
Qui aurait l’idée de partir en mer sans gilet de sauvetage ou sans avoir jamais mis les pieds sur un bateau. Il y a quelques prérequis qui tombent sous le sens avant de s’embarquer. La prise en compte des données météorologiques est consubstantielle à la pratique du nautisme dans des conditions minimales de sécurité. « Il est recommandé d’avoir des connaissances dans le domaine car le plaisancier est météo-dépendant. Sécurité, planification de trajet et performances sont impactés par les conditions », explique Alexis Vandevoorde, responsable de l'information chez METEO CONSULT. Les vents forts, les grosses vagues ou les changements brutaux sont des conditions dangereuses. Certains plans d’eau peuvent être sujets à des phénomènes spécifiques (accélération des vents, des courants) qu’il est nécessaire de comprendre. » METEO CONSULT est le premier bureau d’études français de prévisions météorologiques. Ses bulletins sont facilement accessibles par téléphone, email, fax, et sur leur site internet et applications. La société assure des prévisions de quelques heures à quinze jours, avec une échelle locale, nationale, et internationale, accompagnées d'un indice de fiabilité.
Une nécessaire formation
Mais cette prise d’informations pour « monsieur tout le monde » est-elle suffisante avant de partir au large ? « Il est préférable de se former pour mieux appréhender les différents systèmes météorologiques. Pour une navigation à la journée par temps calme, la météo grand public peut suffire. Si on part pour plusieurs jours, une consultation avec un météorologue permet de sécuriser sa traversée et d’anticiper les conditions compliquées voire de reporter sa période de navigation. » Sans toutefois chercher à devenir un expert, chaque plaisancier devrait acquérir les bases pour « savoir dans quel type de flux ou régime de vent, il va naviguer. Savoir décrypter les cartes météo permet de repérer les centres d’actions (anticyclones associés au temps calme et dépressions associées au temps perturbé), le gradient de pression (pour connaître l’intensité du vent) et la position des fronts perturbés souvent associés à de fortes rafales de vent, notamment au passage des fronts froids. Il est nécessaire aussi de connaître les conditions de mer (hauteur et période de la houle, mer du vent…) et leur évolution dans le temps », précise le professionnel.
Au fil du temps et des progrès technologiques, les bureaux d’études récupèrent les données via différents outils : satellites, stations de mesures, capteurs embarqués sur les bateaux et les avions… Leur fine analyse est d’autant plus cruciale que le climat change avec le réchauffement global sur l’ensemble de la planète. « Son impact est visible sur le long terme, mais il arrive qu’il puisse affecter les conditions plus localement et donc à l’échelle du plaisancier. Cela s’observe notamment sur l’intensification et l’augmentation en fréquence des événements météorologiques extrêmes », constate Alexis Vandevoorde.
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