
Les gilets de sauvetage
On trouve sur le marché, deux types de gilets : les traditionnels et les gonflables.

La flottabilité sur un traditionnel est assurée par de la mousse de polyéthylène. Ils ne comportent pas d’éléments périssables et, de ce fait, n’ont pas de date de péremption. Il suffit simplement de vérifier qu’ils sont en bon état, que l’enveloppe en tissu polyester n’ait pas de déchirures et que la fermeture, les sangles, la ceinture et la sous-cutale ne soient pas détériorés. Si l’enveloppe extérieure est déchirée, le gilet est à changer. Si vous avez pris la précaution en fin de saison de les laver à l’eau douce et de les entreposer au sec, en principe, il n’y a pas de problème.

Sur les gilets gonflables, le gonflement est assuré par une bouteille de gaz munie d’un système de déclenchement. Suivant les modèles, ce système est constitué soit d’une pastille hydrosoluble (sel) qui se désagrège au contact de l’eau et libère le percuteur de la bouteille soit par une soupape hydrostatique qui s’ouvre sous la pression de l’eau (Hammar) et libère le percuteur. Tout d’abord, comme sur un gilet traditionnel, il faut vérifier son état général (déchirure, usure des sangles, etc.). Ensuite, il faut le gonfler manuellement, en effet, tous les gilets possèdent un embout buccal donc l’utilisation de la cartouche de gaz n’est pas nécessaire. Cet embout est prévu comme gonflage d’appoint, de secours mais aussi pour dégonfler le gilet après usage. On peut également l’utiliser pour contrôler qu’il n’y a pas de fuite sur le gilet. Une fois ces points constatés, reste la bouteille et son système de déclenchement. Sur la bouteille, il y a une date de péremption gravée. Il est impératif de la changer lorsqu’elle arrive à la date indiquée. On trouve sur le marché des kits de rechange pour tous types de gilets gonflables. Il est important que le système corresponde au modèle du gilet et la cartouche au poids inscrit. Ce poids, suivant les modèles, varie de 24 à 60 grammes. Un poids trop petit ne gonflera pas complètement le gilet, trop grand, il le déchira. Si vous constatez un défaut sur la bouteille (oxydation) ou sur le déclencheur, pas d’hésitation changez l’ensemble. Contrairement au gilet traditionnel, on ne peut pas laver un gonflable à grande eau au risque de déclencher son gonflement. Il faut ôter le sel et les salissures avec une éponge et de l’eau douce.
Fusées, feux, fumigènes
Tout ce matériel obligatoire a de graver sur son enveloppe la date de fabrication ainsi que la date de péremption. Cette dernière doit être respectée. A bord, on doit avoir uniquement le matériel réglementaire. Si vous gardez des produits périmés (fusées, feux, fumigènes), même en bon état, en cas de contrôle, vous êtes en effraction. A partir du moment où ce matériel est rangé à bord dans un endroit sec, il n’y a pas d’entretien. S’il a pris l’humidité, il devient dangereux. Rien ne vous empêche d’avoir à bord, en plus des produits homologués, des équipements non homologués comme pistolet lance fusée, fusées radarisables, signal jour/nuit, lance amarre, etc. Mais, attention, sur certains de ces produits (fusées, feux), il y a une date de péremption.
Les extincteurs

En plaisance, on a des extincteurs portatifs, fixes et des automatiques. Suivant le type de feux, on trouve des modèles A pour éteindre les matières sèches (papier, bois, textile), B pour les hydrocarbures et C pour le gaz (butane propane). Quel que soit le modèle, il est indiqué sur le corps : son type, sa date de fabrication et celle de péremption. Les modèles portatifs utilisés sont polyvalents et remplis de poudres sèches répondant aux normes A, B et C. Ils peuvent être utilisés sur tous types de feux (sauf les métaux). On trouve également ce type d’extincteur en fixe à déclenchement automatique pour les compartiments moteur. Il se déclenche automatiquement lorsque la température est supérieure à 79°C. Les extincteurs à mousse (A, B, C) peuvent être également utilisés sur des feux d’origine électrique ou électronique. Sur ce type de feux, ils ont l’avantage par rapport à la poudre de ne pas endommager les installations. Pour les compartiments moteur, on a également des modèles fixes à gaz CO² (type A et B) à commande à distance ou portatifs. L’intérêt de ces derniers, conçus pour être utilisés dans des locaux fermés (compartiment moteur), est qu’ils ne provoquent aucun dommage aux installations et sont sans danger pour l’homme. Un extincteur et son système de percussion doivent être propres et pas oxydés (percuteur métal). Il doit être vérifié ou changé à la date de péremption. Sur les petits modèles (1 ou 2 kg), il est préférable de les changer. En principe, les magasins reprennent les périmés.

