VHF standard ou ASN ? Tout savoir sur la nouvelle règlementation en France

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En pratique, en France, la VHF standard n’est plus autorisée à la vente, seules les VHF ayant l’ASN (Appel Sélectif Numérique), le sont. Toutefois, si vous avez à bord un modèle non ASN, vous pouvez le garder et l’utiliser.

En pratique, en France, la VHF standard n’est plus autorisée à la vente, seules les VHF ayant l’ASN (Appel Sélectif Numérique), le sont. Toutefois, si vous avez à bord un modèle non ASN, vous pouvez le garder et l’utiliser.

Première démarche : la programmation du MMSI

Une VHF ASN doit être programmée avec un numéro MMSI. Pour l’obtenir, on doit en faire la demande auprès de l’ANFR (Agence National des Fréquences). Ce numéro doit être programmé dans la VHF. Lorsque vous le programmez, vous n'avez pas droit à l’erreur, un seul essai est possible. En cas d’erreur, la VHF est bloquée et seul le fabricant peut la débloquer. Un conseil faites programmer le numéro MMSI par le vendeur. Un seul numéro est attribué pour un bateau. Si vous possédez d’autres appareils nécessitant un numéro MMSI, par exemple, une balise Sarsat-Cospas, ils auront le même numéro.


Cas particulier des VHF portables

On trouve sur le marché, des VHF portables avec ASN. Mais, actuellement, il n’y a pas de règlementation propre pour ces modèles. Le numéro est le même que pour les autres appareils que vous avez à bord. A ce jour, la fonction ASN ne peut être utilisée que sur le bateau où la VHF a été déclarée.

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Ancien modele toujours autorise a bord© Albert Brel


L’ASN simplifie l’utilisation

On peut utiliser une VHF ASN, par exemple pour appeler un autre bateau ou une capitainerie comme sur les anciens modèles, mais si on connait son numéro MMSI on peut le contacter via ce numéro. Un moyen pratique lorsque l’on navigue de concert avec un autre bateau ou en flottille et ce d’autant plus que les numéros MMSI peuvent être gardés en mémoire dans la VHF. Lorsque le correspondant reçoit l’appel, s’il décroche, les deux VHF passent sur un canal libre. Si l’appelé n’est pas là ou ne décroche pas, un message lui indique qu’il a reçu un appel en précisant le numéro MMSI de l’appelant et l’heure.


L’ASN et la sécurité

Avec les anciennes VHF, les appels de détresse (MAYDAY) ou d’urgence étaient envoyés via le canal 16 en suivant une procédure bien définie. Avec l’ASN, cette procédure est simplifiée. Tous les modèles (ASN) possèdent un bouton de couleur rouge, protégé par un capot, marqué DISTRESS. Pour envoyer un message de détresse, d’urgence ou de sécurité, il suffit d’appuyer plus de 5 secondes sur le bouton DISTRESS. Toutefois pour que cette procédure soit complète et exploitable, il faut que la position et le motif de l’appel soient donnés. La position peut être entrée manuellement, mais, en pratique, il est plus simple d’interfacer en NMEA la VHF au GPS du bord. A noter que certaines VHF possèdent un GPS. Quant au motif, il peut être choisi dans une liste programmée dans la VHF (voie d’eau, accident, échouage, etc.) ou entré manuellement. Une fois le message transmis, on attend l’accusé de réception envoyé par une station côtière. Sur l’écran de la VHF s’affiche « Canal 16 message de détresse » avec le numéro MMSI de la station et la réémission de l’alerte est arrêtée. Dès que le navire en détresse reçoit par ASN l’accusé de réception, il doit passer sur le canal 16 et suivre la procédure qui lui est demandée par la station, par exemple, le nom du navire, son numéro MMSI, la position, la nature de la détresse, etc. Les stations côtières ayant reçues le message peuvent envoyer sur le canal 16 des informations pour les bateaux sur zone ou pouvant s’y rendre.

