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1 – Les bonnes questions à se poser pour réussir son avitaillement
Pour réussir son avitaillement, commencez par vous poser de simples questions. Combien de jours partez-vous ? Combien serez-vous à bord ? Combien de repas faut-il anticiper ? Il faudra aussi tenir compte des goûts de chacun, des allergies alimentaires ou des régimes particuliers de certains membres de l’équipage et… des compétences des cuisiniers ! Dans le même ordre d’idée, soyez vigilant sur l’équipement de la cambuse : four, cuisinière avec combien de feux, stockage du frais. Ces questions doivent absolument vous orienter pour l’élaboration des menus et donc, de l’avitaillement !
Enfin, n’oubliez jamais qu’on ne mange pas la même chose en croisière estivale dans les eaux grecques ou en Bretagne nord en février…
2 – Anticiper et préparer une liste de repas
Vous savez ce que chacun aime, peut ou ne doit pas manger ? Vous connaissez le nombre de repas nécessaires au bon déroulement de la croisière ? Parfait, il ne reste qu’à préparer une liste de repas et… la faire valider à chaque équipier. Une croisière c’est aussi (et même avant tout) le partage : si certains ont des idées de plats et/ou veulent les réaliser, il ne faut pas hésiter à faire évoluer votre proposition. Une fois cette liste de repas arrêtée, il ne vous reste qu’à…
3 – Faire une liste de courses précise et complète
Maintenant que les menus sont validés, vous devez préparer la liste exhaustive des courses. Notez tout pour ne rien oublier. Chaque ingrédient et la quantité correspondante à vos besoins doivent être spécifiés en vous rappelant qu’en mer, on mange souvent plus qu’à terre et surtout plus souvent. Pour des croisières courtes (moins d’une semaine) embarquez la totalité des courses dès le départ si vous avez les espaces de stockage nécessaires. Cela évitera de devoir faire escale à la recherche du supermarché le plus proche pour acheter ce qui vous manque. Vous avez mieux à faire pour profiter de votre croisière.
4 – Qu’est-ce qu’on boit ?
De l’eau. Encore et toujours de l’eau et surtout en quantité. 2,5 litres par personne et par jour est un minimum à embarquer à bord. En mer, on se déshydrate très vite. Si vous naviguez sous les tropiques, la consommation d’eau nécessaire peut atteindre 4 litres/personne et par jour. N’oubliez pas de rajouter la quantité d’eau indispensable à la cuisine (cuisson des aliments, thé, café, etc.). Pour simplifier le stockage et limiter les déchets (voir le point 5) pensez à acheter des bidons de 5, 8 ou 10 litres. Ils trouvent facilement leur place dans les coffres. Prévoyez ensuite des gourdes que vous remplirez pour les mettre au frais… Pour les bateaux récents, l’avitaillement en eau est plus simple, car ils sont le plus souvent équipés de purificateurs d’eau qui vous permettent de consommer l’eau des réservoirs.
Une croisière, c’est aussi un moment festif : embarquez donc de quoi prendre un apéro et quelques bonnes bouteilles pour accompagner vos superbes repas. Gardez tout de même à l’esprit qu’en bateau et même au mouillage, il faut rester lucide pour éviter les accidents… Donc à consommer avec modération !
5 – Le stockage et les déchets à bord

En croisière, la règle numéro un est : on ne jette rien à la mer et on ramène TOUS ses déchets au port. Et vous allez vite vous rendre compte que les déchets prennent énormément de place à bord. Il faut donc là encore anticiper et choisir, dans votre avitaillement, des produits qui sont faciles à stocker et qui produisent peu de déchets…
Concrètement, pâtes, riz, semoules mais aussi haricots blancs ou rouges, lentilles, céréales etc. vont prendre place dans des bocaux en plastique plutôt que dans leurs emballages d’origine (emballages qui peuvent ramener des bestioles indésirables à bord). Autant de déchets évités et de place gagnée dans vos coffres. Soignez le rangement en n’oubliant pas que l’humidité du bord tend à dégrader plus rapidement vos produits alimentaires. Filets et paniers permettent de garder les fruits et légumes plus longtemps dans un espace ventilé.
6 – En mer on mange… beaucoup et souvent : les snacks
La vie à bord est ainsi faite : elle tourne autour des moments de convivialité que sont les repas, les goûters, les apéros... On plonge ? En sortant on a besoin d’un petit remontant ! Une belle manœuvre ? Cela mérite un petit coup à boire (un café, un thé ou une bière selon l’heure). Un joli coucher de soleil au mouillage ? C’est l’heure de l’apéro ! Bref, en mer on mange, on boit, on goûte, on grignote. Prévoyez donc en quantité ces petits plaisirs. Le pain de mie (ou fait à bord, encore meilleur), les snacks sucrés ou salés : confitures, pâtés, tartinades, tout ce qui se grignote facilement et avec plaisir (fruits secs, fruits frais, arachides variées, chips mais aussi bonbons et autres gâteaux) sont les bienvenus à bord.

7 – Compter sur sa pêche pour se nourrir, une bonne idée ?
On connait tous le skipper exceptionnel qui, à chaque croisière, arrive à nourrir tout son équipage grâce à ses talents de pêcheur. Oui, il existe. Peut-être… Mais la réalité est parfois (souvent) bien moins glorieuse. Si vous pêchez occasionnellement, voilà qui pourra améliorer l’ordinaire et remplacer avec bonheur un repas moins sexy. Mais ne comptez pas dessus pour vous nourrir sous peine d’enchaîner les repas à base de riz blanc… Et si vous naviguez dans une zone où vous n’avez pas vos habitudes, demandez toujours avant d’appareiller, quels sont les poissons que vous pouvez ou ne pouvez pas consommer (taille, période de reproduction, toxicité…).
8 – Veiller à pouvoir parer aux situations d’urgence
Vous avez anticipé et acheté de quoi préparer vos repas pour toute votre croisière. Très bien. Mais attention : avez-vous tenu compte d’une marge de sécurité ? Que ce soit pour l’eau ou pour la nourriture, gardez à l’esprit que le planning rêvé d’une croisière peut être contrarié par de nombreux éléments : météo, avarie etc. Il est donc indispensable d’avoir à bord de quoi tenir un ou plusieurs jours en plus, juste « au cas où », surtout pour les croisières au long cours…
9 – Avitaillement, ne pas oublier ce qui ne se mange pas…
Vous avez pensé aux repas, aux boissons, aux snacks, aux apéros… Très bien, mais l’avitaillement, c’est aussi penser aux produits d’hygiène, aux crèmes solaires, aux produits d’entretien (limitant les rejets toxiques en mer), mais aussi aux énergies (gaz, batteries chargées…). Ne pas oublier la trousse à pharmacie et… la caisse à outils !
10 - Organiser son avitaillement avec son loueur
Il est facile de faire son avitaillement quand on est sur son propre bateau dans sa zone habituelle de navigation. Mais c’est plus compliqué quand vous louez un bateau à l’autre bout du monde. Plutôt que de passer une demi-journée à aller faire ses courses en arrivant – souvent en plein décalage horaire – choisissez l’option « avitaillement » que tous les loueurs proposent. Vous n’aurez qu’à cocher sur une liste préétablie ce dont vous avez besoin et tout sera à bord à votre arrivée.
Bonnes vacances et bonnes navs !
Et bien sûr avant de partir en croisière, n'oubliez pas de consulter la météo sur METEO CONSULT Marine et de télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.