Objectif Jeux Olympiques en 49er avec Malo Kennish et Anatole Martin : rencontre !

Régates

C'est dès leur plus jeune âge que Malo et Anatole ont débuté la voile en Optimist, en tant que rivaux. Quelques années plus tard, ils ont joint leurs forces en 29er puis aujourd'hui, en 49er. Que ce soit en Asie où ils ont grandi, ou en Europe, ils enchaînent les compétitions, les championnats avec pour objectif ultime : les Jeux Olympiques. Figaro Nautisme les accompagne dans cette grande aventure. Présentation.

C'est dès leur plus jeune âge que Malo et Anatole ont débuté la voile en Optimist, en tant que rivaux. Quelques années plus tard, ils ont joint leurs forces en 29er puis aujourd'hui, en 49er. Que ce soit en Asie où ils ont grandi, ou en Europe, ils enchaînent les compétitions, les championnats avec pour objectif ultime : les Jeux Olympiques. Figaro Nautisme les accompagne dans cette grande aventure. Présentation.

Présentation de l'équipage

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"Je m'appelle Malo (ndlr, à gauche de la photo ci-dessus) j'ai 19 ans. J'étudie actuellement à l'EM Lyon en deuxième année. Je suis né à Hong Kong où j'ai vécu pendant 16 ans. Lors d’un championnat où je naviguais en 29er avec Anatole sous drapeau Hong Kongais, un coach français m’a proposé d’intégrer le Pôle Espoir de la Baule en 2019."

"Moi c'est Anatole (ndlr, à droite de la photo ci-dessus), je suis né à Tokyo où j'ai vécu pendant 8 ans. Quand ma famille a déménagé à Hong Kong en 2010, j’ai commencé à pratiquer de la voile en Optimist et j'ai rencontré Malo. Nous sommes devenus amis bien que nous étions concurrents sur l'eau. Nous avons alors décidé de faire équipe en 29er, le petit frère du 49er* sur lequel nous naviguons actuellement. Je suis arrivé en France après mon bac et j'ai intégré une école d'ingénieurs, l'ECE, à Paris. C'est pendant ma deuxième année que nous avons commencé notre entraînement à La Baule, car j'ai eu la chance d'avoir un aménagement sportif tout en suivant mes cours à l'ECE."

Votre objectif a-t-il toujours été les Jeux Olympiques ?

"On pense aux Jeux Olympiques depuis longtemps ! C'est un peu l'objectif ultime. Après on a vite réalisé que la sélection pour 2024 serait un miracle mais on se donne tous les moyens pour y arriver. En théorie, on pourrait y participer mais cela va être difficile car il y a quatre équipages plus expérimentés que nous et qui sont les favoris. Nous avons plutôt une vision pour les JO de Los Angeles en 2028."

Comment se déroule la sélection pour les Jeux Olympiques ?

"Les modalités de sélection changent pour chaque JO. La sélection peut se faire sur une série de compétitions ou bien sur une seule. C’est défini en amont. Seuls les athlètes connaissent les détails de la sélection qui restent confidentiels vis-à-vis du grand public. Cette année, la sélection se fera sur plusieurs compétitions en Méditerranée. On sait quand commencent les sélections et quand elles terminent. La sélection aura lieu sur le plan d’eau méditerranéen puisque les épreuves de voile de 2024 auront lieu en Méditerranée. Il n’y aura qu’un seul équipage français par support sélectionné pour les Jeux."

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Votre première régate approche à grand pas : le 3 avril à Palma. Comment se passe votre préparation ?

Malo : "Le gros point est de fiabiliser le matériel : on change ce qui peut potentiellement casser, ce qui a besoin d’être changé pour être plus performant et pouvoir être serein en arrivant à Palma. Du côté de la préparation physique, on est toujours en prise de masse (nous sommes encore trop légers Anatole et moi) mais le plus important est d'établir un cycle de sommeil, de bien se nourrir pour avoir de l’énergie. Faire nos séances de sport, nos entraînements dès qu’on le peut. Enfin, il y a un travail sur la préparation mentale qu’on réalise avec notre préparatrice : on travaille en individuel et à deux sur plusieurs thématiques. C’est un travail permanent : comme des étirements avant de dormir, de la visualisation mentale…"

Anatole : "Le gros travail en préparation mentale à l'approche des régates est de commencer à les visualiser, à se mettre en mode compétition. Pendant l’entraînement, on n'a pas les mêmes idées en tête qu’en régate, où il faut prendre en compte les facteurs comme le stress, la pression et le fait de vouloir faire bien les choses à un moment bien précis. Les entraînements et les régates s’abordent avec des mentalités différentes et c’est important d'en être conscient pour être bien concentré dès le début."

C'est votre première fois sur le plan d'eau de Palma ? Comment l'appréhendez-vous ?

"Oui c'est la première fois. Nous avons la chance d'avoir le soutien de METEO CONSULT, avec qui nous étudions le plan d'eau, la cartographie etc., pour voir les effets de la Terre qui peuvent avoir une influence sur le plan d'eau. Le gros sujet à Palma, ce sont les reliefs car c’est une île avec une grosse chaîne de montagnes sur la côte ouest et qui a une énorme influence sur le vent en fonction de la direction. Et ça, ce sont des infos que tout le monde a, mais qui sont difficiles à exploiter, à analyser."

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Comment se déroule une régate ?

"La régate se déroule sur six jours, avec trois courses par jour. Les trois premiers jours sont les qualifications. En 49er, nous sommes trop nombreux pour être tous sur la ligne de départ, donc nous sommes séparés en deux flottes, par exemple 25 et 25 si nous sommes 50 à concourir. Pendant les trois jours de qualifications, tous les jours nous sommes mélangés donc on ne navigue pas toujours avec les mêmes concurrents. La 1ère place à une course rapporte un point, la seconde place deux points... ce qui permet d'établir un classement à la fin de la journée. Au bout des trois premiers jours, un classement est établi : la première moitié, le "rond or", et la seconde moitié, le "rond argent". Chacun s'affronte ensuite pendant les trois jours de finale : les "ronds or" courent ensemble, idem pour les "ronds argent"."

Pour suivre leurs aventures, rendez-vous sur Instagram ou sur leur site !

*49er : le 49er est une classe de dériveur léger monotype pour un équipage de deux personnes. Ce type de bateau est aujourd'hui série olympique. Le 49er FX, version à voilure réduite, est destiné à un équipage féminin. Quant au 29er, c'est une version plus petite du 49er.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…