Météo Vendée Globe: Évidence ou pas.

Samedi 4 janvier
Charlie Dalin et Yoann Richomme sont dans l’alizé, 20 nœuds d’est, et font cap au nord dans les meilleures conditions possibles pour leurs foilers. Ça vole…Sébastien Simon est aussi dans l’alizé, mais lui est au près serré dans du nord-nord-est 15 nœuds. Il doit pousser son bâbord amure jusqu’à 18hTU avant de virer pour repartir en tribord amure jusqu’au Pot-au-Noir qu’il atteindra lundi.
Thomas Ruyant et Paul Meilhat, qui le suit à une cinquantaine de milles, fuient la dépression orageuse par le nord-est. Leur vent n’est pas fort, une quinzaine de nœuds, mais toujours très instable. Ils sont sous un front orageux qui donnent de violents grains. Les rafales de 50 nœuds sont encore à redouter.Justine Mettraux, qui ferme la marche du groupe des poursuivants, a choisi de passer à l’ouest du centre dépressionnaire pour bénéficier des vents portants. Son tribord amure la mène vers le centre de la dépression mais elle va pouvoir rapidement faire cap au nord pour tourner le dos à la dépression.
Dimanche 5
Les deux leaders approchent du Pot-au-Noir mais, chance, celui-ci est réduit à son minimum au moment de leur passage. Leurs vitesses moyennes vont un peu pâtir des quelques inévitables zones de molles mais la transition avec les alizés de nord-est de l’Atlantique nord devrait se faire rapidement.Sébastien Simon va voir sa moyenne augmenter au fur et à mesure que son vent adonne, c’est à dire qu’il tourne vers l’est. Sébastien peut maintenant voler à plus de 20 nœuds, en route vers le pot-au-Noir.
Thomas Ruyant et Paul Meilhat sont piégés parce qu’ils se déplacent vers le nord-est en même temps qu’une ligne de grains. Le vent est très irrégulier et les grains peuvent encore donner de très violentes rafales. Difficile d’avancer vite dans ces conditions. De son côté, Justine Mettraux doit pouvoir tirer parti de sa position plus à l’ouest. Son vent est passé du sud-ouest à l’ouest et elle peut avancer rapidement vers le nord avec un bon angle entre la direction du vent et son cap !
Lundi 6
Charlie Dalin et Yoann Richomme sont maintenant au reaching, presque au travers, dans un alizé de nord-est musclé. La mer est courte mais n’empêche pas les foilers de voler. On n'oubliera pas que ce sont des conditions casse-bateau car ça tape fort sur des bateaux fatigués mais comment faire preuve de prudence alors que l’arrivée n’est pas loin et que la concurrence est encore très forte pour les derniers jours de course.
Sébastien Simon doit aller vite et bien dans le vent d’est. Attention tout de même à ne pas passer trop près de la côte où des effets de tampons cassent l’alizé.
Justine Mettraux a pu tirer son épingle du jeu en ne se collant pas au front orageux mais elle va avoir une zone de molles à traverser. C’est la transition entre les vents d’ouest au nord de la dépression et les vents de nord-est de l’alizé qui n’est plus très loin.
Thomas Ruyant et Paul Meilhat doivent être toujours en bagarre avec le front très orageux. Cette navigation exténuante dure depuis plusieurs jours : respecter ce routage n’est pas une bonne option !
Rendez-vous demain, pour un nouveau point météo et une nouvelle analyse exclusive de METEO CONSULT