
Ils étaient nombreux à vouloir accueillir le vainqueur sur l’eau. Un arrêté préfectoral en a décidé autrement, interdisant aux bateaux de sortir du chenal après 7h00 dimanche matin. Une décision liée à la météo qui s’annonce difficile avec une mer formée et surtout croisée.
« François Gabart (Macif) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) arrivent en même temps qu’une perturbation. François devrait arriver avec le front avec un vent de Sud-Sud-Ouest et des rafales allant de force 7 à 8, explique Eric Mas, Directeur de l’Information pour Météo Consult La Chaîne Météo. Dans la matinée, le ciel sera couvert, il y aura de la pluie, assortie d’une houle d’Ouest de 2,50 m en milieu de matinée ». Les conditions ne devraient pas être plus clémentes pour l’arrivée d’Armel Le Cléac’h. « A midi, le front sera passé. Armel arrivera avec un vent instable qui aura tourné presque jusqu’à l’Ouest, avec des rafales à force 9, et une houle d’Ouest qui continuera à monter à 2,50 m à 3 mètres. Il y aura toujours des averses et des grains, mais également de belles éclaircies, contrairement à la matinée », poursuit Eric Mas.
La houle de 2,50 m à 3 mètres qui entrera dans le chenal rendra la navigation inconfortable et son accès difficile. « Il n’y a pas beaucoup d’eau dans le chenal. François entrera dans le chenal à marée montante, à mi-marée. Il va être obligé de faire des ronds dans l’eau jusqu’à 14 heures, avant de pouvoir entrer dans un chenal. Vu les conditions météo, s’il y avait eu beaucoup de monde dans le chenal, il y aurait pu avoir des dégâts », ajoute Eric Mas. Les sauveteurs en mer ont calculé qu'en cas de défaillance moteur, il ne faudrait que 2 minutes à un bateau de plaisance pour heurter les cailloux. Qui plus est, les organisateurs veulent libérer le chenal pour réagir à l'éventualité d'un passage du chenal à la voile, si les conditions ne permettent pas au concurrent d'embarquer son équipe avant. « C’est une manœuvre périlleuse qui a déjà été réalisée par Michel Desjoyeaux lors de son premier retour, il y a quatre ans », ajoute l’organisation.
De son côté, le Sablais David Lefebvre, ex-skipper professionnel qui a notamment participé à la Route du Rhum et à la Transat Jacques Vabre, souligne que « c’est difficile d’entrer dans le chenal des Sables d’Olonne à cause du Nouch, le haut fond qui se situe à l’entrée du chenal. Quand il y a du vent, ça déferle, prévient-il. Avec le vent qui entre, ça va être dangereux ».
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