
Marc Thiercelin devrait s’aligner au départ de la prochaine édition de la Route du Rhum à bord du maxi trimaran « Cap Alternance ». Un pari que se sont lancés le skipper et Opcalia.
C’est dans les allées d’HEC Paris, en plein cœur des Universités du MEDEF, qu’Opcalia, organisme paritaire collecteur agréé, et Marc Thiercelin ont annoncé la création du fonds de dotation « Cap Alternance », visant à mieux promouvoir et valoriser l’alternance en France. « Le sujet principal de ce fonds est de participer à la valorisation et à la promotion de l’alternance sous toutes ses formes en France, que ce soient des contrats de professionnalisation ou des contrats d’apprentissage, nous explique Yves Hinnekint, directeur général d’Ocpalia. Aujourd’hui, l’alternance est encore perçue comme une solution par défaut et non comme une voie noble par les parents, les jeunes et les entreprises ». Marc Thiercelin et son maxi trimaran, l’ex-Oman Air-Majan de Sidney Gavignet, seront les ambassadeurs de ce projet à vocation sociétale mais également le vecteur de nombreux évènements dans les ports et les villes de France pour mobiliser les forces de l’alternance sur chaque territoire et promouvoir les filières professionnelles et les métiers. « Opcalia souhaite, parmi ses initiatives, participer à l’aventure de Marc Thiercelin sur la Route du Rhum en 2014. Nous allons mobiliser notre réseau d’adhérents, qui compte quelque 100.000 entreprises, et leur proposer d’embarquer dans l’aventure via un dispositif de financement participatif, poursuit-il. On estime pouvoir mobiliser entre 3 et 4 M€, qui seront destinés aux actions que le fond souhaite porter, et dont fait partie le trimaran. On a également d’autres projets, tels que la création d’une plateforme en ligne de mise en relation entre les jeunes et les entreprises, ou encore la création du championnat de France des réussites de l’alternance ». En outre, la préparation du trimaran qui portera les couleurs du fonds de dotation fera appel à des centaines de salariés, dont près de 30% de jeunes en alternance et bénéficiera de l’expertise d’une filière intégrée, qui regroupe 130 entreprises françaises. A noter que le fond de dotation n’interviendra pas dans la remise en état du bateau. « Ce n’est pas du sponsoring. C’est Marc qui gère cet aspect. Nous l’accompagnons dans ses démarches », rappelle Yves Hennekint.
Objectif Route du Rhum
A un peu plus d’un an du coup d’envoi de la Route du Rhum, l’ex-Oman Air-Majan n’est toujours pas en état de naviguer. Le coût des réparations a été évalué à 2 M€ HT. Si Marc Thiercelin peut compter sur le soutien des 130 entreprises souhaitant apporter leur pierre à l’édifice, il lui faut encore trouver des sponsors pour mener à bien son projet et être prêt à temps pour le départ de la mythique transatlantique, qui sera donné de Saint-Malo à l’automne 2014. « Je continue de chercher. Les Universités du MEDEF sont une nouvelle occasion de rencontrer des gens. L’arrivée d’Opcalia donne encore plus de poids au projet, nous indique de son côté Marc Thiercelin, qui a préféré renoncer à la Route des Princes en juin dernier pour se concentrer sur sa recherche de sponsors. Opcalia cherche du côté de ses adhérents, et de mon côté, je peux m’appuyer sur ce concept qui tranche avec du sponsoring classique. Et puis ce projet, qui a le mérite d’être innovant, me colle bien au teint et s’inscrit un peu dans la continuité de DCNS et de la transmission du savoir ». Si la Route du Rhum est la première grande échéance du projet du trimaran « Cap Alternance », un programme complet devrait suivre. « L’idée est de partir pour quatre ou cinq ans, en commençant par la Route du Rhum, qui me tient vraiment à cœur. On fera ensuite une série de records et certaines courses, tout en défendant un sujet sociétal auquel je vais apporter de la visibilité auprès du grand public. Aujourd’hui, seul le temps pourrait venir entraver ce beau projet. « Le problème majeur, c’est le temps. Il faut remettre le bateau en état dans les temps pour la Route du Rhum. Je ne pars pas pour perdre, mais je reste lucide, je connais les forces en présence. Je me positionne en outsider mais l’essentiel, c’est d’être de la partie et de ne pas rester sur le quai. Et puis sur mon premier Vendée Globe, j’ai pris le départ alors que je n’avais navigué que dix jours en 60’. Tout est donc possible ».
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