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Bouton distress VHF ASN Portable© Albert Brel


Les plus des derniers modèles

Outre les fonctions de base que nous venons de voir, certains modèles proposent en plus l’AIS, la fonction 'track buddy’ qui permet de retrouver la position d’un bateau (via MMSI), ATIS, un combiné sans fils, une sortie corne de brume, l’étanchéité en façade, la fonction MOB, etc.


A bord, la VHF doit rester allumée

Si on a à bord une VHF, la nouvelle règlementation impose qu’elle soit allumée en veille sur le canal 16. Si vous possédez un modèle ASN, vous recevez automatiquement une alarme sonore, avec affichés sur l’écran « DISTRESS Call Received » et le numéro MMSI du bateau qui a envoyé le message. Cette alarme sonore est indépendante du réglage du volume de la VHF. Pour l’arrêter, il suffit d’appuyer sur n’importe quelle touche de la VHF. Toutefois, il reste à l’écran : la date, l’heure, le MMSI, le type de détresse et la position du navire en détresse. Sur le canal 16, on peut écouter le message de détresse et suivre les instructions données par les services de recherche.

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VHF interieur bateau© Albert Brel


Rappel sur la règlementation

Depuis 2011, le permis plaisance maritime inclus une partie du programme du CRR (Certificat Restreint de Radiotéléphonique). Si vous possédez le permis depuis cette date, le CRR n’est pas obligatoire. Mais, attention, cela n’est valable que dans les eaux territoriales françaises (E.T.F.). Au-delà, dans les eaux internationales (E.I.), il est toujours obligatoire. A l’étranger, il peut être demandé par les autorités compétentes qui peuvent également vérifier le matériel (numéro CE obligatoire), la conformité, la licence, etc. Pour la navigation semi hauturière (6 à 60 milles d’un abri), une VHF fixe est obligatoire. Pour une navigation hauturière (plus de 60 milles d’un abri), il est demandé en plus de la VHF fixe, d’avoir une VHF portable.


Les documents obligatoires à bord

On doit avoir à bord la licence d’exploitation, une personne doit posséder son CRR ou le permis plaisance maritime (depuis 2011). Le matériel installé doit être conforme à la réglementation (99/05/CE) et comporter au minimum le marquage CE. Les VHF anciennes (avant 2001) toujours autorisées et non marquées CE, doivent avoir de porter dessus le numéro d’agrément ou bien il faut posséder une attestation de conformité délivrée à l’époque par l’autorité compétente (administration des communications). Les autorités compétentes (Affaires maritimes, Douanes, Police maritime) peuvent visiter le bateau et vérifier si la VHF installée correspond bien à celle mentionnée sur la licence d’exploitation et demander également le CRR (ou permis depuis 2011).


Notre avis

La VHF est un équipement de sécurité qui permet d’envoyer des messages (détresse, sécurité) avec une procédure simplifiée avec les modèles ASN. Elle permet également de recevoir les bulletins météos, les AVURNAV, de communiquer avec les autres bateaux, les ports, etc. L’utilisation est simple, mais il ne faut pas attendre d’avoir un problème pour lire le mode d’emploi et se familiariser avec. Si vous optez pour une portable, prenez un modèle étanche ou équipez là d’une housse.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...
Irwin Sonigo
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Capitaine 200 et ancien embarqué dans la Marine nationale, Irwin Sonigo a exploré toutes les facettes de la navigation. Des premiers bords sur un cotre aurique de 1932 à la grande plaisance sur la Côte d’Azur, en passant par les catamarans de Polynésie, les voiliers des Antilles ou plusieurs transatlantiques, il a tout expérimenté. Il participe à la construction d’Open 60 en Nouvelle-Zélande et embarque comme boat pilote lors de la 32e America’s Cup. Aujourd’hui, il met cette riche expérience au service de Figaro Nautisme, où il signe des essais et reportages ancrés dans le réel.