
Norvège : le sanctuaire hivernal des harengs
Chaque hiver, les fjords du nord de la Norvège deviennent le théâtre d’un spectacle unique. Autour des îles de Tromsø, Skjervøy et Kvaløya, les orques se rassemblent pour chasser les gigantesques bancs de harengs qui envahissent les fjords. La lumière rasante de l’hiver arctique, les montagnes enneigées et les eaux d’un bleu presque métallique composent un décor saisissant où les souffles des cétacés résonnent comme des coups de tambour.
La Norvège est aujourd’hui la destination la plus fiable pour observer les orques en Europe en hiver, à bord de bateaux d’expédition spécialisés qui respectent une réglementation stricte afin de ne pas perturber les animaux.
Écosse : Shetland et Orcades, les routes migratoires
Plus au sud, les orques croisent régulièrement autour des archipels écossais, notamment dans les Shetland et les Orcades. Les observations sont plus sporadiques que dans les fjords norvégiens, mais certaines zones restent réputées, comme Yell Sound ou Scapa Flow. En hiver, les orques y suivent les stocks de maquereaux et peuvent parfois s’approcher remarquablement des côtes, offrant de brefs moments d’intense émotion.
Les communautés locales de naturalistes y tiennent un suivi précis, ce qui permet de repérer ponctuellement des groupes bien identifiés.
Islande : entre Reykjanes et la péninsule de Snæfellsnes
L’Islande, connue pour la richesse de sa faune marine, accueille elle aussi des orques en hiver, principalement sur la côte ouest. La péninsule de Snæfellsnes reste le secteur le plus réputé, en particulier autour de Grundarfjörður où les orques se rassemblent pour chasser le hareng.
Les conditions météorologiques peuvent être rudes, mais elles n’enlèvent rien à la magie d’une rencontre avec un groupe de femelles et de juvéniles glissant entre les vagues.
Portugal : les Açores, une présence imprévisible
Les eaux profondes des Açores accueillent toute l’année une faune marine exceptionnelle. Les orques y apparaissent cependant de manière irrégulière, souvent lors de passages migratoires. En hiver, leur présence demeure possible mais très difficile à prévoir, ce qui fait de l’archipel une destination moins « garantie » que la Norvège ou l’Islande.

Pourquoi l’hiver est-il une saison clé ?
La principale raison tient à la nourriture. Les orques suivent leurs proies et, en Europe, les grands rassemblements de poissons ont lieu en hiver dans les eaux froides. Là où le hareng se concentre, les orques arrivent. Cette dynamique explique la prévisibilité scientifique des fjords norvégiens, mais aussi les apparitions ponctuelles autour de l’Islande ou de l’Écosse.
Le froid n’arrête ni les chasseurs ni les observateurs, et les journées parfois courtes s’illuminent souvent d’une rencontre qui suffit à réchauffer toute une expédition.
Privilégier une observation responsable
Face au succès croissant de l’écotourisme marin, les pays nordiques renforcent leurs règles d’approche pour éviter tout stress aux animaux. Les meilleures sorties sont celles qui privilégient la patience, la distance, et des guides expérimentés respectant le comportement naturel des orques. La priorité reste la même partout en Europe : voir sans déranger.
Pour espérer admirer des orques en Europe pendant l’hiver, la Norvège reste la destination phare, suivie de l’Islande et des archipels écossais. D’autres régions, comme les Açores ou le détroit de Gibraltar, réservent parfois des surprises, mais sans la même régularité. Dans tous les cas, chaque observation hivernale demeure un privilège rare, un face-à-face avec un animal remarquablement intelligent et puissant, dont la présence rappelle la richesse encore préservée des mers européennes.
Et avant de vous y rendre, pensez à consulter les prévisions météo sur METEO CONSULT et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.
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