
Lors du samedi d’ouverture du Salon Nautique de Paris, Virtual Regatta a passé la barre des 400 000 joueurs, une semaine plus tard, le 14 décembre, 20 000 nouveaux skippers s’étaient joints à l’aventure.
Le peloton de tête ne compte pas deux ou trois skippers mais 500 voiliers qui bataillent ferme au sud de l’Australie. « Je suis surpris par les faibles écarts constatés entre la tête de flotte virtuelle et réelle, » nous confie Thomas Gauthier, community manager de Virtual Regatta. « Les skippers choisissent de bons systèmes météos et s’accrochent aux dépressions. » Bien sûr, le passage des 50e hurlants est plus confortable quand la mer reste derrière l’écran d’ordinateur mais la ferveur des joueurs est bien là. Thomas Gauthier, lui, commence à ressentir une bonne fatigue. « Avec l’équipe, nous sommes mobilisés nuit et jour, explique-t-il. Lors des bugs, certains messages n’étaient pas faciles à encaisser. Toutefois, sur le Salon Nautique, j’ai réalisé que les gens sont surtout là pour s’amuser. Cela permet d’humaniser les joueurs et ceux-ci sont aussi contents de personnifier le jeu en échangeant avec nous. » Lors du Nautic de Paris, le stand Virtual Regatta a accueilli des habitués tous les jours, « et aussi des exposants qui venaient changer les voiles ou le cap de leur bateau sur le stand », précise Thomas Gauthier. « Nous ne sommes pas des robots, juste une bande de petits gars qui proposons un jeu - simplement un jeu - pour le plaisir de tous. » Le community manager de Virtual Regatta tient aussi à rappeler que les bugs n’ont dérangé le jeu que pendant 7H30, « notre taux de disponibilité est donc de 99,02% ». Après les bugs de début de parcours, c’est la fin du classement des sans-options, sur un site annexe, qui a provoqué le mécontentement des joueurs. « Les responsables de ce site annexe ont été écoutés par la direction du jeu et nous avons finalement décidé de ne plus leur transmettre les informations, comme nous le faisions – gratuitement - jusque-là, précise Thomas Gauthier. Nous avons une politique de jeu pour tous et nous ne voulons pas discriminer ceux qui payent. » Le community manager ajoute : « Quand je régate en J80, nous sommes tous classés ensemble, même si lors de la saison précédente je n’ai pas pu acheter un nouveau jeu de voiles. Techniquement, j’étais alors désavantagé mais la vraie vie, c’est comme ça. » Thomas Gauthier en profite pour annoncer une nouvelle version du jeu à la mi-2013 avec plus d’animation de flotte. « Nous préparons une plateforme de voile virtuelle sous toutes ses formes, explique-t-il. Il faut qu’elle soit prête pour la prochaine Transat Jacques Vabre. » Cette dernière partira du Havre le 3 novembre 2013.
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