Votre collaboration avec TBS, c'est une histoire qui dure ?
"Oui depuis l’été 2010, cela fait maintenant 13 ans. On peut dire que c’est une belle et longue relation ! Je suis content d’avoir ce type d’histoire qui se construit dans le temps. Cela fait quelques années qu’on réfléchit et qu’on travaille sur cette idée de capsule. On se connaît bien et on sait où on veut aller ensemble, ce que chacun peut apporter. C’est ce qui se passe quand un partenariat fonctionne bien. Clairement s’il y a bien une ligne directrice qui nous a rassemblé autour de ce projet de capsule c’est d’avoir un engagement fort en termes d’éco-conception. Nous avons voulu créer une collection capsule la plus durable possible.
Notre idée est de faire des produits avec des matériaux les plus recyclés possibles et/ou sans compromettre la durabilité du produit. Je ne connais pas l'univers de l'industrie textile à proprement parler, je n’en découvre qu'une petite partie grâce à TBS, et je constate qu’il y a des décisions complexes à prendre, entre des pourcentages de recyclage et des durées de vie de certaines pièces. Il y a des éléments qu'on sait pouvoir recycler mais grâce à des tests, on sait aussi qu’ils ne tiennent pas longtemps et inversement. Il donc faut essayer de trouver le juste équilibre. Je n’ai pas vraiment d’expertise dans ce secteur ni en termes de design, je suis très humble au niveau de ma participation, je suis plutôt là pour parler de la philosophie, du concept. Ce sont les équipes qui ont le savoir-faire et qui développent pleinement ce projet."
Quel a été votre rôle dans la conception de cette collection capsule ?
"Mon rôle a été de parler de produits qu’on aime, qu’on a l’habitude de porter, en termes de couleurs, de matières, de style… établir des tendances pour que les équipes travaillent dessus. J'essaie, je teste, je leur donne mes retours et mes ressentis. C’est davantage pour aider, pour donner des directions plutôt que de décider ou d'agir directement."
Cette collection est déjà disponible en ligne et en boutiques ?
"Oui, la communication dans les boutiques a été faite il y a quelques semaines déjà. Je sais que c’était un peu serré niveau timing. C’est très rapide entre le moment où on fait le dessin, le shooting fin mars et l'arrivée des produits en boutique. Dans ce milieu, on discute déjà des collections d’hiver de l’année prochaine, ils sont dans une échelle de temps qui nécessite de la projection. Alors qu’une petite collection capsule comme celle-ci c’est plus rapide."
Où sont fabriquées les pièces de la collection ?
"Elles sont fabriquées au Portugal et au Maroc. Encore une fois ce sont des compromis pour trouver le bon équilibre. Il y a une cohérence autour de cette collection."
Quel est votre programme pour cet été ?
"Il y a la Fastnet Race en équipage en juillet puis la Transat Jacques Vabre à l’automne en double avec Tom Laperche. Puis l'Arkea Ultim Challenge pour Tom début janvier 2024 où je serai cette fois dans l’équipe à terre."
Et concernant votre projet VELA* ?
"Le projet avance bien. On a présenté le concept il y a quelques semaines. On est très fiers et très contents. On avance pas mal avec les chargeurs (les clients) qui s’engagent à nos côtés pour signer des engagements sur des volumes de fret entre l’Europe et les Etats-Unis. Il nous faut encore plus d’engagements pour lancer auprès des investisseurs la construction du premier bateau. Donc là c’est vraiment ce qui nous occupe en ce moment. Et on espère lancer la construction le plus rapidement possible pour une première transatlantique commerciale fin d’année 2025. C’est à la fois dans longtemps et demain, il ne faut pas traîner !"
Votre spot de l’été pour naviguer ?
"J’ai la chance de vivre en Bretagne dans le Finistère sud où on n’a pas besoin d’aller loin. Il y a des jolies plages en bas de la maison et plein d'îles magnifiques. Donc pas de projet de vacances très éloignées et je le revendique : on a la chance en France d’avoir des choses assez fabuleuses et c’est bien d’en profiter, sans forcément aller au bout du monde."
*Lancement en janvier 2023 de VELA, concepteur et armateur de voiliers-cargos nouvelle génération qui ouvre une ligne maritime décarbonée entre l’Europe et les États-Unis. Créée par cinq ingénieurs et entrepreneurs engagés, François Gabart, Pierre-Arnaud Vallon, Thibault Charles, Michaël Fernandez Ferri et Pascal Galacteros, la start-up basée à Bayonne entend bien insuffler un vent nouveau dans le domaine du fret conventionnel pour acheminer des produits à haute valeur ajoutée issus de l'artisanat et de l’art de vivre français et étranger, en utilisant la force du vent.
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