
Riche d’une longue tradition maritime, la ville de Brest, porte d’entrée de l’Europe, a été choisie par le Collectif Ultim comme ville de départ et d’arrivée du Tour du Monde des Ultims, dont le coup d’envoi sera donné en 2019.
Brest accueillera le Tour du Monde des Ultims en 2019. Un choix logique pour le Collectif Ultim, composé pour l’heure de Banque Populaire, MACIF, IDEC, Actual et Sodebo. En effet, la « Cité du Ponant », site stratégique de la « Royale » depuis sa création par Richelieu en 1631, entretient depuis toujours des liens forts avec la mer. Fondée en 1752 par l’Académie de Marine, la ville finistérienne, qui s’est développée au cœur d’une rade où la culture maritime est fortement ancrée, souhaitait perpétuer cette tradition maritime en se faisant une place de choix sur l’échiquier de la course au large, comme l’explique son Maire, François Cuillandre. « Nous voulions depuis plusieurs années revenir dans le circuit de la course au large, à l’image des Sables d’Olonne, de Saint-Malo ou du Havre. Nous sommes ravis que le Collectif Ultim, qui regroupe les armateurs des Ultims, ait retenu la ville de Brest pour leur Tour du Monde en solitaire, dont la première édition se disputera en 2019 », commente-t-il.
Pour Brest, qui organise depuis 1976 de prestigieuses compétitions véliques ainsi que des rencontres sportives et nautiques de tous niveaux, accueillir le Tour du Monde des Ultims s’inscrit dans cette démarche de réinsertion sur la scène de la course au large. « Nous avons eu l’occasion d’accueillir à Brest plusieurs courses telles que la Solitaire du Figaro ou le Tour de France à la Voile, mais la spécificité de notre territoire reste le Trophée Jules Verne. Avant d’être délocalisé à Ouessant, le départ était donné de Brest. Aujourd’hui, la tradition veut que les bateaux qui ont battu un record viennent s’amarrer au Port du Château à leur retour, poursuit-il. Notre volonté était d’aller au-delà de ce Trophée et des records. IDEC Sport et Spindrift ont tous deux essayé de battre récemment le record établit par Banque Populaire, mais sans succès. Cela montre que les records sont de plus en plus difficiles à battre ». Si pour l’heure, il est difficile de prédire l’avenir de du Tour du Monde des Ultims, la volonté commune du Collectif Ultim et de la ville de Brest est de pérenniser l’événement. « Nous espérons pérenniser la course, et qu’elle séduise de nouveaux armateurs. À ses débuts, le Vendée Globe ne réunissait que quelques bateaux, avant de prendre de l’envergure, édition après édition. Nous voulons faire avec les Maxi trimarans ce que les Sables d’Olonne ont réussi à faire avec les IMOCA », avance François Cuillandre. D’ici là, les Ultims seront les bienvenus aux Fêtes Maritimes de Brest 2016, qui auront lieu du 13 au 19 juillet prochains. « Nous accueillerons avec grand plaisir les Ultims qui le souhaitent aux Fêtes Maritimes de Brest, qui auront cette année pour invités d’honneurs la Russie, le Portugal, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Contrairement aux idées reçues, les Fêtes Maritimes ne célèbrent pas uniquement les bateaux du patrimoine. Nous avons la volonté de les ouvrir à toutes sortes de voiliers. La course au large sera représentée ».
Brest, port des records
Port de départ de nombreuses tentatives de records, Brest a vu défiler de nombreux chausseurs de records au cours des trois dernières décennies, parmi lesquels Olivier de Kersauson, Laurent Bourgnon, Bruno et Loïc Peyron, Peter Blake, Jean-Luc Van den Heede, Franck Cammas, Philippe Monnet et plus récemment Dona Bertarelli et Yann Guichard, ou encore Francis Joyon, pour ne citer qu’eux. Pour eux, partir de Brest et y revenir à quelque chose de magique, peut-être parce que l’engouement populaire y est toujours au rendez-vous. « Le port du Château est idéalement situé car il nous rapproche de la ligne à Ouessant. C’est le lieu idéal pour partir rapidement, et pour revenir non pas dans un placard inconfortable mais dans une rade abrité, où vous savez qu’il y aura du monde pour vous accueillir au ponton », comme le souligne Philippe Monnet. Même son de cloche du côté de Francis Joyon, qui déclarait en 2008 à son arrivé de son tour du monde en solitaire « j’ai l’impression d’être arrivé sur la lune ! Arriver à Brest avec toute cette foule de gens, c’est une chose que je n’avais jamais connue auparavant. La ferveur et la chaleur des Brestois m’ont impressionné ».