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Remontons le temps, en 1968. Cette année-là, pas de port mais seulement quelques pontons le long de l'avenue Henry Clews. Des travaux furent entrepris et en août 1969, le Port de la Napoule est officiellement inauguré. Depuis, il n'a cessé d'évoluer et de se moderniser. En 2017, Port la Napoule se dote d'un quai réservé aux grands catamarans : le premier de la Côte d'Azur à offrir un quai dédié à ces bateaux ! Ces dernières années, le port a continué d'innover et d'améliorer les services clients, dans le respect de l'environnement, en témoigne la récente certification "Ports Propres". Hélène Kotchounian, directrice du port, nous en dit plus.
"Nous avons toujours entretenu le port, mais au-delà du simple entretien, nous avons refait toutes les pannes et les quais depuis une bonne dizaine d’années. Nous avons pris soin de remonter les pannes pour anticiper la montée des eaux. Les pontons sont sur chevêtres en béton donc on a réhaussé ces chevêtres et on est venu poser par-dessus les nouvelles pannes en aluminium qui ont ensuite été équipées de dalles toutes identiques sur l’ensemble du port pour une harmonie visuelle. Un sacré travail puisque le Port de la Napoule c'est 11 hectares de plans d’eau, donc beaucoup de pontons !"
Autre évolution et pas des moindres, la récupération des eaux grises et eaux noires des grosses unités grâce à une idée novatrice : "Nous avons enterré un réseau eaux grises et eaux noires pour le pompage des bateaux qui fonctionne par un système sous vide et qui existe dans relativement peu de ports. A ma connaissance il était seulement en place à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Dans les faits, les gros bateaux viennent se brancher directement à la borne située sur le quai depuis leurs cuves et par un système d’aspiration, ces dernières se vident de leurs eaux grises et noires."
Et pour 2024, quels sont les projets ? "Ces dernières années, nous avons tous été impactés dans les départements du sud par les arrêtés sécheresse, ce qui a entraîné l’interdiction de lavage des bateaux. Nous sommes en train d’étudier l’installation d’un dessalinisateur qui permettrait de produire entre 20 et 40 m3 d’eau dessalée par jour. Cela existe déjà dans d’autres endroits mais la plus-value serait de pouvoir distribuer cette eau dessalée sur l’ensemble des quais et des pannes. Sa mise en place sera bien évidemment accompagnée de beaucoup de pédagogie auprès des plaisanciers et des différents acteurs du port, afin que chacun soit économe puisque ce sera une ressource partagée entre tous les acteurs du port. A ma connaissance nous serons les seuls du département, c’est un gros investissement de l’ordre de 400-500 000 euros. C’est le seul système qui nous semble pertinent pour proposer une vraie solution à l’ensemble des plaisanciers et qui soit pérenne dans le temps."
Enfin, autre sujet majeur pour les ports de plaisance : le respect de l'environnement et de la biodiversité. "Nous sommes certifiés "Ports Propres" depuis le mois de juillet dernier. Cela ne fait que traduire une démarche que nous avons entreprise depuis longtemps. En 2024, on vise la certification "Ports Propres actifs en biodiversité" qui est plus axée sur la faune et la flore présentes sur nos ports. Nous avons déjà pas mal de choses en place (des nurseries à poissons par exemple), la certification va venir valider nos démarches." conclut Hélène Kotchounian.
Port la Napoule est sans contexte un port dynamique, soucieux des enjeux environnementaux, qui démontre une grande capacité d'adaptation pour le meilleur confort des plaisanciers.
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