Unicredit Youth America’s Cup : les Italiens affronteront les Américains en finale !

Par Figaronautisme.com

Suite aux courses exceptionnelles d'hier à Barcelone, où les trois meilleures équipes de la Youth America's Cup UniCredit des Groupes A (équipes de l'America’s Cup) et B (équipes invitées) ont été sélectionnées, elles se sont retrouvées aujourd'hui pour la série des demi-finales, avec quatre courses en flotte. Les deux premiers bateaux à la fin des demi-finales accéderont à la finale en match race de la Youth America's Cup UniCredit, où une nouvelle étoile montante de la voile à foils sera couronnée.

Demi-finale - course 1

Avec une brise de sud-ouest de 9 à 11 nœuds, appelée "Garbi", et une eau plate, les conditions sont parfaites pour la course. Après un petit délai, le comité de course valide facilement la limite de vent et donne le départ à 14h30. C’est le moment crucial, et l’enjeu est de taille, les équipes invitées espérant bouleverser l’ordre établi des équipes de l’America’s Cup. Problème technique pour l’équipe espagnole, qui semble avoir des soucis à bord à une minute du départ. À l’approche de la ligne de départ, c’est la cohue à l’extrémité tribord, avec les États-Unis (USA) bien positionnés sous le vent, et l’Italie au-dessus. Ces deux équipes continuent vers la limite gauche tandis que le reste de la flotte part à droite. Lors du croisement, l’Italie commet une erreur en bâbord amure face aux Suédois et reçoit une pénalité de 75 mètres, qui est doublée à 150 mètres pour non-exécution rapide.

À la première porte, l’Espagne émerge en tête avec la Suède, l’Italie et l’Australie à sa suite. Le premier bord sous le vent s’annonce serré, les USA suivant la Suède à gauche, tandis que le reste du peloton rebondit sur la limite droite. La Suède prend la tête lors du premier croisement. C’est une descente tendue avec de nombreuses variables, et dans le dernier quart, l’Espagne revient en force sur la layline bâbord et reprend la tête. Les deux équipes adoptent des tactiques différentes lors de la deuxième remontée. La droite semble payante, avec la Suède qui reprend l’avantage et protège la droite en virant juste devant les Espagnols.

Dans le dernier quart du bord de remontée, ceux qui sont restés à droite ont encore gagné du terrain, et grâce à un positionnement brillant sur la layline bâbord finale, l’Italie se faufile à la deuxième place. La Grande-Bretagne (GBR) fait un retour tardif, virant à la marque bâbord en troisième position, suivie par l’Espagne en quatrième. Les tactiques sont à nouveau divisées sous le vent, avec la Suède, l’Italie et les USA qui partent loin à gauche, sur un long empannage bâbord pour atteindre la layline tribord vers la ligne d’arrivée. La Suède ne commet pas d’erreur, empanne sur la layline et marque 10 points vitaux avec une première victoire en demi-finale. L’Italie, après une double pénalité, termine deuxième, tandis qu’un finish à trois pour la troisième place voit la Grande-Bretagne devancer l’Espagne et les États-Unis.

Demi-finale - course 2

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© Ricardo Pinto

Les conditions sont une nouvelle fois parfaites avec une eau plate et une brise stable de 14 à 16 nœuds. Au départ de la deuxième course de cette demi-finale épique, l'Espagne, l'Australie et la Suède écopent tous de pénalités pour départ anticipé (OCS), tandis que l'Italie opte pour un départ bâbord amure, évite la flotte et file vers la limite droite. Tout le monde suit les Italiens, et lors du premier virement, ces derniers ont pris de l'avance sur la flotte, avec les États-Unis (USA) à leurs trousses près de la limite. La Grande-Bretagne (GBR) navigue bien au milieu du parcours, mais les USA dépassent l'Italie après être revenus de la droite.

À la première marque, c’est extrêmement serré, avec les USA et l’Italie prenant des marques différentes en première et deuxième positions, et l’Australie en troisième. Les tactiques sont divisées lors de la première descente, les USA venant de la limite gauche et restant devant l’Italie lors du premier croisement. L’Australie effectue une longue descente tribord en parallèle avec les USA, mais à l’entrée de la porte sous le vent, l’Italie arrive de la limite bâbord en tribord et force les USA à effectuer un empannage précipité. L'Italie empanne également, vire rapidement à la marque bâbord, et part immédiatement à droite. Le prochain changement de vent sera déterminant.

Les USA surveillent les Italiens de près et reviennent de la gauche pour virer juste sous ITA, les forçant à repartir vers la limite droite. À la prochaine intersection, l’Italie a gagné du terrain et prend la tête, forçant les USA à les contourner en bâbord amure. Rien ne sépare les deux équipes, et lors du prochain virement, l’Italie vire en dessous, laissant les USA reprendre la tête. L'Italie appelle une superbe layline tribord à distance, mais les USA négocient parfaitement la layline bâbord et virent en tête à la dernière porte au vent. La Grande-Bretagne est en embuscade en troisième position.

Les tactiques sont à nouveau divisées sur la dernière descente, les USA arrivant sur un empannage tribord depuis la gauche, clairs devant l'Italie. La Grande-Bretagne va vite et se place habilement entre les deux premiers bateaux. Lors du dernier empannage vers la ligne d’arrivée, les USA sont un peu instables, mais tiennent bon et franchissent la ligne en tête, suivis de l’Italie en deuxième et de la Grande-Bretagne en troisième.

