
Alors que la Transat Jacques Vabre se profile à l’horizon, Jean-Pierre Dick, qui s’alignera au départ de la transatlantique aux côtés de Roland Jourdain à bord de Virbac-Paprec 70, vient de terminer une semaine de préparation physique dans le Sud.
C’est aux Voiles de Saint-Tropez que nous avons rencontré Jean-Pierre Dick la semaine dernière, à bord du JP54, un bateau imaginé par Jean-Pierre Dick et signé Guillaume Verdier. S’il a profité du beau temps et de la brise tropézienne pour changer de support et s’offrir une escapade en mer le temps d’une journée de régate, c’est la préparation physique en vue de la Transat Jacques Vabre qui était au centre des préoccupations du skipper niçois la semaine dernière. En effet, le skipper de Virbac-Paprec 70 a passé quelques jours au CREPS Boulouris et au CERS de Saint-Raphaël afin de se préparer au mieux pour le sprint sur l’Atlantique dont le départ sera donné pour les MOD70 le 8 novembre prochain.
« La préparation physique fait partie des nombreuses dimensions de la course. Je collabore sur cet aspect avec Jean Sengès, le responsable du centre d’entraînement du CREPS Boulouris, depuis dix ans. Nous essayons de travailler par grands objectifs », nous explique Jean-Pierre Dick.
Au programme, renforcement musculaire, exercices de cardio et de proprioception (amélioration de la stabilité par un travail de posture, ndlr), mais également phases de relaxation au CERS. Très fatigué à son retour du Vendée Globe, il a attendu le printemps dernier pour se plonger dans la préparation physique. « Je suis revenu très fatigué et j'ai rapidement enchaîné sur le MOD70 et la Route des Princes. Je n’ai commencé à m’entraîner qu’au printemps mais de manière légère, une fois disponible à la fois mentalement et physiquement. Je n’ai rien fait de violent. J’ai dû attendre cet été pour me reposer un peu », poursuit-il.
Quatre jours d’entraînements intensifs
Une grande partie de la semaine de Jean-Pierre Dick dans le Sud a donc été consacrée au renforcement musculaire, à raison de deux sessions de deux heures par jour, l’une le matin, l’autre l’après-midi. « On ne fait pas le même travail que pour le Vendée Globe car les deux courses n’ont pas la même problématique. En MOD70, il y a peut-être plus de violence dans les choix, tout va plus vite », souligne Jean Sengès. Outre la préparation physique et la relaxation, Jean-Pierre Dick a également eu droit à des enrobements d’algues et s’est octroyé quelques siestes. « Le but est de sortir de cette semaine dopé et en pleine forme. On est dans le plaisir », avance de son côté Jean-Pierre Dick. S’il partagera la barre de son MOD70 avec Roland Jourdain, c’est seul qu’il a choisi de faire sa préparation physique.
« Roland fait du surf et se prépare de son côté. Je n’ai pas voulu trop le contraindre. C’est important d’être dans un contexte plaisant pour se préparer. Moi j’ai ma famille et mes sponsors ici. Et puis le CREPS et le CERS sont des endroits magiques. C’est important pour moi d’être loin de mon bateau pendant une semaine, de laisser l’équipe gérer les choses. J’essaie de me couper un maximum de tout pendant une semaine, de couper la sonnerie de mon téléphone…Cette course demande un engagement personnel important. C’est primordial de se ressourcer en amont et d’arriver frais au départ ».
Selon son coach, Jean-Pierre Dick est un bon élève. « C’est quelqu’un de très curieux, ce qui est un bon gage de progression. C’est agréable de travailler avec lui », souligne Jean Sengès. Loin de son coach, le skipper fera ensuite quelques exercices de maintien afin d’entretenir le travail effectué la semaine dernière.
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