
De ce jeudi 1er à dimanche 4 novembre, le salon de l’occasion investit le port du Crouesty. 65 000 visiteurs sont attendus, 48% d’entre eux sont des acheteurs déclarés.
« Nous n’avons jamais eu de prix aussi bas », observe Stéphane Guillot de Massif marine, co-organisateur de Mille Sabords. Pour faire face à une conjoncture difficile, les constructeurs ont soutenu leur réseau de distributeurs avec des opérations spéciales et des promotions ce qui a fait baisser le prix du neuf. « Depuis 2008, le prix des bateaux neufs a baissé de 15 à 35% selon les tailles et le marché de l’occasion a répercuté cette baisse, c’est particulièrement vrai sur les bateaux récents », explique Stéphane Guillot. Dans le même temps, les taux de crédits sont faibles. « C’est donc le moment idéal pour investir car cette décote ne peut pas continuer, nous ne sommes pas loin des prix planchers acceptables pour les vendeurs. » Les organisateurs de Mille Sabords ont donc une vision plutôt positive de leur secteur, même s’ils remarquent que quelques acheteurs repoussent leur achat, le temps d’y voir plus clair sur la refonte du système fiscal.
1/3 de petits bateaux à moteur
La nouveauté de l’année ce sont les catamarans, une dizaine sera proposée à la vente pendant le salon. « Le bateau le plus fréquent sur le bateau, 1/3 des embarcations proposées à la vente, ce sont les petits bateaux à moteur à moins de 20 000 euros », précise Stéphane Guillot. Les bateaux proposés à la vente sont de plus en plus récents : « Il y a dix ans, le bateau moyen avait 10 ans et plus, aujourd’hui, il a autour de 5 ans. » Ils sont également de plus en plus grands : « Au début des années 2000, le bateau moyen mesurait 9 mètres, aujourd’hui la moyenne est de 12 mètres et il n’est pas rare de voir des bateaux de 14 mètres. » Quant au propriétaire de bateau moyen, il a entre 50 et 60 ans. « Mais les jeunes sont plus nombreux sur le marché de l’occasion que sur celui du neuf : c’est une porte d’entrée économique et un bon moyen pour faire valider son projet par toute la famille ». Cependant, le marché nautique est confronté à une fuite démographique : « Nous avons vendu beaucoup de bateaux, dans les années 95/ 2000, à des baby-boomers. Aujourd’hui, constate Stéphane Guillot, nous voyons une partie de cette clientèle vendre son bateau et arrêter de naviguer. » Point positif : ces ventes libèrent des places dans les ports pour les prochains acheteurs.
Prochain projet de Mille Sabords
Au printemps prochain, les organisateurs du festival seront de nouveau sur le pont pour donner un nouveau souffle au Printemps du Crouesty. Du 25 avril au 28 avril, l’équipe organise un festival d’essais. « Cela nous permettra de capter les indécis qui n’auront pas concrétisé leur projet au Salon Nautique de Paris », précise Stéphane Guillot.