
Initialement déclaré vainqueur par le jury, BNC semblait avoir parfaitement tiré parti du système de handicaps de la course, conçu pour permettre aux unités plus modestes de rivaliser avec des bateaux bien plus puissants. Mais une réclamation déposée par l’équipage du voilier Min River, arrivé en deuxième position, a changé le cours de l’histoire. En cause : l’utilisation jugée non conforme d’une voile d’avant par le duo français.
Après examen, les commissaires ont décidé d’appliquer une pénalité lourde de conséquences, ajoutant plus d’une heure au temps du BNC. Une sanction suffisante pour bouleverser le classement et offrir la victoire finale à Min River. Une consécration historique pour sa co-skipper Jiang Lin, devenue à cette occasion la première femme à remporter la Tattersall Cup. « Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé que cela m’arriverait », a-t-elle réagi après l’annonce officielle.
Cette décision n’enlève rien à la performance brute des géants de la flotte. Le 28 décembre, le supermaxi australien Master Lock Comanche avait une nouvelle fois survolé les débats en étant le premier à franchir la ligne d’arrivée, signant ainsi sa cinquième victoire au scratch dans cette classique australienne.
Partie de Sydney le lendemain de Noël, la Sydney-Hobart reste l’une des courses océaniques les plus redoutées. Son parcours de 628 milles marins, soit 1.163 kilomètres, traverse une zone du Pacifique sud réputée pour ses vents violents et ses mers souvent difficiles. Cette édition en apporte une nouvelle preuve : au-delà de la vitesse et de la stratégie, le respect scrupuleux du règlement peut, à lui seul, faire basculer une victoire.
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