
En navigation au moteur, l’alternateur est censé recharger les batteries. D’autres moyens sont également envisageables (panneaux solaires, éolienne, etc.). Mais un équipement reste indispensable pour leur redonner leur pleine charge : le chargeur de batterie.
Pourquoi un chargeur ?
Les batteries ont besoin pour éviter un vieillissement prématuré d’être régulièrement rechargées selon des critères propres à chaque technologie. Seul un chargeur adapté est à même de le faire. De plus, lorsque vous relâchez dans les ports cet élément permet non seulement de recharger les batteries mais aussi, dans la limite de sa puissance, d’alimenter le bord.
Quel modèle choisir ?
Lorsque l’on regarde en premier le prix on peut être surpris de la différence, souvent dans un rapport 10, entre un modèle dit terrestre et un marine. Pourtant ces produits sont censés assurer la même fonction : la recharge des batteries. Dans l’absolu c’est vrai, lorsque l'on passe à la pratique c’est bien différent. Un modèle terrestre de base est constitué d’un transformateur, qui permet de passer du 230 volts alternatifs au 12 volts, et d’un redresseur qui le transforme en tension continue compatible avec la recharge de la batterie. Un tel chargeur ne peut être utilisé que lorsque la batterie n’est connectée à aucune source, c’est-à-dire débranchée du circuit d’utilisation. Ce type de chargeur est très sensible à la tension d’entrée (230 volts) et à la fréquence. Deux points non significatifs à terre sur le secteur mais qui le deviennent sur un ponton, en particulier, pour la tension qui est plus souvent de 200 volts que de 230 volts. Il en résulte un courant délivré pour la recharge fortement réduit. Un chargeur marine dernière génération dit à découpage, est conçu et travaille de façon différente. Plus de transformateur lourd sensible à la tension d’entrée, de diodes de puissance mais un circuit électronique où tout est intégré. Il ne délivre pas un courant qui décroit en fonction de la charge, il travaille en trois phases : boost (courant maximum) où 80% de la capacité sont restitués ; absorption (tension maximum courant relativement faible), c'est la période du complément de charge et floating, moment où la batterie n'accepte plus qu'un minimum de courant. Il est conçu pour rester branché en permanence sur les batteries. Il assure non seulement leur recharge mais également, l’alimentation du bord. En effet, une fois les batteries rechargées, si vous avez des consommateurs allumés, le courant n’est pas prélevé sur les batteries, mais fournit par le chargeur, bien entendu, dans la limite de sa puissance. Avec un chargeur de 40 ampères, vous pouvez consommer ce courant, au-delà, il sera prélevé sur les batteries. De plus, il est insensible à la tension d’entrée (suivant les modèles entre 80 et 270 volts), à la forme d’onde qui n’a pas besoin d’être une sinusoïde parfaite et à la fréquence (entre 40 et 70 Hz). Deux points importants si vous naviguez dans les pays où le secteur est de 115 volts et la fréquence de 60 Hz.
La bonne puissance
On a tendance à dire que le chargeur doit avoir une puissance égale au dixième de la capacité des batteries, par exemple un modèle de 20 ampères pour un parc batteries de 200 Ah. En pratique, on peut prendre 15% soit 30 ampères dans notre exemple.
Des points dont il faut tenir compte :
- Choisir un modèle conçu pour le bateau
- L’installer à demeure au plus près des batteries
- Le câble, entre le chargeur et les batteries, doit avoir au minimum 25 mm² pour un modèle de 50 ampères
- Le régler en fonction de la technologie des batteries.
- Prendre un modèle dont la puissance est de l’ordre de 15% de la capacité des batteries
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