SailGP : rendez-vous à Tarente en Italie pour la deuxième épreuve de la saison

Régates
Par Figaronautisme.com

Les huit protagonistes de SailGP reprennent leur envol avec le Italy Sail Grand Prix I Tarento, deuxième épreuve de la saison qui se déroulera à Tarente les 5 et 6 juin prochains. Des retrouvailles très attendues après un lancement de saison spectaculaire aux Bermudes qui a vu les Français monter sur la 3e marche du podium.

Les huit protagonistes de SailGP reprennent leur envol avec le Italy Sail Grand Prix I Tarento, deuxième épreuve de la saison qui se déroulera à Tarente les 5 et 6 juin prochains. Des retrouvailles très attendues après un lancement de saison spectaculaire aux Bermudes qui a vu les Français monter sur la 3e marche du podium.

Dans le creux de la botte transalpine s’ouvre un grand golfe aux eaux cristallines : le golfe de Taranto, aux confins de la mer Ionienne. C’est ici qu’ont rendez-vous les huit F50 de SailGP les 5 et 6 juin prochain, pour le Grand Prix d’Italie, deuxième épreuve de ce nouveau cycle.

L’ouverture aux Bermudes fin avril a donné le ton pour cette saison 2021. Avec désormais 8 bateaux bataillant sur le plan d’eau – contre 6 en 2019 -, les départs en flotte deviennent plus électriques, les croisements plus chauds, les rebondissements plus nombreux et le spectacle plus haletant que jamais. La finale à trois qui remet les compteurs à zéro pour la victoire et le podium ajoute encore une dose de suspense. Plus aboutis et dotés d’une nouvelle aile rigide escamotable contrôlée hydrauliquement,  les F50 ont aussi battu des records de vitesse, les Britanniques ayant atteint la barre des 51,2 nœuds.

Des régates très ouvertes, une belle entame des tricolores

Au-delà de ces vitesses qui semblaient inatteignables en bateau à voile quelques années auparavant, il y a la régate. Et le premier acte a prouvé que le jeu était très ouvert. Vainqueurs aux Bermudes, les Anglais menés par le multiple champion Sir Ben Ainslie n’ont remporté qu’une seule des cinq régates en flotte avant de rafler la mise en finale. Les Australiens de Tom Slingsby, déjà dominateurs sur la saison 1, ont été les meilleurs comptablement, mais terminent sur la deuxième marche. Les Espagnols, nouveaux venus cette saison, ont montré un très fort potentiel. Dans le haut du tableau, on attendait  les Néo-zélandais récents vainqueurs de l’America’s Cup, nouveaux entrant eux-aussi. Mais les prodiges Peter Burling et Blair Tuke n’ont pas réussi à faire mieux que 5e. Quant aux Japonais et aux Américains, une collision a mis fin à leurs ambitions.

L’excellente surprise est venue du team tricolore de Billy Besson. Peu confiants avant de débuter car en mal de navigation à bord de leur bateau, ils ont exécuté des régates propres et solides, leur permettant de se hisser en finale pour prendre la 3e place. Ce qui a bien marché ? «  C’est un tout, répond le barreur Billy Besson. On a eu des conditions assez dures avec du vent et on a vu que cela pouvait devenir dangereux avec deux équipes en plus sur l’eau. Notre stratégie était donc de rester concentrés… sur nous-mêmes. On a fait notre régate. Et puis un des points-clefs est que nous avons été capables de réaliser des « air race » soit la totalité de la régate en vol, ce que l’on n’avait jamais réussi à faire auparavant… »

Quelques changements au sein des équipages

Le Grand Prix d’Italie qui inaugure 5 mois de compétitions en Europe est donc particulièrement attendu. Anglais, Américains, Australiens, Danois, Espagnols, Français, Japonais, et Néo-zélandais n’auront que quelques heures d’entraînement avant de renouer avec la compétition et les vitesses supersoniques de leur monotype. Six régates sont au programme samedi et dimanche après-midi, les cinq premières en flotte avant la finale à trois.

