
Après la théorie, la pratique. 135 élèves officiers appareillent le 6 mars de Brest pour la mission Jeanne d’Arc 2013. Embarqués à bord du BPC Tonnerre, ils apprendront à naviguer loin, longtemps et en équipage.
Méditerranée, Mer Rouge, Océan Indien, le programme de la mission Jeanne D’Arc 2013 conduira les élèves vers des destinations de rêve, comme l’Inde, le Vietnam ou Singapour. Mais loin d’être une croisière, ce sera la première confrontation des élèves aux dures réalités de la mer. Après leur formation théorique à l’Ecole Navale, ils passent des études au « stage en entreprise », avant de recevoir leur première affectation et leur premier poste de responsabilité sur un bâtiment de la flotte. Encadrés par des officiers instructeurs, les « midships » vont s’amariner, apprendre la pratique du métier des armes, des techniques de navigation et du commandement. Au cours de leurs cinq mois de mer, ils vont tourner sur tous les postes du Tonnerre : PC, salle des machines, passerelle. A l’issue de leur apprentissage, les élèves seront évalués, le résultat comptant pour leur affectation future. Au menu de cette mission, des actions contre la piraterie, le dispositif Jeanne d’Arc étant intégré au dispositif de la force européenne Atalante.
Personnalités à bord
La formation à la mer est une tradition dans la Marine française. Elle a longtemps eu lieu à bord du porte-hélicoptère Jeanne d’Arc, retiré du service en 2009. Durant une trentaine d’années, la Jeanne a taillé sa route sur tous les océans du monde, accueillant à son bord des personnalités comme l’écrivain de marine Bernard Giraudeau, qui travailla dans sa jeunesse aux machines, ou la peintre de marine Anne Smith, qui accompagna le dernier voyage du porte-hélicoptère. Présente sur les lieux d’opération militaire, la Jeanne d’Arc a aussi joué un rôle humanitaire. En 2005, elle changea son programme de navigation pour venir en aide aux victimes du tsunami en Asie. A chacune de ses escales, le navire symbolisait aussi le rayonnement de la France à l’étranger, accueillant ambassadeurs et officiers de marine des pays visités. Un flambeau repris par le Tonnerre même si les missions en mer sont désormais plus courtes.