
Appareil photo, caméra, ordinateur portable, téléphone, outillage autonome ont tous deux points communs : ils sont alimentés par des accus et livrés en standard avec un chargeur 230 volts. Sur un bateau, l’un des moyens de les recharger est d’utiliser un système qui convertit la tension 12 volts des batteries en 230 volts : c’est le convertisseur. L’autre solution est un adaptateur dédié.
Convertisseur ou adaptateur ?
Les appareils que nous venons de citer auxquels on peut ajouter des équipements de marine tels que la VHF portable, certains GPS, le projecteur ou encore les téléphones satellitaires, peuvent dans la majorité des cas, être équipés en option d’un adaptateur pour les recharger sous 12 volts. Alors pourquoi utiliser un convertisseur ? La raison est que chaque produit a son adaptateur spécifique. Il en faut donc pratiquement autant que d’appareils. Autre point, ces adaptateurs sont conçus à l'origine pour être utilisés sur la prise allume-cigares d'une voiture. Sur une voiture, lorsque le moteur tourne, la tension de la batterie est maintenue et stabilisée entre 13 et 13,5 volts. Sur un bateau, elle peut varier de 12,5 volts à 15 volts. En pratique, 12,5 volts ne sont pas suffisants pour assurer un rendement optimum de l’adaptateur et 15 volts peuvent lui être nuisibles. Le convertisseur délivre à partir du 12 volts une tension unique de 230 volts que l’on utilise comme une prise de courant standard. Mais, attention, il doit remplir certaines conditions en ce qui concerne la puissance et la forme d’onde délivrée.
Quel modèle choisir ?
La différence fondamentale entre les modèles se situe au niveau de la forme de l'onde. Celle que l'on trouve sur le réseau EDF est dite sinusoïdale. Tous les appareils 230 volts sont conçus et optimisés pour travailler sur ce type de signal. Deux conceptions de convertisseurs sont proposées : les sinusoïdaux et les pseudo-sinusoïdaux.
Les premiers délivrent une tension avec une forme d'onde proche de celle du secteur alors que celle des pseudo-sinusoïdaux a la forme d’un trapèze. Les sinusoïdaux font appel à des technologies de pointe, ce qui explique, en partie, le prix élevé. Les seconds sont plus simples à fabriquer et, de ce fait, à puissance égale, beaucoup moins onéreux. Si on trouve les deux technologies c’est tout simplement parce que tous les appareils n'ont pas besoin d'être alimentés avec une tension sinusoïdale pour fonctionner correctement. En pratique, qui peut le plus peut le moins, tous les équipements peuvent être alimentés par un convertisseur sinusoïdal à condition que sa puissance soit suffisante. Le pseudo-sinusoïdal est plus limitatif et peut, dans certains cas, entraîner des dysfonctionnements (déformations de l'image) ou des rayures sur l'écran (télévision) ou encore des bruits intempestifs sur le son. Pour les appareils peu sensibles (chargeurs d’accus, outillage, électroménager, four à micro-onde, réfrigérateur portable), ce qui importe c’est la puissance, la forme d’onde est secondaire. On peut donc pour ces applications se contenter de convertisseurs pseudo-sinusoïdaux. Pour les appareils sensibles, il faut s’orienter vers un convertisseur sinusoïdal.
La bonne puissance
Les appareils sensibles qui nécessitent un convertisseur sinusoïdal sont en général de petits consommateurs donc un modèle de 250 à 500 watts est suffisant. Pour les appareils peu sensibles (perceuses, chargeurs d’accus, réfrigérateur portable, etc.) où un pseudo-sinusoïdal suffit, il faut prendre en compte le courant de démarrage qui peut être égal à 3 à 5 fois la consommation nominale). Par exemple, une perceuse de 250 watts demande au démarrage 1000 watts.
Dernier point : la consommation réelle. Un convertisseur de 100 watts lorsqu’il est utilisé à pleine puissance, prélève sur la batterie un courant de pratiquement 10 ampères (100/12) en tenant compte du rendement. Le même appareil de 100 watts alimenté directement sur le secteur consomme moins de 0,5 ampères (100/230).
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