
Après le triomphe français en surf masculin la semaine passée, les meilleurs surfeuses mondiales sont au Swatch girls pro France. La compétition a démarré ce mercredi avec une belle houle d’un peu plus d’un mètre.
Les vagues turquoise s’enroulent sous un ciel azur, lissées par un léger vent offshore. « Il faut rester concentrée car les conditions peuvent changer très rapidement avec la marée », a remarqué la surfeuse locale Lee-Ann Curren, après avoir remporté sa série du cinquième tour. Les coefficients de marée sont les plus importants de l’année. « J’ai vraiment essayé de rester sur la droite et d’attendre les meilleures vagues. Il y en a de très jolies mais il faut être bien placé pour pouvoir les prendre. »
Sur la plage de Seignosse, Pauline Ado jette un œil aux séries entre deux interviews. « Il y a pas mal de niveau, juge la championne française. L’Australienne Nikki Van Djik, sur le Pro Junior est ainsi à suivre très attentivement. » Pour son premier jour de compétition, la jeune surfeuse originaire de Philip Island a réalisé un 9.65 et cherche à rejoindre le Top 17 Elite pour la saison prochaine. Elle pourrait y rejoindre, Pauline Ado classée dans le Top 17 depuis 2011 et seule représentante française sur le WCT. « Mais rien n’est joué », prévient la Française qui entre en piste ce jeudi. La jeune femme a réussi de très belles performances en se hissant notamment jusqu’en demi-finale de l’US Open à Huntington Beach en Californie. Mais elle rappelle qu’elle doit encore faire ses preuves. « Je suis 10e au classement provisoire et 6e sur le circuit WQS, précise-t-elle. Il y a pas mal de filles pas loin derrière. » Pour briller sur le Swatch Girls Pro, Pauline Ado sait qu’elle doit étonner le jury. « Gagner sa série c’est bien mais si on peut le faire en affichant un bon score, c’est beaucoup mieux, complète-t-elle. Je sais que je ne suis pas toujours assez surprenante ou explosive face aux juges. » Elle voit également sa connaissance des vagues, qu’elle surfe depuis ses 11 ans, comme un atout à double-tranchant. « Le fait d’être chez moi pourrait me jouer des tours. » Elle privilégie donc la concentration et ne veut pas se dire qu’elle a plus à montrer, comme locale de l’étape.