Demi-finale - course 3

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© Ian Roman

Tout est à jouer alors que l’Italie et les États-Unis (USA) sont en tête du classement, mais la Suède et la Grande-Bretagne (GBR) restent de sérieux concurrents. Au départ, il y a une grosse cohue à l’extrémité tribord, tandis que l’Espagne tente un départ bâbord amure. Dès le départ, le groupe est compact, mené par l’Italie, qui inflige une pénalité à l’Australie, laquelle est doublée, puis triplée. La Suède s’élance proprement, et les USA sont dans la course alors que tout le monde vire vers la limite droite.

L’Italie mène, mais c’est très serré avec la Suède, qui vire sous les Italiens et manque de peu de se faire dépasser. L’Italie garde l’avantage dans le dernier quart du bord de remontée. GBR parvient à se faufiler en deuxième position alors que la Suède tombe dans le "dirty air" des Italiens sur un long bord tribord vers la limite bâbord. GBR garde tout le monde sous pression, mais un large virement à la marque bâbord permet aux USA de passer à l’intérieur, tandis que l’Italie reprend la tête à 40 nœuds sous le vent.

L’Italie empanne à la limite gauche (en regardant sous le vent) et garde une nette avance. Un duel d’empannages s’engage entre les USA et GBR. Dans les dernières approches de la marque sous le vent, les USA effectuent un mauvais empannage après un croisement très serré avec l’Italie, qui vire juste devant la rapide équipe britannique. Les tactiques sont divisées au départ du dernier bord de remontée, l’Italie allant à fond à droite, tandis que GBR part à gauche. Lors du croisement, l’Italie gagne du terrain en arrivant sur tribord, accompagnée des USA en train de se remettre en course. Un mauvais virement de bord de l’Italie permet aux trois premiers de se resserrer, et tout peut encore se jouer dans le dernier quart du bord.

L’Italie montre des compétences exceptionnelles en positionnement et en tactique lors de ce dernier bord et, malgré un léger amerrissage lors de son deuxième empannage, elle parvient à croiser GBR et les USA avec aisance en venant de la gauche. Naviguant vers la layline tribord, l’Italie ne commet aucune erreur et remporte sa première victoire de la série des demi-finales. GBR termine en deuxième position, et les USA en troisième. Ces trois équipes s’imposent vraiment comme les dominantes de la compétition.

Demi-finales - course 4

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© Ian Roman

Dernière course, dernière chance pour certains de ces jeunes marins de prouver leur talent et de se faire connaître du monde entier. L’Italie est en tête avec 24 points, tandis que les États-Unis (USA) et la Grande-Bretagne (GBR) sont à égalité à la deuxième place avec 17 points, et la Suède suit de près avec 15 points en quatrième position. Tout est en jeu pour sécuriser les deux premières places et accéder à la finale.

Au départ, la flotte s’aligne à l’extrémité tribord dans un peloton serré, avec les USA et GBR se marquant de près. L’Italie reçoit une pénalité pour départ anticipé (OCS) à l’extrémité tribord de la ligne, mais la purifie rapidement en se dirigeant vers la limite droite. Les USA virent à droite tandis que GBR est pris dans un peloton avec la Suède et l’Australie.

L’Australie émerge en tête à mi-parcours, menant un groupe très serré dominé par la Suède. Une scission de la flotte dans le dernier quart voit AUS, USA et ITA partir à droite, et un mauvais virement de bord de la Suède les sort de la course. Les USA se faufilent en deuxième position, mais tombent des foils lors d'un virement difficile. La course est extrêmement serrée.

Lors du premier bord sous le vent, l’Australie maintient une belle avance, tandis que l’Espagne se hisse à la deuxième place après une excellente sortie à la marque au vent. GBR rate son premier empannage, ce qui rapproche les USA, mais à la dernière porte sous le vent, rien ne distingue GBR et USA, qui virent ensemble et adoptent des tactiques différentes pour la dernière remontée. GBR vire pour engager les USA, qui sont obligés de les contourner lors du premier croisement. Les USA se dirigent vers la droite, et tout se décidera dans le dernier quart du bord. L’Australie reste en tête, l’Italie est en deuxième, et l’Espagne en troisième. Le duel se joue entre les USA et GBR, et ce sont les Américains qui prennent l’avantage, croisant et virant ensuite devant les Britanniques à la limite gauche.

Les USA reviennent vers la droite et tentent d'atteindre la layline tribord, tandis que GBR croise derrière. Tout se joue pour la place en finale, mais les USA gardent le contrôle à la dernière marque au vent. L’Australie, l’Italie et l’Espagne occupent les places sur le podium, mais le vrai combat se joue entre les USA et GBR. Les Américains ont creusé l'écart, et tout se joue dans les derniers empannages. USA et GBR empannent ensemble, sur des empannages opposés, et exécutent parfaitement leurs manœuvres.

L’Australie remporte la course, l’Italie termine deuxième, l’Espagne troisième, et les USA sécurisent leur place en finale du match-race de la Youth America’s Cup UniCredit avec une quatrième place. C’est un coup dur pour GBR et une immense joie pour les USA.

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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