Réarmer son moteur inboard : nos conseils

Equipements

Si vous avez suivi nos conseils pour l’hivernage du moteur, la remise en service ne doit pas poser de problèmes particuliers. Lorsque l’on revient à bord, on est tenté de tout remettre en service rapidement et de lancer le moteur. Pour ce dernier, ce n’est pas recommandé, un certain nombre de points sont à vérifier avant de faire la mise en route.

Si vous avez suivi nos conseils pour l’hivernage du moteur, la remise en service ne doit pas poser de problèmes particuliers. Lorsque l’on revient à bord, on est tenté de tout remettre en service rapidement et de lancer le moteur. Pour ce dernier, ce n’est pas recommandé, un certain nombre de points sont à vérifier avant de faire la mise en route.

Les batteries : une recharge complète s’impose

 

Quelle que soit la technologie des batteries, avant de mettre en service l’électricité du bord (éclairage, réfrigération, électronique, etc.) et, en particulier, de lancer le moteur, une recharge complète doit être faite. Le cycle complet des batteries demande, suivant leur technologie, en moyenne 10 à 12 heures. Respecter ce temps. Mais avant de mettre le chargeur sous tension, vérifiez l’état des cosses batteries, il se peut que pendant l’hivernage elles se soient oxydées. Si les batteries sont à électrolyte liquide avec bouchons, regarder le niveau de l’électrolyte, les plaques doivent en être recouvertes. Si ce n’est pas le cas, complétez le niveau avec de l’eau distillée sans toutefois dépasser le niveau supérieur des plaques car lors de la recharge, il va augmenter.

 

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© Albert Brel

Profitez de la recharge des batteries pour inspecter le moteur

Le moteur étant à l’arrêt, il faut s’assurer qu’il n’y a aucune trace de fuite (eau ou huile). Si vous détectez une fuite, il faut en déterminer l’origine. C’est bien souvent une durite endommagée ou un collier desserré. Il est impératif de faire la réparation avant de lancer le moteur. En principe, à l’hivernage, vous avez graissé les câbles de commande accélérateur et inverseur. Il faut s’assurer qu’ils fonctionnent bien et au besoin les nettoyer et mettre de la graisse. Nous vous avons conseillé de faire la vidange de l’huile moteur et inverseur au moment de l’hivernage pour éviter de laisser une huile usée et chargée de particules métalliques dans le moteur. Si vous avez suivi ce conseil, il faut simplement que le niveau soit correct et l’huile propre. Certaines personnes vous diront qu’il ne faut pas vidanger avant l’hivernage, que la neuve qui va passer tout l’hiver dans le moteur va s’oxyder et elles conseillent de changer l’huile au réarmement. C’était vrai il y a quelques années. Les huiles ont beaucoup évolué et possèdent toutes des antioxydants pour les stabiliser.

Si vous remarquez des points de rouille sur le moteur ou un manque de peinture, il est conseillé de les reprendre. Pour le faire, il existe des bombes de peinture et de protection antirouille à la couleur des principales marques de moteur.

Les connexions électriques : gare à l’oxydation

Sur un moteur, bon nombre de connexions électriques peuvent empêcher de le démarrer ou les indicateurs tels que les voyants de charge, de pression d’huile, de température, etc. de s’allumer. Il faut contrôler toutes connexions au niveau du démarreur, de l’alternateur, du répartiteur de charge et des capteurs. Elles doivent toutes être bien serrées et propres. Si vous constatez qu’une cosse est endommagée ou qu’un câble est oxydé, il faut les changer.

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Lancer le moteur : un moment stressant

Lorsque l’on tourne la clef de contact après un hivernage, on a toujours un petit pincement au cœur, le moteur va-t-il se lancer ? Dans la majorité des cas, si les batteries sont bien chargées, oui. Mais, dans certains cas, on n’a pas cette chance ; rien ne se passe aucun bruit, seuls les voyants (température, charge, pression) s’allument ou bien le démarreur tourne sans résultat. Dans le premier cas, il faut vérifier les connexions électriques de puissance au niveau du démarreur (gros fils). Si rien ne se passe et que la tension ne chute pas, le problème est lié au relais du démarreur. Soit, il ne reçoit pas de tension (s’en assurer avec un voltmètre) soit il est collé. S’il est normalement alimenté électriquement, on peut lui donner un petit coup de marteau pour décoller ses contacts. Si cela ne suffit pas, on met le contact et on court-circuite ses bornes de puissance avec un gros tournevis, le moteur doit partir. Dans ce cas, très souvent rencontré, il faut soit nettoyer les bornes du relais (s’il est démontable) soit le changer. Un démarreur qui fonctionne bien en fin de saison et qui refuse de tourner après hivernage est rarement en cause. Dans le deuxième cas, le démarreur tourne et le moteur de démarre pas. Là, le problème provient, bien souvent, de la tension batterie qui est trop faible pour faire tourner le démarreur à la bonne vitesse ou alors de l’état des cosses ou des câbles de puissance. Pour la batterie, si elle n’est pas suffisamment chargée, il faut la recharger, si elle est en mauvais état, il faut la changer. L’autre cas est un désamorçage du circuit de carburant. Sans être une panne importante, il faut purger le circuit. A cet effet, des purges sont prévues sur le circuit de carburant (filtre, pompe, injecteur). Si vous avez quelques notions en mécanique, les outils et la notice du moteur qui indique la marche à suivre, ce n’est pas une intervention difficile. Dans le cas contraire, il faut faire appel à un mécanicien.

Le moteur tourne : ce qu’il faut vérifier

Lorsque le moteur tourne, le premier point à vérifier est la sortie d’eau de refroidissement. Si elle ne s’écoule pas, il faut immédiatement stopper le moteur et contrôler le circuit d’eau de mer de la prise d’eau (vanne) à la turbine de la pompe. Si le circuit est simplement désamorcé, bien souvent en mettant directement de l’eau dans le filtre cela suffit pour le réamorcer. Si ce n’est suffisant, il faut démonter le couvercle de la pompe à eau et examiner sa turbine.

Vérifier les instruments de contrôle et le moteur

Sur un moteur, il y a au minimum un voyant de charge et un de température d’eau. Sur les tableaux plus complets, on a un compte-tours, des indicateurs de pression d’huile, de température et de tension. Si le voyant de l’alternateur reste au rouge, il ne faut pas hésiter à donner un grand coup d’accélérateur, généralement, c’est suffisant pour exciter l’alternateur. Si le problème persiste, il faut inspecter les connexions au niveau de l’alternateur. Dans la plupart des cas, la panne provient de la cosse (D+) qui est soit débranchée soit qui ne fait pas contact. Lorsque le moteur tourne, il faut le laisser monter en température et s’assurer qu’il n’y a aucune fuite (huile, eau). Si vous en décelez une, il faut arrêter le moteur et en déterminer la cause. Si tout est correct, embrayez le moteur (avant/arrière) pour voir si les commandes répondent bien (accélérateur et marche avant/arrière).

En résumé, les 7 points essentiels

1. Recharger les batteries.

2. S’assurer qu’il n’y a eu aucune fuite pendant l’hivernage.

3. Contrôler toutes les connexions électriques y compris la clef de contact et les robinets.

4. Vérifier les niveaux d’huile (moteur et inverseur).

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5. Le niveau du liquide de refroidissement (moteur avec échangeur).

6. Examiner l’état des courroies et leur tension. Une courroie normalement tendue doit pouvoir tourner d'un quart de tour ou accuser une flexion de 1 cm.

7. Graisser les commandes (inverseur, accélérateur).

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L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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