
Pour beaucoup, la passerelle hydraulique est réservée aux gros yachts, et bien, détrompez-vous, elle a sa place sur des bateaux à partir de 10 mètres. Mais sur les unités de moins de 15 m, elle est, bien souvent, proposée en option.
L’intérêt d’une passerelle
Sur les côtes de France, en Manche et Atlantique, les ports sont dans la plupart des cas équipés de catways. Là, la passerelle est peu utilisée. En Méditerranée, ce n’est pas le cas. Les catways ont disparu pour céder la place à des pendilles. La descente sur le ponton ne peut se faire que par l’arrière du bateau et pour éviter des acrobaties parfois périlleuses, la passerelle se justifie pleinement.
A quel bateau s’adresse-t-elle ?
Sur les bateaux neufs de moins de 15 m, elle est généralement proposée en option. Dans ce cas, deux solutions, opter pour cette option ou alors la faire installer par un spécialiste ; c’est cette deuxième solution qui est retenue. Elle permet de choisir la marque et le modèle de passerelle. Sur les bateaux d’occasion, le problème est différent et dépend de l’âge et de la conception du bateau. Sur les modèles récents, les tableaux arrières sont renforcés et peuvent recevoir sans problème une passerelle et même, dans certains cas, un modèle encastrable car le chantier a prévu un passage à cet effet. Sur les modèles anciens, il faut quelque fois renforcer le tableau ou bien réaliser des pièces spécifiques pour l’installation. C’est dans ce cas-là qu’un professionnel interviendra car il saura définir avec le propriétaire le modèle le mieux adapté. A titre indicatif, dans les catalogues des principaux constructeurs, il y a au moins 30 modèles standards dans différentes longueurs (de 1,85 m à 6 m dépliées) ce qui représente environ 250 versions et 21 modèles.
Les matériaux utilisés
L’inox règne en maitre dans ce domaine. C’est un matériau qui vieillit bien en atmosphère marin. La seule condition est qu’il soit de qualité 316 L et poli avec soin. Toutes les microfissures, en particulier, au niveau des soudures, les rayures même microscopiques sont des foyers qui favorisent la corrosion. L’alliage léger tel que l’aluminium est peu utilisé. C’est un matériau mou qui nécessite des épaisseurs importantes mais qui peut se concevoir dans certains cas. Quant aux matériaux composites, tels que la fibre de carbone, l’outillage et les moules spécifiques sont d’un prix disproportionnés par rapport à la demande.
Trouver passerelle à son pied
Un large choix est offert qui se décline en trois grandes familles : automatique, pivotante et encastrable. La passerelle automatique est le modèle le plus simple. Il se compose d’un ou plusieurs éléments permettant un débattement vertical de plus ou moins 50 degrés. A titre indicatif, un modèle de 1,60 m, d’un seul élément et qui ne pèse que 45 kg, est à même de soulever une charge de 160 kg, par exemple l’annexe et son moteur. Les passerelles pivotantes sont des versions des automatiques avec la possibilité de les orienter sur le plan horizontal de 180° ou 360°. Ces modèles permettent de prendre une annexe ou un jet-ski et de le poser à bord. Si nous prenons un modèle de base de deux mètres (deux éléments de 1 mètre), on a un débattement vertical de 60° (40° vers le haut, 20° vers le bas) et la possibilité de soulever une charge de 150 kg. Les passerelles encastrables demandent du dégagement à l’intérieur du bateau. Certains sont conçus à l’origine pour recevoir ce type de passerelle. Si ce n’est pas le cas, l’installation, si elle est réalisable, demande une main d’œuvre importante. La commande électronique (infrarouge ou radio) s’impose pour pouvoir commander la passerelle de terre pour accéder à bord et du bateau pour la positionner en fonction du quai, pour relever l’annexe, etc.
Installation et entretien
Une passerelle est livrée en kit avec tous les éléments de montage et une notice précise pour l’installation. Si vous êtes un bricoleur averti, vous pouvez envisager l’installation d’une passerelle standard. Mais il est préférable de faire appel à un professionnel. L’entretien sur les modèles en inox poli se résume à un bon rinçage à l’eau pour retirer le sel. En cas de rayures, dues au ragage sur le quai, il existe des produits passivants pour les ôter.
Les vérins inox qui permettent les déplacements de la passerelle doivent être lavés à l’eau, puis recouverts d’une fine couche de graisse silicone. Les tuyaux hydrauliques extérieurs, s’ils sont de bonne qualité, doivent avoir des embouts inox, un point à vérifier avant l’achat, dans ce cas, le seul entretien est le rinçage à l’eau. S’ils sont en acier chromés, ils vieilliront mal en atmosphère salin.