
Le Championnat du monde des Classe C, surnommé Petite Coupe de l’America, débute ce dimanche à Falmouth, en Grande-Bretagne. Dix équipages sont engagés dans l’épreuve, parmi lesquels deux Français.
Après Newport en 2010, cette année c’est donc Falmouth qui accueille le mondial Classe C. Créée en 1961, cette épreuve, qui se déroule tous les deux ans, symbolise depuis ses débuts la recherche fondamentale et le développement technologique sans limites, mais à une échelle humaine. De fait, les règles sont très simples : les bateaux doivent être des catamarans de 7,62 mètres de long et 4,20 mètres de large au maximum, dotés d’une surface de toile qui ne doit pas excéder 27, 8 m2. Cette simplicité est précisément la force de la classe, puisque les concepteurs de ces petits multicoques sont libres d’explorer les techniques les plus novatrices. Pas étonnant donc, que depuis ses débuts, cette série ait fait évoluer la technologie, et notamment démocratisé, dès 1974, l’utilisation d’ailes rigides à la place des gréements traditionnels, d’où son surnom : la Petite Coupe de l’America.
Un plateau de qualité
« C'est passionnant de s'attaquer à ce challenge car c'est architecturalement très ouvert, contrairement aux autres compétitions auxquelles nous participons comme le Tour de France à la Voile ou la préparation olympique qui se courent en monotypie, à armes égales » précise Franck Cammas, le skipper de Groupama C, l’un des deux bateaux tricolores engagé dans la compétition, qui s’attend à une compétition très disputée face aux spécialistes de cette incroyable série. Et pour cause, l’Aixois devra notamment faire face au tandem Fred Eaton et Magnus Clark de Canaan. Les Canadiens ne sont autres que les tenants du titre et ils bénéficient non seulement d’une monture très aboutie mais aussi de plus d’heures d’entraînement sur l’eau que lui.
L’excellence technologique
Idem pour les deux équipages Suisses d’Hydros, Jérémie Lagarrigue et Billy Besson puis Mischa Heemskerk et Bastiaan Tentij, ravis de confronter l’excellence technologique actuelle à leur savoir-faire acquis sur les Hydroptères. Reste que si ceux-là sont prêts à en découdre et figurent sans conteste parmi les grands favoris, d’autres projets, à l’image de team Cascais, ont cumulé beaucoup de retard lors de la construction de leur monture. Pas sûr, en conséquence, que les Portugais soient en mesure de rivaliser cette semaine avec les autres équipages qui ont, ces derniers mois, non seulement réalisé un gros travail sur les ailes et les plateformes mais aussi passé beaucoup de temps à développer les appendices et notamment les foils pour leur permettre de voler. Reste donc maintenant à voir ce que vont donner les premières confrontations en flotte, avant la finale en match race. Le premier départ a été lancé à 11 heures ce dimanche matin. Trois courses sont au menu.
Les dix engagés :
1. Patient Lady, Gurvan Bontemps et Gwenolé Gahinet (France)
2. Groupama C, Franck Cammas et Louis Viat (France)
3. Hydros, Jérémie Lagarrigue et Billy Besson (Suisse)
4. Hydros, Mischa Heemskerk et Bastiaan Tentij (Suisse)
5. Canaan, Fred Eaton et Magnus Clark (Canada)
6. Canaan, Billy Gooderham et Christian Pavey (Canada)
7. Invictus, Norman Wijker et Tom Phipps (Grande Bretagne)
8. Team Cascais, (Portugal)
9. Cogito, Steve Clark et Oliver Moore (USA)
10. Aethon, Lars Guck et Max Kramers (USA)