
Pour un skipper qui part en solitaire pendant deux semaines à l’assaut de l’Atlantique, l’alimentation est un élément primordial dans sa compétitivité. S’alimenter correctement permet de réduire la fatigue et de rester en alerte durant toute la journée. Les repas sont aussi l’occasion d’un moment de détente ou de concentration avant de relancer une manœuvre. Il s’agit donc d’effectuer sérieusement son avitaillement en emmenant des plats équilibrés mais aussi des petits plaisirs pour les moments de faiblesse physique ou morale… Arnaud Boissières par exemple a réalisé lui-même son avitaillement avant de convoyer son bateau à St-Malo. L’Imoca La Mie Câline-Artipôle est parti chargé à bloc !
« Je ne pars qu’avec des plats lyophilisés MX3, mais je fais attention à prendre des petits plus pour les agrémenter : de l’huile d’olive, du tabasco… Les plats lyophilisés sont équilibrés, j’en prévois deux salés et deux sucrés par jour. Je fais donc un petit déjeuner, un déjeuner, une collation et un dîner. Avec ça j’ai tout ce qu’il faut pour être en forme. »

Il est nécessaire d'installer une certaine rigueur dans la prise des repas, et de ne pas en louper un seul. Les premières 24h sont les plus difficiles, il faut prendre le rythme pour ne pas vite tomber de fatigue. Pour Arnaud, pas question de louper le petit-déjeuner : « En général au petit matin, lors de la prise des fichiers météo, je me fais un gros petit déjeuner céréales avec un bon thé pour prendre le temps de regarder la météo, faire un point de ce qu’il s’est passé dans la nuit et anticiper ma journée. Ensuite je calque ma journée alimentaire à partir de ce moment-là. Je fais vraiment attention à ne pas rater un repas ; cela m’est arrivé sur un Vendée Globe, j’étais très fatigué parce que je n’avais pas mangé et je veux éviter de reproduire ça : tu perds en énergie et le moral s’en ressent. » Que ce soit entre deux manoeuvres, entre deux réflexions, entre deux veilles... il faut toujours trouver le temps de manger ! En ce qui concerne l'eau, La Mie Câline-Artipôle est équipée d'un désalinisateur à bord pour produire de l'eau douce, comme beaucoup d'autres bateaux. Cela permet de réduire le poids embarqué.
Et du côté des petits plaisirs ? « J’emmène évidemment quelques sucreries pour le moral : du chocolat, des petits bonbons et une petite bouteille de limonade Mira pour la mi-parcours ! C’est le moment où tout va un peu mieux au niveau température et climat, c’est ma petite récompense. »
