Implanté à Lorient (56), SEAir est un bureau d’études dédié à la fonction « vol » des bateaux à voile ou à moteur d’aujourd’hui et de demain. Créé il y a deux ans par Richard Forest, ingénieur en aéronautique et Bertrand Castelnérac, spécialiste du foil et sportif de haut niveau en course au large, cette jeune société bretonne dispose d’un bureau d’études et d’une équipe de 13 personnes. Après un premier succès dans le domaine de la voile (décollage d’un Mini 747 grâce à son système de foils), SEAir s’attaque à l’univers du motonautisme, « plus porteur que la course au large » explique Richard Forest, co-fondateur de la société. Pour cela, la start-up s’est associé au géant mondial Zodiac pour donner naissance en juillet dernier au premier semi-rigide doté de foils rétractables et réglables.
Un bateau qui vole à 30 centimètres au-dessus de l’eau
Moins d’un an après la sortie du prototype, nous avons eu l’occasion de tester un bateau équivalent à Boulogne-Billancourt (92) sur la Seine. Il s’agissait d’un Zodiac Pro de 5,50 mètres baptisé « Flying Rib « et motorisé par un hors-bord Yamaha de 70 chevaux. En quelques secondes, le semi-rigide atteint les 15 nœuds. C’est la vitesse minimum que vous devez atteindre pour décoller via les foils rétractables en carbone. Volant sur l’eau à une hauteur de 30 cm maximum, le SEAir affiche d’entrée une sensation de douceur. En virage et dans le clapot (à défaut de vagues sur la Seine !), le Zodiac se montre confortable, sûr et à n’en pas douter, plus économe. « On estime à environ 25-30% la réduction moyenne de la consommation de carburant grâce à ses foils » explique l’équipe de SEAir. En mer formée, on imagine un bateau également plus stable pour les passagers…
Une option « foils » à 18 000 euros environ
Des arguments convaincants qui poussent la jeune société bretonne à commercialiser dès maintenant ce système dans le nautisme via plusieurs partenariats. Moyennant un surplus d’environ 18 000 euros, vous pouvez d’ores et déjà acquérir un semi-rigide Zodiac équipé de foils rétractables. « Un tarif élevé mais qui pourrait rapidement baisser si les commandes se multiplient » assure le fabricant.
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