
Le radeau de survie est souvent un sujet polémique pour les plaisanciers. Ces embarcations ont la réputation d’être assez onéreuses à l’achat, tout en ayant une durée de vie trop courte, les particuliers évoquent aussi le problème des révisions qui ne semblent pas toujours justifiées. Figaro Nautisme revient sur cet élément indispensable pour la sécurité.
Une nouvelle réglementation
Dans la nouvelle réglementation qui ne comporte que trois catégories de navigation : basique (moins de 2 milles d’un abri), côtière (de 2 à 6 milles d’un abri) et hauturière (plus de 6 milles d’un abri), le radeau n’est imposé que pour la navigation hauturière. Dans l’ancienne réglementation, il y avait deux catégories de radeau suivant la distance relative à un abri, le côtier dit allégé et le hauturier. Ces notions ont disparu mais la fabrication existe toujours avec une nuance qui a son importance, rien ne vous empêche d’embarquer un radeau dit côtier pour une navigation hauturière. Il en va de la responsabilité du propriétaire du bateau. Respecter la loi c’est une chose, jouer la sécurité en est une autre.
Le type de radeau
Le radeau côtier, bien que vous puissiez l’embarquer en toute légalité pour une navigation hauturière, est conçu pour voyager dans des conditions de navigation modérée. Avec quelques nuances suivant les constructeurs, le gonflement est assuré au-dessus de 0°C, l'embarcation possède un simple fond et une toile de tente à déployer manuellement. L’équipement est réduit (pas de matériel personnel de survie) ce qui permet d’obtenir un poids relativement léger qui va de 27 kg pour un 4 personnes à 34 kg pour un 8 personnes. Le radeau hauturier est conçu pour une navigation extrême. Sans parler de confort, il permet de survivre dans des conditions correctes. Le gonflement est assuré jusqu’à -15°C, il possède un double fond isolant et une tente avec arceau gonflable automatiquement. Bien souvent, les constructeurs proposent deux types d’armement : un complet (eau et vivres) pour une attente estimée à plus de 24 heures et un allégé pour moins de 24 heures.
Que choisir ?
Pour une navigation à plus de 6 milles d’un abri tout en restant dans une zone permettant de s’abriter rapidement, on peut se contenter d’un modèle côtier. Mais il faut être conscient que sur ce modèle il n’y a pas de matériel de survie (eau, ration alimentaire, etc.). Pour une navigation au large, le modèle hauturier est recommandé. Quant à l’armement de survie, on peut se contenter d’un simple et le compléter avec un sac étanche que l’on peut équiper soi-même (médicaments, vivres, balise, etc.). Reste le conditionnement : sac ou container ? Si le radeau est rangé dans un coffre accessible, on peut prendre un sac. S’il est sur le pont ou sur le tableau arrière, exposé aux intempéries, le container est plus résistant.
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