
Les nouveaux modéles de VHF fixe que l’on trouve sur le marché sont tous équipés du système de sécurité ASN (Appel Sélectif Numérique) encore appelé DSC en anglais (Digital Selective Call). Figaro Nautisme revient sur ce système indispensable pour la sécurité des plaisanciers.
La VHF est un des moyens qui permet de communiquer avec d’autres bateaux, les capitaineries, les secours et de recevoir les bulletins météo. Depuis la mise en place du SMDSM (Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer) en 1999, une nouvelle fonction est apparue l’ASN (Appel Sélectif Numérique). Depuis 2007, tous les modèles fixes commercialisés doivent en être équipés et posséder un numéro MMSI (Maritime Mobil Service Identity). A noter que les anciens modèles non ASN qui équipent les bateaux sont toujours autorisés. Elle est obligatoire pour les professionnels (commerce, pêche et transport de passagers) avec des classes différentes suivant les zones de navigation (classe D à moins de 20 milles des côtes, classe A au-delà). Pour la plaisance, c’est le modèle qui correspond à la classe D qui est retenu ; elle assure les fonctions pour les appels ASN de détresse, urgence et sécurité sans pour autant être conforme aux spécifications du SMDSM.
La différence entre les deux classes n’est ni sur la portée, ni sur la puissance d’émission, mais sur le fait qu’un navire équipé classe A peut servir de relais pour retransmettre un message de détresse vers un service officiel. Par exemple, si l’on envoie un message de détresse lorsque l’on navigue hors de portée des stations côtières, s’il est reçu par un navire ayant à son bord une VHF classe A, il est automatiquement réémis et ainsi de suite jusqu’au moment où une station en accuse réception. Si pour des raisons de distance, le message ne peut aboutir à une station côtière de secours, le navire équipé classe A peut le faire suivre par d’autres moyens de communication longues distances.
Comment ça marche ?
Pour émettre un message de détresse, il suffit d’appuyer une première fois rapidement sur le bouton DISTRESS. On voit alors apparaître sur l’écran de la VHF la position GPS (interface obligatoire avec un GPS) et l’heure. Ensuite, on peut choisir dans une liste programmée, la nature de l’incident (incendie, voie d’eau, abordage, etc.) ; une deuxième pression sur la touche DISTRESS de plus de 5 secondes envoie automatiquement le message avec le numéro MMSI. Dès que le message est réceptionné par le CROSS, vous recevez un accusé de réception. Il faut savoir que tous les bateaux sur zone (portée VHF) équipés d’un modèle ASN reçoivent le message et peuvent le lire sur l’écran de leur VHF et écouter la réponse de la station de secours. En cas d’urgence ou de panique à bord, on peut simplement appuyer sur la touche DISTRESS (plus de 5 secondes) pour que le message soit envoyé automatiquement sans préciser la nature du sinistre. Depuis fin 2012, l’ASN est autorisé sur les modèles portables. A ce jour, la position de l’ANFR est la suivante : le numéro MMSI est attribué, non pas à l’appareil, mais au bateau. Pour obtenir ce numéro, il faut un bateau et une licence, et on ne peut pas l’utiliser sur un autre bateau que celui où elle est identifiée.
Les formalités obligatoires
On doit faire une demande de numéro MMSI (9 chiffres) auprès de l’ANFR (Agence nationale des fréquences). Reste le problème du certificat (CRR) pour pouvoir utiliser la VHF. A noter que dans la nouvelle réglementation de février 2011, dans les eaux territoriales françaises, comme le permis de plaisance maritime inclut une partie du programme du CRR, il n’est pas obligatoire. Mais, attention, en dehors des eaux territoriales, il le reste.
Les plus de l’ASN
Cette nouvelle fonction apporte certains avantages, comme une meilleure qualité de communication liée au numérique et une utilisation plus souple. Sur les ASN, à condition de connaître le numéro MMSI d’un autre bateau, il est possible de le contacter via ce numéro. Il en est de même lorsque l’on navigue en flotte et que l’on désire rester en contact avec les autres navires.
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