la deuxième année nous présentons également nos bateaux à moteur Prestige. » Six bateaux de cette marque sont ainsi exposés cette année au salon nautique de Fort Lauderdale (Floride) qui se déroule du 25 au 29 octobre. « On va vraiment savoir cette année comment est accueillie la marque. L’idée est de développer les 50 pieds et plus avec des bateaux dont le prix va de 500.000 à 1.5 million d’euros. On espère passer de 12-15 unités l’an passé, à quarante unités cette année », avance Jean-Paul Chapeleau.
L’Amérique du Sud n’est pas oubliée par Jeanneau, qui, s’il voit là-bas un potentiel important, reconnaît que le marché n’en est, pour lui, qu’à ses balbutiements. Au Brésil, du fait de la taxe imposant à 100% les navires fabriqués à l’étranger, les ventes se font essentiellement sur les grands navires. « La stratégie pour nous est de vendre là-bas du haut de gamme afin de tirer le marché vers le haut. »
A l’horizon 2017, et dans une perspective mondiale, Jean-Paul Chapeleau émet le souhait que le continent américain représente 20% du volume d’affaires de Jeanneau.
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