SailGP, c’est un plateau international inégalé, réunissant les meilleurs régatiers de la planète : 80 titres de champions du monde et 14 médaillés olympiques, dont certains sont dans la dernière ligne droite avant les épreuves de voile des JO de Tokyo qui débutent le 26 juillet. Ils laissent donc provisoirement SailGP pour partir à la conquête de leur rêve olympique. C’est le cas de Jason Waterhouse, contrôleur de vol sur le bateau australien, remplacé par Ed Powys. Déjà médaillé d’argent à Rio, Waterhouse représentera à nouveau son pays en Nacra17. Les Néo-zélandais Peter Burling et Blair Tuke qui iront chercher leur deuxième médaille d’or olympique en 49er, cèdent leur place respectivement à Arnaud Psarofaghis, spécialiste suisse des engins volant et à Jason Saunders (NZL) qui a disputé les JO en 470 et Nacra17. Retenu par d’autres engagements, Ben Ainslie sera remplacé à la barre par le médaillé olympique et double champion du monde de Moth à foil Paul Goodison.

Ces changements auront certainement un impact important sur le déroulement de ce deuxième acte. A moins que ce ne soit la météo qui pour l’instant annonce des vents faibles.

Les Français veulent rester consciencieux et garder la tête froide

Côté français, pas de modification concernant la composition du bord. L’équipe est arrivée en Italie hier. Place à 24 heures de quarantaine, le temps de recevoir le résultat de leur test PCR sur place, ils entreront dans leur bulle – au sens propre et figuré- . « Notre leitmotiv, notre objectif, est toujours le même : rester concentrés sur nous, sur notre bateau. Dans les autres teams, certains vont certainement commencer à s’énerver comme les Américains ou les Japonais qui ont une revanche à prendre. Il y a de la place pour tout le monde dans ces régates, tout le monde a envie de gagner et cela se joue à rien. Il n’y a que des champions sur la ligne de départ ! En fait, il faut vraiment être fort sur les bases à commencer par prendre de bons départs. Parce que passer en tête la première marque de reaching, ça simplifie quand même pas mal les choses ! Il ne faut surtout pas que nous nous enflammions ou que nous prenions pour acquis l’étape des Bermudes. On n’est pas encore dans la maîtrise totale. On a pour ambition de monter en gamme au fur et à mesure » poursuit Billy.

Du sport, mais pas que…

SailGP,  c’est du sport à l’état pur. Mais pas seulement. Avec Race for the Future, le circuit s’est engagé dans une vaste entreprise de développement pour l’environnement, la mixité et la jeunesse. Ces trois piliers sont fondés sur une liste d’actions concrètes que l’organisation et les équipes se sont engagées à réaliser. Opérer la transition vers une énergie propre d’ici 2025, multiplier les actions en faveur de l’environnement à l’échelle globale mais aussi locale sur le site des épreuves, inclure des athlètes féminines au sein des équipes et sensibiliser les jeunes régatiers.  Dans cet esprit, une stratégie spécifique est déployée à Tarente. Des mesures concrètes sont adoptées par toutes les équipes autour de leur présence à Tarente pour réduire de manière significative leur impact.  Sur l’eau une opération de surveillance des mammifères marins est mise en place pour observer, surveiller et protéger leur présence éventuelle sur la zone de course. Au niveau des sites techniques et sportifs, tous les générateurs seront alimentés par HVO (huile végétale hydrotraitée) qui émet 90% de carbone en moins qu’un carburant standard. Des générateurs hybrides seront également alimentés en partie par des panneaux solaires sur site. Enfin, plus largement, SailGP s’est associé à l’université de Bari et à l’institut italien de recherche marine pour planter des peupliers dans une zone proche du lagon. En effet, des années de déversement illégal de déchets par des processus industriels locaux ont entraîné une pollution importante du sol et des cours d’eau dans les terres entourant la lagune de Mar Piccolo à Tarente. La plantation de ces arbres aidera à absorber les toxines présentes dans le sol et les eaux souterraines en protégeant le milieu marin. Les arbres capteront également le dioxyde de carbone contribuant à la lutte contre le changement climatique.

Rappel du classement général provisoire après le Grand Prix des Bermudes :

1. Great Britain / Ben Ainslie / 10 points

2. Australie / Tom Slingsby / 9 points

3. France / Billy Besson / 8 points

4. Espagne / Phil Robertson / 7 points

5. Nouvelle-Zélande / Peter Burling / 6 points

6. Danemark / Nicolai Sehested / 5 points

7. Japon / Nathan Outteridge / 4 points

8. Etats-Unis / Jimmy Spithill / 3 points

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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