Le radeau de survie
Le radeau de survie a une durée de vie de 10 à 12 ans voire 18 ans suivant la date de fabrication, le modèle et la marque. Tous les radeaux exigent une vérification dans un centre agréé suivant les recommandations du constructeur. Cette vérification doit être faite tous les 3 ans. Sur le carnet de visite, attaché au radeau, les points vérifiés et changés sont mentionnés. Un radeau est un équipement onéreux qui demande peu d’entretien. A bord, ne l’utilisez pas comme siège ou comme établi, rangez-le sur un support prêt à être mis à l’eau. Pour l’hivernage, si vous en avez la possibilité, entreposez-le dans un endroit sec.
Electronique
Pour une navigation semi-hauturière (6 à 60 milles), une VHF fixe est obligatoire. Sur ce matériel, il faut simplement s’assurer qu’elle fonctionne. Pour cela, appelez une capitainerie ou, de préférence, un sémaphore pour un essai radio. Si elle fonctionne bien en réception et mal en émission, la cause est bien souvent due à l’antenne (connecteur ou câble défectueux). Un modèle portable étanche est obligatoire à plus de 60 milles. Il faut veiller au bon état de sa batterie (ou piles). En cas de problème, vérifier leurs contacts. Une balise EPIRB programmée au numéro MMSI du bateau est obligatoire pour une navigation hauturière. Cette balise a une batterie interne qui doit être changée suivant le modèle au bout de 5 à 10 ans par un centre agréé. Un bouton permet de vérifier son bon fonctionnement.

Les éclairages portatifs (torches, lampes) doivent être vérifiés, les piles changées ou les batteries rechargées. Comme pour l’éclairage individuel, prenez des équipements de qualité et étanches.
Eclairage individuel et collectif
A partir de la navigation côtière, un éclairage individuel est obligatoire par personne embarquée. Ce matériel n’étant pas homologué, ne prenez pas pour autant des produits bas de gamme qui ont peu de chance de fonctionner le jour où vous en aurez besoin. Préférez des feux ou des lampes flash étanches, alimentés par batterie Lithium d’une durée de vie de 5 ans et d’une autonomie de 8 heures en fonctionnement à ceux alimentés par piles car il faut les changer annuellement. Cet éclairage doit être porté sur le gilet.

La bouée couronne doit être équipée d’un feu à retournement. Les feux standard sont équipés de piles (4 piles R20), à changer annuellement. L’inconvénient de ce type de feu est l’oxydation des contacts électriques, bien souvent, elle ne fonctionne pas ou d’une façon aléatoire à cause d’eux. Comme pour les éclairages individuels, il est préférable de prendre des feux étanches qui ont une autonomie de 2 heures et une durée de vie de 5 ans. Ils ne requièrent aucune maintenance ni remplacement de pile.

La corne de brume peut être manuelle ou à partir de gaz liquéfié. Pas de difficultés pour tester les manuelles. Pour celles à gaz, il faut vérifier que la bouteille ne soit pas vide, il est prudent d’en avoir une de rechange à bord.
Trousse de secours
Elle est obligatoire à partir de la navigation semi-hauturière (plus de 6 M d’un abri). Suivant la catégorie de navigation (semi-hauturier ou hauturier), elle comporte des produits dont certains périssables. Avant la saison, vérifiez son contenu, remplacez les produits arrivés à terme et ceux manquants. Rien ne vous empêche de la compléter avec des produits personnels.
N’attendez pas le dernier moment
Les stations de contrôle pour les radeaux sont souvent débordées en début de saison et peuvent demander plusieurs semaines pour la révision. Un conseil, donnez le radeau en fin d’hiver pour être sûr de le récupérer aux beaux jours. Pour l’ensemble du matériel de sécurité, si vous avez pris soin de le nettoyer, de retirer les piles et de le stocker au sec, le réarmement ne devrait pas poser de problème.
