Guirec Soudée, 23e du Vendée Globe : l’aventurier devenu régatier

De l’aventure à la course au large : un apprentissage éclairAvant de s’élancer dans le Vendée Globe, Guirec Soudée n’avait jamais navigué sur un IMOCA, encore moins en course au large. Lui, c’est avant tout un aventurier, qui s’est fait connaître pour ses défis hors normes : un tour du monde en voilier avec sa poule Monique, un hivernage en Arctique, une traversée de l’Atlantique à la rame... Pourtant, en moins de quatre ans, il a su se transformer en compétiteur.
Avec Freelance.com, il récupère l’ancien bateau de Benjamin Dutreux, un IMOCA de 2007, sans foils, loin des machines les plus performantes de la flotte. Il monte une équipe soudée et s’entoure de marins aguerris comme Sébastien Audigane, Roland Jourdain et Corentin Douguet, qui l’aident à combler son manque d’expérience. Sa progression est rapide : en 2022, il termine 6e de la Vendée Arctique - Les Sables-d’Olonne, dans des conditions particulièrement musclées.
Une course semée d’embûches, mais toujours avec le sourire
Dès les premières semaines, les galères techniques s’accumulent : gennaker arraché, spi endommagé, lazy jacks en vrac, rupture de drisse… Guirec passe une bonne partie de sa course à bricoler, n’hésitant pas à grimper en tête de mât ou à plonger dans les eaux glacées de l’Atlantique Sud pour remettre son bateau en état.
Dans l’océan Indien, il subit des conditions extrêmes, avec des rafales dépassant les 70 nœuds. Mais loin de se laisser abattre, il continue à avancer, trouvant toujours la motivation pour savourer chaque mille parcouru. Il passe le Cap Horn le 21 janvier 2025, un moment-clé qui marque son retour vers l’Atlantique et la dernière ligne droite vers la Vendée.
Son IMOCA, conçu pour une autre époque, ne peut rivaliser avec les foilers de tête de flotte, mais Guirec n’a jamais couru pour la performance pure. Son objectif, il l’avait annoncé avant même de partir : terminer la course.
Un marin qui s’installe dans la course au largeEn bouclant cette circumnavigation, Guirec Soudée a parcouru 27 970 milles à une vitesse moyenne de 12,97 nœuds, avec un écart de 25 jours sur le vainqueur.
Ce matin, alors qu’il approche des Sables-d’Olonne, l’émotion est palpable. Il fait désormais partie des "finishers" du Vendée Globe, un titre qui vaut bien plus qu’un simple classement. Son parcours a séduit par son authenticité : un marin attachant, un brin aventurier, qui découvre la régate tout en gardant son esprit libre et déterminé.
Alors, que réserve la suite ? Repartira-t-il en 2028, avec un bateau plus performant et des ambitions revues à la hausse ? Une chose est sûre : ce premier Vendée Globe n’était qu’un début.
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