Dernier coup de rein

Course au large
Par Figaro Nautisme

Dernière ligne droite pour François Gabart et Armel Le Cléac’h qui sont attendus dimanche aux Sables d’Olonne.


Dernière ligne droite pour François Gabart et Armel Le Cléac’h qui sont attendus dimanche aux Sables d’Olonne.


En route directe vers le cap Finisterre dans des vents d’ouest de plus de 20 noeuds, François Gabart (Macif) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) naviguaient, vendredi matin, entre 15 et 16 noeuds de moyenne. A 890 milles du but, Gabart possédait 101 milles d’avance sur Le Cléac’h. Un matelas confortable qui devrait permettre au skipper de Macif, sauf coup de théâtre, de remporter la septième édition du Vendée Globe et devenir ainsi, à 29 ans, le plus jeune lauréat de l’épreuve. Rien ne devrait plus ralentir les deux leaders jusqu’aux Sables d’Olonne où le vainqueur est attendu dimanche à partir de 3 heures du matin. Actuellement bâbord amure, les deux marins devraient naviguer sur le même bord toute la journée avant d'empanner à la faveur d'une bascule du vent au sud-ouest, qui leur permettra de faire route directe vers leur destination finale. Toujours troisième ce matin à l’approche de Açores, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), qui navigue à 10 noeuds, ne précède plus que de 37 milles Alex Thomson (Hugo Boss) qui doublera dans les prochaines heures. Dimanche, au niveau de l’archipel espagnol, le Niçois prendra la décision de boucler son tour du monde sans quille ou d’abandonner. Tout dépendra de la météo à venir.


Le Cam et Golding dans le Nord 


Toujours à la bagarre pour la cinquième place, Jean Le Cam (SynerCiel) et Mike Golding (Gamesa) sont revenus la nuit dernière dans l'hémisphère nord en franchissant l’équateur. Le Cam, lui, en a enfin fini avec l'Atlantique Sud. Et le moins que l'on puisse dire est que celui-ci ne lui a pas vraiment fait de cadeau. De longues journées de progression difficile au près, dans une mer casse bateau, ont mis à rude épreuve les nerfs du marin et allongé significativement son temps de remontée. Il aura mis 16 jours et 11 heures  entre le cap Horn et l'équateur (4 000 milles), contre 14 jours pour François Gabart. Un peu plus de 4 heures dans le sillage du skipper de SynerCiel (soit 1 h 15 ce matin), Mike Golding (Gamesa) franchissait également la ligne de démarcation des deux hémisphères, une semaine après Alex Thomson. Le Breton et l'Anglais vont naviguer toute la journée dans un paisible vent d'est d'une dizaine de noeuds, qui devrait tourner au nord-est demain. Même si la progression des deux “quinquas” fut laborieuse, elle leur a toutefois permis de distancer leurs poursuivants immédiats. De ceux-ci, c'est Dominique Wavre (Mirabaud) qui s'en sort le mieux. A 440 milles de Jean Le Cam, le Suisse était le seul marin de l'hémisphère sud à afficher une vitesse à deux chiffres depuis 24 heures. Son expérience lui a guidé le choix d'une route médiane, la plus proche possible de la route directe, et c'était visiblement la moins mauvaise, considérant les exécrables conditions météorologiques rencontrées... Les pires que ce tourdumondiste acharné ait jamais rencontré. Au travers, dans un vent d'est de 10-15 noeuds qui va adonner, il devrait passer l'équateur dans une trentaine d'heures... Toujours très à l'ouest, à 80 milles des côtes brésiliennes, Arnaud Boissières (Akena Vérandas) semble accélérer légèrement pendant que Javier Sanso (Acciona 100 % EcoPowered) n'en finit pas de s'extirper de vents erratiques. Après une nuit très difficile, il progressait à 4,2 noeuds ce matin...

 



Retour des retardataires



Même si elle est moins rapide ce matin, la queue de flotte a au contraire bien profité de cette remontée de l'Atlantique Sud. A commencer par Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets). Celui-ci n'est plus qu'à 120 milles de l'Espagnol pendant que Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur) est parvenu également à ne pas trop se faire décrocher, 300 milles derrière. Si la situation météorologique s'est maintenant compliquée, le gain sur le peloton des poursuivants est vraiment à signaler. A 4 323 milles du leader, Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), privé de presque toutes ses voiles de portant, bénéficie d'une bonne progression au près, dans un vent de nord de 15 noeuds qui devrait basculer progressivement au nord-ouest dans l'après-midi, en fraîchissant. Pour lui, la route est encore longue mais il n'y a là pas vraiment de quoi impressionner celui qui a réussi à boucler un tour du monde, en solitaire et sans assistance, sur un bateau trois fois plus petit... en 268 jours !




CLASSEMENT



Positions du 25/01 à 5 heures : 1.François Gabart (Macif) à 890 milles de la ligne d’arrivée; 2.Armel Le Cléac´h (Banque Populaire) à 101 milles du leader; 3.Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) à 732,2 m; 4.Alex Thomson (Hugo Boss) à 769 m; 5.Jean Le Cam (SynerCiel) à 2 246,3 m; 6.Mike Golding (Gamesa) à 2 288,7 m; 7.Dominique Wavre (Mirabaud) à 2 685,7 m; 8.Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) à 2 909,9 m; 9.Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) à 2 985,5 m; 10.Bertrand De Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) à 3 153,5 m; 11.Tanguy de Lamotte (Initiatives-Coeur) à 3 441,7 m; 12.Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) à 4 323,2 m. Abandons : Marc Guillemot (Safran); Kito de Pavant (Groupe Bel); Samantha Davies (Savéol); Louis Burton (Bureau Vallée); Jérémie Beyou (Maître CoQ); Zbigniew Gutkowski (Energa); Vincent Riou (PRB); Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat).
 

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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