Solo Maitre CoQ 2024 : trente-quatre marins prêts à entrer dans le vif du sujet

Course au large
Par Figaronautisme.com

Le coup d’envoi de la 21e édition de la Solo Maître CoQ – la deuxième des cinq épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2024 – sera donné ce mardi 30 avril. Si, habituellement, elle permet aux marins du circuit Figaro Beneteau de se remettre dans le bain et de reprendre leurs marques pour la première fois de la saison en mode « course », ses nouvelles dates dans le calendrier changent cette fois un peu la donne. Après la Solo Guy Cotten qui s’est déroulée mi-mars à Concarneau, la trentaine de skippers engagés dans la compétition a, en effet, déjà eu une première occasion de se jauger et d’évaluer la concurrence. Reste qu’en un mois et demi, certains ont rectifié le tir, d’autres, à l’image d’Elodie Bonafous opérée du genou en octobre dernier, signent leur retour, tandis que quelques-uns, comme Gaston Morvan, victime d’une collision lors du premier round, débarquent avec une vraie soif de revanche. En somme, si une première tendance s’est dessinée, elle risque bien d’être nettement chamboulée aux Sables d’Olonne la semaine prochaine !

©Vincent Olivaud
Le coup d’envoi de la 21e édition de la Solo Maître CoQ – la deuxième des cinq épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2024 – sera donné ce mardi 30 avril. Si, habituellement, elle permet aux marins du circuit Figaro Beneteau de se remettre dans le bain et de reprendre leurs marques pour la première fois de la saison en mode « course », ses nouvelles dates dans le calendrier changent cette fois un peu la donne. Après la Solo Guy Cotten qui s’est déroulée mi-mars à Concarneau, la trentaine de skippers engagés dans la compétition a, en effet, déjà eu une première occasion de se jauger et d’évaluer la concurrence. Reste qu’en un mois et demi, certains ont rectifié le tir, d’autres, à l’image d’Elodie Bonafous opérée du genou en octobre dernier, signent leur retour, tandis que quelques-uns, comme Gaston Morvan, victime d’une collision lors du premier round, débarquent avec une vraie soif de revanche. En somme, si une première tendance s’est dessinée, elle risque bien d’être nettement chamboulée aux Sables d’Olonne la semaine prochaine !

Un mois et demi après leur première course de la saison - et un mois après le Trophée Laura Verge disputé en équipage pour certains -, les Figaristes ont désormais rendez-vous aux Sables d’Olonne pour la Solo Maître CoQ, parrainée cette année par Julien Pulvé, skipper remplaçant Vendée Globe de Yannick Bestaven.

Les bateaux sont en effet attendus à Port Olona ce samedi tandis que les premières confrontations sont prévues à partir de mardi avec, au programme, des parcours côtiers d’une trentaine de milles au large des côtes Vendéennes puis une grande course de 340 milles. « Dans la foulée de cette épreuve, deux autres (le Trophée Banque Populaire Grand-Ouest et la Le Havre Allmer Cup, ndlr) vont s’enchaîner très vite. Il va falloir gérer l’effort dans la durée lors de ce gros bloc et ne pas tout donner d’un coup mais, au contraire, réussir à être régulier », annonce Loïs Berrehar, le vainqueur de la première régate de la saison qui se montre prudent mais qui ne cache pas non plus ses ambitions. « J’ai très bien commencé l’année et donc, forcément, j’aimerais bien continuer sur ma lancée et faire preuve de constance dans la plus haute partie du tableau. Je sais que la concurrence ne compte pas me faciliter la tâche et qu’ils sont nombreux à vouloir la première place mais mon but est d’être performant et de réussir à conforter mon avance au classement du Championnat », détaille le Skipper Macif 2022 qui va retrouver des adversaires de taille tels que Romen Richard (Voile Passion Santé Trans-forme), Jules Delpech (Orcom / La Réunion), Basile Bourgnon (Edenred), Alexis Loison (Groupe Réel), Martin Le Pape (Demain), Maël Garnier (Selencia Cerfrance) ou encore Gaston Morvan (Région Bretagne CMB Performance), resté, pour sa part, sur une vraie frustration à l’issue de la Solo Guy Cotten, une collision avec Chloé Le Bars (Endobreizh) lui ayant coûté très cher et ce, malgré un reclassement par le jury (10e). « J’ai rarement eu aussi hâte de tirer des bords sur mon Figaro », a commenté le Finistérien dont le bateau a été remis à l’eau ce lundi après un mois de chantier afin de réparer un important trou sur le bordé avant droit. « Ça a été très frustrant pour moi de me retrouver dans cette situation et j’ai évidemment très envie de prendre ma revanche sur cette Solo Maître CoQ », relate Gaston Morvan qui avait forte impression avant sa rencontre fortuite avec son ancienne partenaire de team, et qui compte bien le confirmer. « Je sais ce que je suis capable de faire. Il faut à présent que ça se concrétise », note le marin, à l’aise aussi bien sur les parcours construits que sur les épreuves plus hauturières. « Mon but, cette semaine, c’est d’être bon sur les in-shore et excellent sur la grande course que j’aimerais beaucoup gagner. A mon sens, c’est important de se mettre un peu la pression avant la Solitaire du Figaro ! », souligne Gaston Morvan qui garde en tête que Corentin Horeau, le vainqueur de l’édition 2023 de l’épreuve, a ensuite remporté la fameuse reine des courses en solitaire et à armes égales. Idem pour Tom Laperche l’année précédente.

