
Tout n’avait pourtant pas bien commencé. Lors de l’entraînement de vendredi, l’équipe a dû faire face à une avarie sérieuse indépendante de leur volonté avec la perte du safran, tandis que Quentin Delapierre, le pilote, était contraint de se rendre à l’hôpital suite à la violence du choc . L’incertitude planait alors sur la participation des Français au reste de la compétition. Mais, l’équipe a oeuvré sans relâche pour que bateau et athlètes soient prêts à prendre le départ des courses samedi.
Dès la première journée de course samedi, malgré des conditions très musclées, qu’affectionne particulièrement le pilote Quentin Delapierre, l’équipe de France a démontré toute sa maîtrise. Pour la première fois, les Bleus naviguaient avec la configuration aile de 18 mètres et T-foils, un défi relevé avec brio puisqu’ils terminaient déjà la journée dans le top 3, grâce à des choix inspirés et des manœuvres décisives.
Une victoire symbolique
Portés par une énergie collective exceptionnelle, les Français ont couru 3 courses ce dimanche pour la deuxième journée de course. Les conditions de vent étaient très instables avec des F50 qui décollaient et se posaient à tour de rôle. Mais grâce à de brillants coups tactiques et en réalisant des choix assumés face à leurs adversaires, les bleus se qualifient pour la finale du Sail Grand Prix à Sassnitz. Ils ont ensuite réalisé une course maîtrisée et offensive, s’imposant face aux géants australiens et britanniques. Cette performance signe leur troisième finale de la saison et leur première victoire en Grand Prix SailGP dans cette saison 2025.

« Gagner un Sail Grand Prix est un feeling incroyable. Ça a été les montagnes russes pour nous ce weekend. Après nos problèmes techniques qui n'étaient pas de notre fait et l’incertitude de vendredi, on a débuté avec de la frustration. Mais on a fait un super come-back et on a rien lâché. Samedi on a fait une belle journée en moyenne, plutôt dans les bons coups. Aujourd’hui le vent était beaucoup plus irrégulier qu’hier avec beaucoup d’opportunités à prendre. Sur les trois courses en flotte on a fait une première et une troisième bonne manche. Quant à la deuxième, on s’est fait un peu peur en passant à côté de bons coups avec les rotations de vent. En revanche, lors de la finale, j’ai sentie une énergie de conquérants Gaulois, on était vraiment déterminés. On a su saisir les chances en naviguant en symbiose avec le vent. Quand ça se passe comme ça, la voile c'est incroyable, tu fais moins de distance que les autres et ça va vite ! C’était l’un des plus beaux Grand Prix de la saison qui s’est terminé de la plus belle des manières. Cette performance n’aurait pas été possible sans le travail acharné de toute l’Équipe de France SailGP (athlètes et équipe technique) qui s’est battue sans relâche pour être au départ samedi. C’est une victoire d’équipe et on va tous savourer", souligne Quentin Delapierre, Pilote de l'équipe de France SailGP.
" Cette victoire est le fruit d’un gros travail de toute l’équipe qui a traversé beaucoup de difficultés depuis le début de la saison. On savait qu’on pouvait le faire et on avait confiance mais c’est évidemment une énorme satisfaction quand ça se concrétise. On remercie nos partenaires d’avoir cru en nous depuis quelques années. Cette première étape vers la Grande Finale était clef et on l’a fait. Bravo à tous. Rendez-vous à Saint-Tropez avec tous nos fans ! », conclut Stéphane Kandler, co-CEO de l’équipe de France SailGP et de K-Challenge.

Sassnitz entre également dans l’histoire du championnat : ce Grand Prix a vu tomber un nouveau record de vitesse pour les F50, avec une pointe enregistrée à 103,93 km/h sur l’eau à mettre au crédit de l'équipe danoise.
Avec ce succès à Sassnitz, l’Équipe de France SailGP confirme son statut d’adversaire redoutable sur le championnat mondial. Cette belle victoire représente également un signal très fort à moins d’un mois de l’événement français à Saint-Tropez les 12 et 13 septembre. Un rendez-vous majeur pour l’équipe et pour tous les supporters à domicile.