
Lorsque l’on désire acquérir un pneumatique ou un semi-rigide plusieurs points sont à prendre en considération : le choix du matériau, l'utilisation, le choix de la carène, l’entretien, la réparation et le stockage.
Pour le choix du matériau, il en existe principalement deux types : le PVC et l'hypalon-néoprène. La différence fondamentale est que le PVC est un thermoplastique alors que l’hypalon est un élastomère synthétique. Ce dernier n’est pas, comme le laissent croire certaines idées reçues, un caoutchouc naturel, peu résistant aux éléments extérieurs, c’est un caoutchouc synthétique. Il a comme points positifs, d’être peu sensible au soleil (UV), à la température, aux salissures (en particulier celles d’hydrocarbures), d’être souple et résistant (ragage). Son principal inconvénient, reste sa mise en œuvre. Le découpage s’effectue sur des machines, mais l’assemblage et le collage se font manuellement à froid. Quant au PVC, il permet de réaliser industriellement les bateaux. La découpe, l’assemblage et le collage (haute fréquence) se font à l’aide de des machines. La construction en PVC permet de réaliser des bateaux en grande série, légers et d’une finition irréprochable. L’inconvénient reste une sensibilité plus importante aux UV par rapport à l’hypalon. En résumé, l’hypalon est réservé aux bateaux tout temps pour une utilisation intensive.

Le PVC est utilisé sur la majorité des unités que l’on trouve en plaisance. Il permet de réaliser des bateaux légers à un prix attractif. Utilisés, entretenus et hivernés dans des conditions normales, leur durée de vie sera voisine de celle de l’hypalon. Il est souvent difficile de faire la différence visuelle entre les deux matériaux. Même un professionnel doit y regarder de près, par exemple, au niveau des collages ou de la nature des tissus rapportés (mains courantes, etc.), sur l’hypalon on peut remarquer des petits fils. Il faut savoir qu’à ce jour plus de 80% des pneumatiques sont en PVC et qu’il est préférable de s’orienter vers une construction en PVC de qualité qu’une en hypalon dont on ne connait pas l’origine. L’avenir est peut-être le polyuréthane, matériau résistant, facile à travailler et recyclable ce qui n’est pas le cas des autres matériaux. Il commence à arriver sur le marché mais à un prix qui reste élevé. La qualité du tissu est difficile à juger, toutefois un critère peut orienter votre choix entre deux marques, c’est le grammage du tissu. Entre deux bateaux identiques de marques différentes, il faut choisir celui qui a le grammage le plus élevé. Ce dernier est exprimé en décitex dont la valeur est comprise entre 1000 et 1800.

Son utilisation va du sport à la croisière
Un bateau pneumatique n’est pas, à l’origine, dédié à une seule utilisation. C’est un bateau polyvalent qui peut s’adapter à différents programmes. Toutefois le choix tiendra compte de l’utilisation principale. Elle peut être la pêche, la plongée, le sport ou la promenade familiale. Pour la pêche, hormis la taille qui est fonction du nombre de pêcheurs embarqués, ce n’est pas le bateau qui est spécifique mais son équipement. Il est important de l’équiper de porte-cannes, de sièges, de rangement pour le matériel voire d’un vivier pour mettre le poisson. Pour la plongée, c’est le bateau idéal mais, l’espace doit être important pour pouvoir s’équiper à bord, remonter aisément (poignées, échelle, etc.), avec des coffres pour ranger le matériel voire un rack à bouteilles. Pour les sports tractés, il doit être équipé suivant le sport pratiqué, par exemple, d’un mât pour le ski. Le plus important est la puissance du moteur. La puissance doit être telle que l’engin tracté sorte rapidement de l’eau et que la vitesse puisse être maintenue constante. Pour la promenade, il faut l’équiper de banquettes confortables, de bain de soleil, d’un taud, de rangements fermés, d’une table voire d’un petit réfrigérateur ou d’un coffre glacière. Pour la croisière, on entre dans un autre concept. Là, on trouve des pneumatiques (plus de 9 m) possédant une cabine avec couchette, toilettes, cuisine …. Plus on monte en taille, plus on s’approche d’un bateau de croisière traditionnel.
Choix de la taille et de la carène
Plusieurs critères déterminent la taille en dehors de votre budget d'achat. Tout d’abord, c’est le nombre de personnes et l’utilisation. Plus elle est importante, plus le bateau est sécurisant. En contrepartie, la puissance du moteur doit être adaptée à la taille et là plus elle est grande plus la puissance l’est aussi. Il faut également tenir compte du stockage du bateau, de son transport (remorque) et de sa mise à l’eau. Si vous le laissez à l’eau, il y a moins de contraintes que si vous le mettez et le sortez de l’eau à chaque utilisation. Tous les bateaux possèdent une plaque donnant les caractéristiques (nombre de personnes embarquées, puissance moteur, etc.) tenez compte de ces informations. Dans les années passées, on a eu droit à différentes carènes dont certaines assez fantaisistes. Actuellement, la majorité des carènes sont en V. Elle peut prendre deux formes : évolutive ou constante. L’évolutive est le plus présente en plaisance. Elle permet de bien naviguer dans le clapot tout en en offrant une bonne stabilité à l’arrière. Le V profond est plutôt réservé à la navigation tout temps. Le bateau déjauge moins vite et, de ce fait, demande plus de puissance moteur.
Entretien, réparation et stockage
Si votre bateau ne reste pas à l’eau inutile de recouvrir la carène d’un antifouling. Prenez simplement la précaution après chaque sortie de le rincer abondamment à l’eau douce. S’il reste au mouillage, dans ce cas, l’antifouling est obligatoire. Il en existe des spécifiques pour les carènes de semi-rigides. Pour obtenir de bonnes performances, il est impératif de respecter la pression de gonflage des boudins. Celle donnée par le constructeur est une moyenne qui ne prend pas en compte les températures élevées dues, par exemple, à une longue exposition au soleil. L’idéal est de vérifier la pression à l’aide d’un manomètre. Sur gonflé, on fatigue la structure, en particulier, sur le PVC. Sous gonflé, la conduite est difficile à contrôler et la consommation en carburant augmente. Pour l’hivernage, l’idéal est de pouvoir le stocker légèrement gonflé (juste mis en forme) dans un endroit sec à l’abri de la lumière. On a tendance à dire que les bateaux réalisés en hypalon (collage à froid) se réparent sans difficultés alors que ceux en PVC étant réalisés par thermo-soudure haute fréquence, sont difficiles à réparer.
En pratique, il existe des colles spécifiques pour ces deux matériaux. Les petits trous peuvent être rebouchés sans problèmes en utilisant la trousse de réparation fournie avec le bateau et en suivant les instructions. Attention, la colle a une durée de vie limitée. Pour les grosses déchirures ou décollement, il faut faire appel à un spécialiste !