Trente-quatre marins en lice, dont 14 bizuths et sept femmes

Comme Loïs, il le sait cependant, la concurrence s’annonce redoutable d’autant que certains font leur retour après avoir manqué le premier rendez-vous à Concarneau. Parmi eux, on peut citer l’Espagnol Pep Costa (Orlabay), tout juste de retour en métropole après sa 4e place dans la Niji40 à bord d’Amarris au côté de Gildas Mahé et de Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan), mais aussi et surtout Élodie Bonafous. Opérée des ligaments croisés l’automne dernier, la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose est évidemment très attendue même si sa rééducation est à peine terminée et qu’elle se focalise avant tout sur la Solitaire. Même si elle est déterminée à ne pas griller les étapes malgré sa récente victoire sur le Trophée Laura Vergne en double avec Corentin Horeau. « A quelques jours de ma première confrontation de l’année en solo, je suis partagée entre différents sentiments. D’un côté, j’ai hâte d’en découdre de nouveau et de l’autre je suis assez stressée car j’ai vu les copains beaucoup s’entraîner cet hiver alors que de mon côté, je suis restée sur le banc de touche. Il est important pour moi de ne pas me tromper d’objectif. Mes buts, lors de cette Solo Maître CoQ, sont de voir comment je me sens avec mon genou, de ne pas me refaire mal puis de me jauger techniquement. L’idée, en clair, ce n’est pas tant de voir où je me situe par rapport aux autres mais plutôt de faire le point sur moi », commente la navigatrice qui fait partie des sept femmes en lice dans cette 21e édition. Une édition qui doit, au total, accueillir 34 marins parmi lesquels 14 bizuths dont certains ont d’ores et déjà montré qu’ils étaient capables de titiller les moustaches des gros bras du circuit, comme Arno Biston (Tizh Mor). « C’est vrai que j’ai fait une bonne entrée en matière à Concarneau mais je garde la tête froide. Je n’ai pas un gros budget, je m’entraîne comme je peux en parallèle de mon boulot et je régate avec les armes que j’ai. L’important pour moi reste avant tout de me faire plaisir. Quand je vais sur l’eau, c’est finalement le plus facile. C’est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau, alors j’en profite au maximum d’autant que le circuit est incroyable et que j’aime particulièrement le fait de régater à armes égales. J’aborde donc les choses avec décontraction », raconte le Montpelliérain dont la dernière épreuve aux Sables d’Olonne n’était autre que la Mini Transat en 2021. Épreuve lors de laquelle il avait déjà montré l’étendue de son talent tout comme d’ailleurs de nombreux autres « rookies », en 2023 ou avant, parmi lesquels, Laure Galley (DGM MORI Academy), Adrien Simon (Faun), Jacques Delcroix (Actual), Thomas de Dinechin (Opagan) ou encore Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes) qu’il conviendra aussi de surveiller de près cette semaine !

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…